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Projet K, projet spécial de WikiLeaks: Les Câbles Kissinger

Les Câbles Kissinger font partie du lancement, aujourd’hui, de la WikiLeaks Public Library of US Diplomacy (PlusD), qui contient la plus vaste collection, publiquement accessible au monde de communications diplomatiques US confidentielles, ou précédemment confidentielles. Dès son lancement le 8 avril 2013, elle contient 2 millions de communications comprenant approximativement un milliard de mots.

L’éditeur de WikiLeaks Julian Assange a déclaré: « La collection couvre l’implication US dans, ou des rapports diplomatiques ou de renseignements de chaque pays sur Terre. Il s’agit du lot de matériel géopolitique unique le plus significatif qui ait jamais été publié. »

Les Câbles Kissinger

« Ce qui est illégal nous le faisons tout de suite, ce qui est anticonstitutionnel prend un peu plus de temps. » – Henry Kissinger, Ministre US des Affaires Etrangères, le 10 mars 1975:http://wikileaks.org/plusd/cables/P860114-1573_MC_b.html#efmCS3CUB

Les Câbles Kissinger sont constitués de plus de 1,7 million de communications diplomatiques US enregistrées pour la période de 1973 à 1976, comprenant 205.901 communications relatives à l’ancien ministre des affaires étrangères US, Henry A. Kissinger. Datées du 1 janvier 1973 au 31 décembre 1976 elles couvrent une gamme de communications diplomatiques dont des câbles, des rapports de renseignements et des communications pour les parlementaires. Elles comprennent plus de 1,3 million de câbles du service diplomatique lui-même et 320.000 communications initialement classées confidentielles. Celles-ci comprennent plus de 227.000 câbles classés « CONFIDENTIAL » » et 61.000 câbles classés « SECRET ». Ce qui est peut-être plus important, il y a plus de 12.000 documents ornés de l’avertissement « NODIS » ou « no distribution« , et plus de 9.000 documents classés « EYES ONLY » (très, très secret, ndt).

Avec autour de 700 millions de mots, la collection des Câbles Kissinger est à peu près cinq fois plus grande que le Cablegate de WikiLeaks. Les données brutes en .PDF font plus de 380 Gigabytes en taille et sont à ce jour la plus importante publication de WikiLeaks.

Les partenaires médiatiques de WikiLeaks publieront des articles sur leurs trouvailles tout au long de la semaine. Celles-ci comprennent des révélations importantes sur l’implication US avec des dictatures fascistes, en particulier en Amérique Latine, sous l’Espagne franquiste (y compris concernant la famille royale espagnole) et en Grèce pendant le régime des Colonels.

Les documents contiennent aussi des rapports diplomatiques horaires sur la guerre de 1973 entre Israël, l’Égypte, et la Syrie (la « guerre du Yom Kippour »). Bien que ces documents aient déjà été utilisés par des chercheurs US par le passé, les Câbles Kissinger en fournissent au public et aux journalistes un accès sans équivalent.

La plupart des communications ont été revues par le processus systématique du State Department US (ministère des affaires étrangères US, ndt) de dé-classification après 25 ans. Pendant l’examen, les archives étaient soit déclassifiées soit conservées classées confidentielles avec tout ou partie des données annexes déclassifiées. Les deux jeux de données étaient soumis à un nouvel examen par le National Archives and Records Administration (NARA). Une fois tenues pour être publiables, les documents étaient placés en .PDF individuels aux National Archives comme partie de la collection des Central Foreign Policy Files. Malgré le fait que le processus doive revoir les documents après 25 ans il n’y a pas de communications diplomatiques archivées après 1976. La dé-classification formelle et le processus de révision de ces documents historiques hautement précieux sont donc en retard de 12 ans.

Le format sous lequel ces documents était stocké à la NARA est en tant que 1,7 million de .PDF individuels. Afin de préparer ces documents à être intégrés dans la collection PlusD, WikiLeaks a obtenu et rétro-travaillé tous le 1,7 million de .PDF et accompli une analyse détaillée des thèmes particuliers, développé des systèmes techniques sophistiqués pour gérer les données complexes et volumineuses, et corrigé beaucoup d’erreurs introduites par la NARA, le State Department ou ses diplomates, en harmonisant par exemple les différentes façons dont les différents départements, capitales ou noms de personnes étaient écrits. Tout notre travail de correction est référencé et disponible à partir des liens des descriptions des thèmes individuels sur l’interface de recherche de texte de PlusDhttps://search.wikileaks.org/plusd

Échec de tentatives de re-classification

La CIA et d’autres agences ont tenté de re-classifier ou de retenir des sections des US National Archives. Des minutes détaillées de réunions du State Department US démontrent que ces tentatives, qui ont pris leur origine sous la deuxième administration Bush, ont persisté au moins jusqu’en 2009. Une analyse de 2006 par les US National Security Archives, un institut de recherche et une bibliothèque, non-gouvernementaux et indépendants situés à la George Washington University, a découvert que 55.000 pages avaient secrètement été re-classifiées.

La censure des US National Archives fut fortement mise en évidence en novembre de l’année dernière quand l’Archive a censuré toutes les recherches sur « WikiLeaks » de ses données.. Pour plus d’infos, cliquez sur http://dissenter.firedoglake.com/2012/11/03/us-national-archives-has-blocked-searches-for-wikileaks/

Julian Assange, éditeur de WikiLeaks, a dit: « Il n’est pas possible de faire confiance à l’administration US de maintenir l’historique de ses interactions avec le reste du monde. Heureusement, une organisation avec un parcours sans faille dans la résistance aus efforts de censure en a maintenant une copie. »

Source : http://wikileaks.org/plusd/pressrelease/

Traduit par Will Summer

Le 1 décembre 2012

Extrait de Cypherpunks: La Liberté et l’Avenir d’Internet, par Julian Assange avec Jacob AppelbaumAndy Mueller-Maguhn et Jérémie Zimmermann. OR Books, New York, 2012, 186 pages. Disponible ici (payant,ndt); pages 1 – 7.

OR Book Going Rouge

INTRODUCTION: UN APPEL AUX ARMES CRYPTOGRAPHIQUES

Ce livre n’est pas un manifeste. Il n’y a pas le temps pour cela. Ce livre est un avertissement.

Le monde ne glisse pas, il galope vers une nouvelle dystopie transnationale. Ce développement n’a pas été suffisamment reconnu hors des sphères de la sécurité nationale. Il a été caché par la volonté du secret, la complexité et l’échelle. L’Internet, notre meilleur outil d’émancipation, a été transformé en le plus dangereux facilitateur de totalitarisme qui ait jamais existé. L’Internet est une menace pour la civilisation humaine.

Ces transformations sont avenues en silence, parce que ceux qui savent ce qui se passe travaillent dans l’industrie globale de surveillance et n’ont aucune incitation à s’exprimer. Laissée à sa propre trajectoire, d’ici quelques années, la civilisation mondiale sera devenue une dystopie postmoderne de la surveillance, de laquelle l’évasion sera impossible pour tous, sauf les individus les plus doués. En fait, nous y sommes peut-être déjà.

Alors que beaucoup d’écrivains ont pris en considération ce que l’internet veut dire pour la civilisation mondiale, ils se trompent. Ils se trompent parce qu’ils n’ont pas le sens du recul qu’apporte l’expérience directe. Ils se trompent parce qu’ils n’ont jamais rencontré l’adversaire.

Aucune description du monde ne tient face au premier contact avec l’adversaire.

Nous l’avons rencontré.

Au cours des six dernières années WikiLeaks a eu des conflits avec presque tous les états puissants. Nous connaissons le nouvel état-surveillance du point de vue d’un homme de l’intérieur, parce que nous y avons déniché ses secrets. Nous le connaissons du point de vue d’un combattant, parce que nous avons dû protéger nos personnels, nos finances et nos sources face à lui.  Nous le connaissons d’un point de vue global, parce que nous avons des personnes, des atouts et des informations dans presque tous les pays. Nous le connaissons du point de vue du temps, parce que nous avons combattu ce phénomène depuis des années et l’avons vu se répliquer et s’étendre, encore et encore. C’est un parasite intrusif, qui se nourrit des sociétés qui se relient à l’internet. Il déboule à travers la planète, infectant tous les états et les gens devant lui.

Que faut-il faire?

Il était une fois en un lieu qui n’est ni ici ni là-bas, nous, les constructeurs et citoyens du jeune internet avons discuté de l’avenir de notre nouveau monde.

Nous avons vu que les relations entre tous les peuples seraient relayées par notre nouveau monde, et que la nature des états, qui sont définies par la manière dont les gens échangent l’information, les valeurs économiques, et la force, changeraient aussi.

Nous avons vu que l’union entre les structures étatiques existantes et l’internet créaient une ouverture pour changer la nature des états.

Premièrement, souvenez-vous que les états sont des systèmes à travers lesquels s’écoule la force coercitive. Des factions à l’intérieur des états peuvent être en compétition pour le soutien populaire, menant à des phénomènes démocratiques en surface, mais les piliers fondateurs des états sont l’application et l’évitement de la violence. La propriété foncière, la propriété privée, les loyers, les dividendes, l’imposition, les amendes judiciaires, la censure, les droits d’auteur et la protection des marques déposées sont toutes appliquées par le biais de la menace de violence de la part de l’état.

La plupart du temps nous ne sommes même pas conscients de la proximité de cette violence, parce que nous accordons des concessions afin de l’éviter. Comme des marins humant la brise, nous contemplons rarement le fait que notre monde de surface est soutenu par en-dessous par l’obscurité.

Dans le nouvel espace qu’est l’internet que serait le médiateur de la force coercitive?

Cela a-t-il même un sens, que de poser cette question? Dans cet espace d’un autre monde, ce royaume apparemment platonique de flux d’idées et d’informations, peut-il y avoir la notion de force coercitive? Une force qui pourrait modifier les archives, écouter les conversations téléphoniques, déparer les gens, transformer la complexité en gravats et ériger des murs, telle une armée d’occupation?

La nature platonique de l’internet, des flux d’idées et d’informations, est souillée par ses origines physiques. Ses fondations sont des câbles de fibres optiques s’étirant sur les fonds des océans, des satellites tournoyant au-dessus de nos têtes, des serveurs informatiques logés dans des immeubles dans des villes allant de New York à Nairobi. Comme le soldat qui tua Archimède avec une épée, ainsi une milice armée pourrait prendre le contrôle du plus haut développement de la civilisation occidentale, notre royaume platonique.

Le nouveau monde de l’internet, abstrait du vieux monde des atomes bruts, aspirait à l’indépendance. Mais des états et leurs amis ont fait mouvement pour contrôler notre nouveau monde — en contrôlant ses piliers physiques. L’état, comme une armée autour d’un puits de pétrole, ou un douanier extorquant de l’argent à la frontière, apprendrait vite à faire usage de son contôle de l’espace physique pour gagner le contrôle de notre royaume platonique. Il empêcherait l’indépendance dont nous avions rêvé, et ensuite, squattant les lignes de fibres optiques et autour des stations satellitaires terrestres, il poursuivrait en interceptant le flux d’information de notre nouveau monde — son essence-même alors que chaque relation humaine, économique et politique l’embrassait. L’état s’introduirait dans les veines et les artères de nos nouvelles sociétés, avalant goulûment chaque relation exprimée ou communiquée, chaque page web lue, chaque message envoyé et chaque pensée googlisée, et ensuite stocker ce savoir, des milliards d’interceptions par jour, un pouvoir sans précédent, dans de vastes entrepôts top secret, pour toujours. Il continuerait en exploitant encore et encore ce trésor, la production intellectuelle collective et privée de l’humanité, avec des algorithmes de recherche et de comparaison de données de plus en plus sophistiqués, enrichissant le trésor et maximisant le déséquilibre du pouvoir entre les intercepteurs et les intercepté(e)s. Et l’état réfléchirait ce qu’il avait appris en retour dans le monde physique, pour commencer des guerres, cibler des drones, et manipuler des comités de l’ONU et des accords commerciaux, et faire des faveurs à son vaste réseau interconnecté d’industriels, d’agents et d’alliés.

Mais nous avons découvert quelque chose. Notre unique espoir face à la domination totale. Un espoir qu’avec du courage, de la sagacité et de la solidarité, nous pouvions nous en servir pour résister. Une propriété singulière de l’univers physique dans lequel nous vivons.

L’univers croit à l’encodage.

Il est plus facile d’encrypter de l’information qu’il ne l’est de la décrypter.

Nous avons vu que nous pouvions nous servir de cette singulière propriété pour créer les lois d’un nouveau monde. Afin d’abstraire notre nouveau royaume platonique de ses piliers basiques de satellites, de câbles sous-marins et de leurs contrôleurs. Afin de fortifier notre espace derrière un voile cryptographique. Pour créer de nouvelles terres interdites à ceux qui contrôlent la réalité physique, parce que nous y suivre requérrait des ressources infinies.

Et de cette manière déclarer l’indépendance.

Les scientifiques du Projet Manhattan ont découvert que l’univers permettait la construction d’une bombe nucléaire. Ce n’était pas une conclusion évidente. Les armes nucléaires auraient pu ne pas être possibles selon les lois de la physique. Cependant, l’univers croit en les bombes atomiques et les réacteurs nucléaires. Ils sont un phénomène que l’univers bénit, comme le sel, la mer ou les étoiles.

Pareillement, l’univers, notre univers physique, a cette propriété qui rend possible à un individu ou à un groupe d’individus d’encoder quelque chose de manière fiable, automatique, même sans le savoir, de telle sorte que toutes les ressources et toute la volonté politique de la superpuissance la plus forte sur Terre ne peut la décoder. Et les chemins de la mise en code entre les gens peuvent se relier ensemble pour ccréer des régions libres de la force coercitive de l’état extérieur. Libre de l’interception de masse Libre du contrôle étatique.

De cette manière, les gens peuvent opposer leur volonté à celle d’une superpuissance complètement mobilisée et gagner. Le chiffrement (encodage, ndt) est une incarnation des lois de la physique, et il n’écoute pas les éructations des états, même les dystopies transnationales de la surveillance.

Il n’est pas évident que le monde ait à fonctionner ainsi. Mais d’une manière ou d’une autre l’univers sourit au chiffrement.

La cryptographie est l’ultime forme d’action directe non-violente. Alors que des états disposant d’armes nucléaires peuvent exercer une violence sans limites contre des millions d’individus, une cryptographie forte induit qu’un état, même en exerçant une violence sans limites, ne peut pas violer la volonté d’individus d’avoir des secrets.

Une cryptographie forte peut résister à une application sans limites de violence. Aucune quantité de force coercitive ne règlera jamais un problème de mathématiques.

Mais pouvions-nous prendre ce fait singulier concernant le monde et en faire une pierre de construction de base d’émancipation pour l’indépendance de l’humanité dans le royaume platonique de l’internet? Et pendant que les sociétés s’unissaient avec l’internet cette liberté pouvait-elle alors être réfléchie en retour sur la réalité physique pour redéfinir l’état?

Souvenez-vous que les états sont les systèmes qui déterminent où et comment la force coercitive est appliquée de façon constante.

La question de combien de force coercitive peut s’immiscer dans le royaume platonique de l’internet trouve sa réponse dans la cryptographie et les idéaux des cypherpunks.

Comme les états s’unissent à l’internet et que l’avenir de notre civilisation devient l’avenir de l’internet, nous devons redéfinir les rapports de force.

Si nous ne le faisons pas, l’universalité de l’internet liera l’humanité dans son ensemble en une grille géante de surveillance et de contrôle de masse.

Nous devons donner une alerte. Ce livre est le cri d’un guetteur dans la nuit.

Le 20 mars 2012, alors que j’étais en résidence surveillée au Royaume-Uni en attente d’extradition, j’ai vu trois de mes amis et collègues guetteurs en partant du principe que nos voix à l’unisson pouvaient faire s’éveiller la ville. Nous devons communiquer ce que nous avons appris pendant qu’il reste une chance pour que vous le(la) lecteur(rice) compreniez et agissiez sur ce qui se passe.

Il est temps de prendre les armes de notre nouveau monde, pour nous battre pour nous-mêmes et pour ceux et celles que nous aimons.

Notre tâche est d’assurer l’auto-détermination où nous le pouvons, de retenir la dystopie qui s’approche où nous ne le pouvons pas, et si cela échoue, d’en accélérer l’auto-destruction.

– Julian Assange, Londres, octobre 2012

Source: http://cryptome.org/2012/12/assange-crypto-arms.htm

Traduit depuis le web par willsummer

L'Ambassade de l'Equateur à Londres

L’Ambassade d’Equateur à Londres

L’Equateur a décidé d’accorder l’asile politique au fondateur de WikiLeaks Julian Assange, réfugié depuis deux mois dans son ambassade à Londres, a annoncé jeudi le ministre équatorien des Affaires étrangères Ricardo Patiño.

Quito « a décidé d’accorder l’asile diplomatique au citoyen (australien) Julian Assange », considérant notamment que ce dernier « n’aurait pas droit à un procès équitable » s’il était extradé aux Etats-Unis, a annoncé le ministre lors d’un point de presse donné à son ministère.

Julian Assange est accusé par la justice suédoise de viol et d’agression sexuelle. Depuis le 19 juin, il est réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres, où il a déposé une demande d’asile politique, pour éviter son extradition vers la Suède.

Le fondateur de WikiLeaks dit redouter d’être transféré dans un second temps aux Etats-Unis pour y répondre d’espionnage après la divulgation par son site de 250.000 télégrammes diplomatiques américains.

L’Equateur « fait confiance au Royaume-Uni pour fournir le plus tôt possible les garanties et le sauf-conduit nécessaires et adaptés à cette situation », a ajouté M. Patiño, alors que le Royaume-Uni a déjà averti jeudi qu’il n’autoriserait pas M. Assange à quitter libre l’ambassade d’Equateur.

Source : AFP

Vous pouvez aussi consulter le communiqué de presse du fondateur de wikileaks Julian Assange ici ( le communiqué est en anglais).

Aujourd’hui, jeudi 5 juillet 2012, Wikileaks a entamé la publication des Syria Files (les Papiers Syriens) : plus de deux millions d’emails de figures politiques syriennes, ministres et sociétés, datés d’août 2006 à mars 2012.

Ce volume de données impressionnant provient de 680 entités ou noms de domaines basés en Syrie, y compris celui du Ministère des Affaires Présidentielles, des Affaires Étrangères, des Finances, de l’Information, du Transport et de la Culture.

Dans les deux prochain mois, des histoires fracassantes issues de ces fichiers apparaîtrons sur WikiLeaks (international), Al Akhbar (Liban), Al Masry Al Youm (Égypte), ARD (Allemagne), Associated Press (USA), L’Espresso (Italie), Owni (France) et Publico.es (Espagne). D’autres partenaires media seront annoncés lorsqu’ils publieront leurs découvertes.

« Ces informations sont embarrassantes pour le gouvernement syrien, mais aussi pour ses opposants. Elles nous permettent non seulement d’être critique vis à vis des deux parties en présence, mais aussi de comprendre leurs intérêts, actions et stratégies. C’est seulement à travers la pleine compréhension de ce conflit que l’on pourra espérer y mettre fin » précise Julian Assange, fondateur de Wikileaks

En ce moment même, la Syrie est déchirée par une guerre civile intense qui a provoqué la mort de 6 000 à 15 000 personnes ces 18 derniers mois. Les « Papiers Syriens » éclairent d’un jour nouveau le travail du gouvernement et de l’économie syrienne, mais il révèlent aussi comment l’Occident et les sociétés occidentales disent une chose et en font une autre.

Les informations contenues dans ces documents vont des correspondances personnelles des chefs de file du parti Baas, jusqu’aux transactions financières effectuées par les ministres syriens vers d’autres nations.

La base de données totalise 2 434 899 emails émis depuis 680 domaines. Il y a 678 752 expéditeurs différents ainsi que 1 082 447 destinataires. Les langues utilisées sont assez diverses, avec environ 400 000 emails en arabe et 68 000 en russe. Le nombre de documents est huit fois plus important que dans le cas du « Cablegate », et contient cent fois plus de données brutes. Environ 42 000 emails étaient infectés par des virus ou des chevaux de Troie. Pour analyser un tel volume de données, WikiLeaks a créé un logiciel générique de datamining politique, multilingue, capable de prendre en charge des volumes d’information aussi important que ceux des Papiers Syriens.

Face à de tels volumes d’information, il est impossible de vérifier chaque email un par un; cependant, Wikileaks et ses partenaires ont vérifié chacune des premières nouvelles qui sont sorties. Nous sommes statistiquement confiants que la vaste majorité de ces données sont ce qu’elles prétendent être.

Nous souhaitons enfin remercier nos sources, notre équipe technique, nos donateurs et nos défenseurs sans qui cette contribution aux archives de l’histoire n’aurait pas pu être possible. https://wlfriends.org/

Pour plus d’information sur les Papiers Syriens (Syria Files), rendez-vous à l’adresse http://wikileaks.org/syria-files/re…
Pour toute requête de partenariat média, cliquez sur http://wikileaks.org/Press

Le communiqué en français du site Wikileaks.

Le communiqué en anglais du site Wikileaks.

Et ici pour consulter les publication « Syria Files ».

La Cour suprême britannique a donné son feu vert à l’extradition de Julian Assange vers la Suède pour une affaire de viol et d’agressions sexuelles, mais ses avocats ont obtenu de manière inattendue un délai de 14 jours pour présenter une demande de réouverture du dossier.

Cinq des sept juges de la plus haute juridiction britannique ont rejeté le dernier appel interjeté par le fondateur de WikiLeaks, interpellé en décembre 2010 à Londres et qui se bat depuis cette date contre son extradition.

« La requête en faveur de l’extradition de M. Assange a été faite dans les règles et son appel contre son extradition est donc débouté », a déclaré le président.

La défense d’Assange avait contesté la régularité de la demande de Stockholm car le mandat d’arrêt a été émis par un procureur agissant au nom de l’Etat suédois, ce qui n’offre, à ses yeux, aucune garantie d' »indépendance et d’impartialité ».

Après le feu vert de la Cour suprême, l’extradition de Julian Assange aurait pu théoriquement intervenir sous dix jours, sauf si l’Australien avait décidé de se pourvoir devant la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg.

Mais les avocats de l’Australien ont obtenu de la Cour suprême un délai de 14 jours pendant lequel ils vont pouvoir présenter une demande de réouverture du dossier, un rebondissement totalement inattendu.

Ils ont justifié cette requête par le fait que le jugement de la Cour suprême faisait référence à des éléments qui n’avaient pas été évoqués à l’audience.

Des supporters de Julian Assange manifestant devant la Cour suprême, à Londres, le 30 mai 2012.

Des supporters de Julian Assange manifestant devant la Cour suprême, à Londres, le 30 mai 2012. (Photo : AFP)

Julian Assange, 40 ans, ne s’est pas présenté au tribunal pour entendre ce jugement, prononcé après 18 mois de saga judiciaire au Royaume-Uni. Selon un de ses partisans, « il avait décidé de venir, avec sa mère (Christine Assange, qui a fait le déplacement depuis l’Australie), mais ils ont été bloqués dans les embouteillages ».

L’audience devant la Cour suprême n’a duré que quelques minutes, pendant lesquelles le président du tribunal a simplement lu le jugement en présence des juges.

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AFP

Pour plus d’informations, veuillez consulter « Julian Assange v Swedish Prosecution Authority statement » (Anglais).

Tour d’horizon et dernières informations sur WikiLeaks : Février 2012

A l’occasion de la sortie des GIFiles (« The Global Intelligence Files ») publiés cette semaine, il est intéressant d’aller prendre des nouvelles de notre lanceur d’alerte.

Andrew Winning / Reuters

Julian Assange
Il n’est encore condamné dans aucun pays. On sait qu’il est assigné à résidence en Angleterre, toujours dans l’attente d’une décision de la Cour Suprême Britannique concernant son extradition vers la Suède, où il est accusé de viol. Décision qui doit être rendue dans le mois de mars.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20110712.OBS6915/julian-assange-du-mandat-d-arret-a-la-justice-britannique.html
Julian Assange a passé plus de 450 jours en prison depuis le 7 décembre 2010.

Bradley Manning
Informateur présumé de WikiLeaks qui aurait délivré des documents de l’armée américaine. Son procès a commencé le 24 février 2012, pour 22 chefs d’accusation. http://www.bradleymanning.org/
Il encourt la prison à perpétuité. Sa défense a révélé que le gouvernement américain avait offert de négocier afin de « poursuivre » Assange.
Bradley manning est en détention dans l’attente d’un jugement depuis plus de 640 jours.

La censure
Les Etats-Unis veulent poursuivre Julian Assange au nom de l’« Espionage Act ». Cependant, WikiLeaks a remis un document à la rédaction de « L’Expressen » qui stipule qu’ils sont en possession d’échanges qui compromettraient le ministre suédois des affaires étrangères. Carl Bildt y est désigné comme informateur pour l’administration américaine, ce qui est contraire aux lois suédoises. Des rapports qui seront rendus publics s’il y a menace d’extradition d’Assange vers les USA.

JD.GIZMODO

Donate
WikiLeaks est toujours sous le coup d’un blocus financier extrajudiciaire depuis décembre 2010 imposé par VISA, Mastercard, Paypal, Bank of America, et Western Union.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/07/13/wikileaks-plainte-a-bruxelles-contre-visa-et-mastercard_1548164_651865.html
La Commission Européenne n’a toujours pas décidé d’ouvrir une enquête formelle.
Il est évidemment possible de faire un don à WikiLeaks par le biais d’autres moyens: https://shop.wikileaks.org/donate

En mai 2012, débutera le procès des hackers « Paypal 14 », présumés soutiens de WikiLeaks dans cette affaire, arrêtés en 2011.
http://wearelegionthedocumentary.com/2012/attorney-stanley-cohen-defends-the-paypal-14/

L’épopée dans sa chronologie: http://fr.wikipedia.org/wiki/WikiLeaks#R.C3.A9actions_et_poursuites

FoWL

De manière plus encourageante, deux projets originaux :
Julian Assange conduit actuellement des interviews pour un programme sur l’évolution du monde dont le premier épisode sera diffusé en mars.
http://www.wikileaks.org/New-Assange-TV-Series.html
Et
WikiLeaks lance son réseau social indépendant afin de réunir tous les sympathisants de la cause qui voudraient contribuer à la mission et promouvoir les valeurs!
Une communauté pour trouver du soutien: « WikiLeaksFriends » (ou FoWL) https://wlfriends.org/