Articles Tagués ‘ONU’

Opération Robin Hood, est le nom d’une nouvelle opération lancé par Anonymous et TeaMp0isoN, le célèbre groupe d’hackers au cours des derniers jours, cette fusion entre hacktivists anonymes et hackers liés au groupe TeaMp0isoN, baptisée « p0isAnon », s’est donnée pour mission de rendre l’argent « récupéré » des banques a ceux qui ont été trompés par le système, aux manifestants du mouvement mondial « Occupy » et plus important ceux qui ont été blessés par les banques.

Dans un communiqué vidéo publié sur youtube, des hacktivists liés à p0isAnon ont affirmé qu’ils ont déjà ciblé des cartes de crédits de CitiBank et Bank of America, ils ont même confirmé que certains participant du mouvement « occupy » et des organisations caritatives à travers le monde ont déjà bénéficié des sommes d’argent récupérés. Les hackers du groupe TeaMp0isoN ont ajouté qu’ils n’ont pas peur de la police, des services secrets ou du FBI, et qu’il est temps de prendre ce que nous (99% des citoyens du monde) revient.

Considéré comme la tête bureaucratique de l’OTAN pour légitimer la barbarie de l’élite capitaliste et faciliter l’introduction du nouvel ordre mondial, le site des nations unis (ONU) « www.undp.org » été ciblé par les hackers du groupe TeaMp0isoN ce mardi 28 novembre, un message publié sur le compte twitter du groupe hier 29 novembre a annoncé le piratage du site et la publication de près de 1.000 accès à de comptes e-mails de l’ONU (identifiants et mots de passe).

Message de TeaMp0isoN, Emails, logins et mots de passe récupérés ont été publié dans pad hier, (Ici pour consulter le pad).

Pour plus d’informations :

Twitter: @OpCensorThis_ @_f0rsaken @_TeaMp0isoN

Facebook: http://www.facebook.com/TeaMp0isoN

Nous sommes p0isAnon

Nous sommes Robin des bois

Nous sommes Légion

Nous ne pardonnons pas

Nous n’oublions pas

Attendez – vous à nous.

Opération Robin Hood… initialisé.

« Les exportations d’armes vers des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du nord illustrent l’insuffisance des contrôles de trafic d’armes (Arms Transfer To The Middle East And North Africa « MENA »: Lessons For An Effective Arms Trade Treaty) » est le titre du nouveau rapport publié ce mercrdi 19 octobre par l’organisation non gouvernementale, Amnesty International. Le rapport composé de 100 pages se penche sur les transferts d’armes effectués vers les pays répressifs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord avant les soulèvements de leurs peuples durant l’année 2011 tels que, l’Égypte, Bahreïn, la Libye, la Syrie et le Yémen depuis 2005.

Rapport d'Amnesty International

Photo prise par : © Peter Macdiarmid/Getty Images – Violents affrontements entre les forces de police et les manifestants anti gouvernement près de la mosquée d’El Istikama à El Giza, Le Caire, Egypt.

Les rédacteurs de ce rapport ont compilé entre les données des Nations Unis, l’Union Européenne et les ressources Nationales pour identifier les fournisseurs d’armes (Un pays comme la Russie ne publie pas de rapport annuel sur ses exportations d’armes, ce qui signifie que les transferts de ce type dans la région ne peuvent être quantifiés), les chiffres ont montré que les pays qui sont devenus actuellement très solidaire avec la population de du monde arabe comme l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, les États-Unis, la France, l’Italie, la République tchèque, le Royaume-Uni et la Russie, étaient les principaux fournisseurs d’armes  aux gouvernements dictatoriaux des cinq pays cités dans le rapport, le tableau suivant montre pour chaque pays qui étaient les principaux fournisseurs d’armes (pour quelques pays comme El Bahreïn et le Yémen, ils le sont toujours) :

« Au moins 20 États ont vendu et fourni des armes légères, des munitions, du gaz lacrymogène, des agents antiémeutes et d’autres équipements à l’Égypte, les États-Unis en tête avec des livraisons d’un montant de 1,3 milliards de dollars annuels (soit un peu plus de 940 millions d’euros). Ses autres fournisseurs incluent l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, l’Italie et la Suisse. …Les forces de sécurité égyptiennes et bahreïnites ont utilisé un grand nombre de fusils, avec des conséquences dévastatrices et meurtrières. »

« Au moins 11 États ont fourni au Yémen une assistance militaire ou autorisé l’exportation d’armes, de munitions et d’équipements associés vers ce pays, où quelque 200 manifestants ont perdu la vie en 2011. Ceux-ci incluent l’Allemagne, la Bulgarie, les États-Unis, l’Italie, la République tchèque, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie et l’Ukraine. »

Malgré les mesures prises par la communauté internationale cette année afin de limiter les exportations d’armes vers les 5 pays cités dans le rapport.  L’organisation a cependant rappelé que les protocoles en vigueur visant à réguler les exportations d’armes n’ont pas permis d’empêcher les transferts, par exemple, malgré la répression brutale qui continue à viser les manifestants, la communauté internationale n’a pas pris de mesures fortes pour mettre un terme aux transferts d’armes vers le Yémen.

Les recherches de l’ONG « Amnesty International » ont mis en évidence l’échec total des mesures de contrôle existantes concernant la vente d’armements, ainsi que la nécessité d’un traité sur le commerce des armes prenant pleinement en compte le besoin de respecter les droits humains, certains pays comme la Russie ne publie pas de rapport annuel sur ses exportations d’armes (Selon les recherches de l’ONG, 10 % des exportations d’armes de la Russie seraient à destination de la Syrie), ce qui signifie que les transferts de ce type dans la région ne peuvent être quantifiés.

Zoom sur le trafic d’armes vers la Lybie : les fournisseurs ont été payés deux fois !

Une grande partie de ce rapport (presque 17 pages) est consacré à la Lybie, le rapport a identifié 10 États – dont l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, l’Italie, le Royaume-Uni et la Russie – dont le gouvernement a autorisé la vente d’armements, de munitions et d’équipements associés au régime répressif du colonel Mouammar Kadhafi, en Libye, depuis 2005.

 « Des bombes à sous-munitions et des projectiles de mortier MAT-120 de fabrication espagnole, pour lesquels une licence d'exportation a été octroyée en 2007, ont été retrouvés à Misratah par les chercheurs d’Amnesty International lorsque les forces du colonel Kadhafi pilonnaient cette ville, ….. Ces équipements sont désormais prohibés par la Convention des Nations Unies sur les armes à sous-munitions, que l'Espagne a signée moins d'un an après avoir fourni des sous-munitions à la Libye. »

« Des bombes à sous-munitions et des projectiles de mortier MAT-120 de fabrication espagnole, pour lesquels une licence d’exportation a été octroyée en 2007, ont été retrouvés à Misratah par les chercheurs d’Amnesty International lorsque les forces du colonel Kadhafi pilonnaient cette ville, ….. Ces équipements sont désormais prohibés par la Convention des Nations Unies sur les armes à sous-munitions, que l’Espagne a signée moins d’un an après avoir fourni des sous-munitions à la Libye. »

Durant le conflit, les forces du colonel Mouammar Kadhafi ont commis des crimes de guerre et des violations susceptibles de constituer des crimes contre l’humanité, ces forces ont utilisé des armes lourdes tels que les chars, les bombes à sous-munitions, les mines anti-personnel et les roquettes Grad contre les forces du CNT en pleine zones surpeuplés comme Misratah, ces roquettes conçues pour frapper sans discrimination et largement utilisées par les deux camps ont causé des dégâts humaines et matériels importants.

Avertissement : les vidéos suivantes, prise après la chute de Tripoli comportent des scènes sensibles.

Selon le rapport, la France et le Qatar, ont fourni à plusieurs reprises des armes aux forces de l’opposition pendant le conflit, un haut diplomate français a déclaré que l’aviation militaire française a délivré une cargaison d’armes à des civils libyens et que ces civils étaient sur le point d’être massacré par les forces pro Kadhafi. Une autre cargaison d’armes en provenance de Qatar (de fabrication française) a été délivrée aux forces du CNT, selon un chercheur de l’ONG, les autorités Qatarienne ont fourni des munitions à l’opposition depuis le début du moi d’avril dernier.

Malgré l’embargo sur les armes appliqué sur la Lybie depuis le 26 février 2011, la chine a proposé au régime de Muammar Kadhafi une offre d’armes et de munitions d’un montant de 200 millions dollars, ces négociations secrètes ont fait l’objet d’une enquête publié par le journal canadien The Globe and Mail le 2 septembre 2011.

Le rapport complet d’Amnesty International sur les exportations d’armes vers des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du nord (en anglais) est accessible ici

Des relations controversés entre le régime de Mouammar Kadhafi et l’occident avant le conflit libyen.

Des documents découverts le 3 septembre 2011 par Human Rights Watch à Tripoli et publié le 9 septembre dernier fournissent de nouveaux détails sur l’étroite coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et les services de renseignements libyens relatifs au transfert de personnes suspectées de terrorisme.

Une capture d’écran d’un des documents secret adressé à Musa Kousa -le chef des services secrets libyenne- et publié par Human Rights Watch le 9 septembre 2011.

Une capture d’écran d’un des documents secret adressé à Musa Kousa -le chef des services secrets libyenne- et publié par Human Rights Watch le 9 septembre 2011.

Les documents trouvés à Tripoli montrent que les gouvernements américain (pendant le mandat du président George W. Bush) et britannique ont cherché à obtenir des promesses de traitement humain d’un gouvernement pourtant bien connu pour pratiquer la torture. Compte tenu du bilan de Mouammar Kadhafi en matière de torture et de mauvais traitements.

Ici pour consulter le document américain publié par Human Rights Watch.

Après une campagne de mobilisation internationale de plusieurs mois, les organisateurs de la « Flottille de la liberté II » annonçaient ce mardi 21 Juin à Athènes que le convoi humanitaire qui regroupe plusieurs bateaux avec, à bord, entre 300 et 400 passagers venus du monde entier, seront en route vers la bande de Gaza avant la fin du mois pour transporter de l’aide humanitaire en forçant le  blocus israélien.

Durant l’année 2011, les organisateurs de la deuxième flottille pour Gaza ont lancé plusieurs initiatives de mobilisation comme « Irish ship to Gaza, US Boat to Gaza, Un bateau français pour Gaza, …… », le fruit des ces actions internationales était au total, une douzaine de bateaux, venus d’Amérique, d’Asie mais surtout des pays du continent européen, ces bateaux transportent en plus des aides humanitaires, des représentants des organisations non gouvernemental (ONG), des personnalités publiques et des médias de 22 pays.

Malgré la décision des autorités turques de bloquer le départ du navire « Mavi Marmara » qui représente un symbole d’activisme internationale contre l’armée israélienne, une décision prise sous les pressions du président américain Barack Obama, aussi pour ne pas compromettre les négociations en vue d’une résolution de la crise diplomatique qui oppose la Turquie et Israël depuis le 31 mai 2010 suite à la mort de neufs militants turcs tués par un commando israélien lors de l’assaut sur le navire « Mavi Marmara », l’un des navires de la première flottille pour Gaza , les organisateurs sont déterminé à réussir leur mission de lever le siège maritime israélien appliqué sur la bande de Gaza, ils ont confirmé la présence d’un bateau (U.S.)  « l’Audacity of Hope » avec, à son bord, des juifs américains.

Considéré comme provocation et démarche politique, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU Ron Prosor a déclaré aux journalistes, en marge d’une réunion du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient qu’Israël est déterminé à stopper la flottille dans le cadre de l’autodéfense, un nouvel usage de la force contre le convoi humanitaire est possible,  car les Etats-Unis ont mis en garde ce mercredi leurs ressortissants contre toute participation à cette flottille, même le secrétaire général des nations unies (ONU) Ban Ki-moon a demandé et écrit une lettre aux gouvernements concernés pour qu’ils usent de leur influence pour décourager les flottilles qui veulent la fin totale du blocus de la bande de Gaza et le respect des droits fondamentaux et la dignité des Palestiniens.

La torture continue en Tunisie depuis le renversement de Zine ben Ali mais elle ne semble pas être systématique, a déclaré samedi le rapporteur spécial des Nations unies.
La Tunisie devra enquêter « énergiquement » sur la torture massive pratiquée sous le règne autoritaire de Ben Ali, renversé le 14 janvier par une révolution populaire, a ajouté Juan Mendez.L’avocat envoyé par l’Onu concluait une mission d’une semaine en Tunisie, durant laquelle il a rencontré le gouvernement intérimaire, des associations et des victimes. Il a déclaré que les nouveaux dirigeants du pays étaient d’accord avec le fait que la torture devait être éliminée et il les a pressés d’agir rapidement. »Il y a encore des cas (de torture) et le gouvernement ne devrait pas être pleinement satisfait« , a dit Mendez à la presse. « Je ne pense pas que l’on puisse dire que c’est généralisé ou systématique« , a-t-il ajouté.Sur les centaines de Tunisiens arrêtés au début du mois en marge de manifestations dénonçant la lenteur des réformes, l’avocat argentin a souligné, sur la base des informations obtenues, que 66 avaient été sévèrement traités.

Ces personnes, dont un tiers de mineurs, ont été détenues pendant 12 heures sans pouvoir parler à un avocat ou à leur famille, a dit Mendez.

« Elles ont été forcées de s’agenouiller et de rester dans des positions inconfortables« , a-t-il dit, ajoutant qu’il y avait des preuves de passages à tabac et de brûlures de cigarettes.

Mendez, lui-même torturé en Argentine durant la dictature pour avoir défendu des prisonniers politiques, a souligné qu’il n’était pas inhabituel que ces pratiques se poursuivent après la chute d’un régime autoritaire.

« C’est une transition. Ce qui est important, c’est que le gouvernement dise qu’il ne le tolère plus et qu’il l’empêche.« 

Le rapporteur de l’Onu s’est par ailleurs inquiété de l’avancée, trop lente selon lui, des poursuites contre les dirigeants de l’ancien régime.

« Je m’inquiète que nous n’ayons entendu parler jusqu’à présent que de poursuites contre M. Ben Ali et une poignée d’anciens ministres et conseillers« , a-t-il dit, ajoutant que les enquêtes en cours visaient 60 hauts dirigeants.

« Nous aimerions en savoir davantage sur les motifs des poursuites, par quel tribunal, le rythme de l’enquête.« 

Les pratiques de l’ère Ben Ali, détaillées dans le rapport, « sont parmi les plus émouvantes, les plus touchantes et les plus tristes » que l’avocat ait jamais entendues, a-t-il dit.

Le gouvernement de Tunis pourra lire le rapport de Mendez avant qu’il soit transmis dans les prochaines semaines au Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

stop torure

Le rapport annuel sur la situation des droits de l’homme en Algérie, élaborer par Amnesty International (ONG) a été rendu public le vendredi 13 Mai 2011. Liberté d’expression, d’association et de réunion, lutte contre le terrorisme et sécurité, discrimination et violences à l’égard des femmes, impunité – disparitions forcées, liberté de religion, peine de mort et droits des migrants, été les principaux aspects traités par le rapport d’Amnesty International.

Le rapport complet d’Amnesty International sur l’Algérie est accessible ici.

amnesty-international

amnesty-international

« Des défenseurs des droits humains et d’autres personnes ont été empêchés de tenir certaines réunions et manifestations. Des personnes soupçonnées d’infractions liées à la sécurité ont été arrêtées et incarcérées sans contact avec le monde extérieur. Des femmes victimes de violences liées au genre ont été privées de voies de recours. Des étrangers ont été arrêtés et expulsés sans pouvoir faire appel de cette décision. Des chrétiens ont été persécutés pour avoir pratiqué leur foi sans autorisation ; d’autres personnes ont été jugées pour avoir dénigré les préceptes de l’islam. Aucune exécution n’a été signalée, mais plus de 130 personnes ont été condamnées à mort. Les autorités n’ont pris aucune mesure pour lutter contre l’impunité dont bénéficiaient les responsables de disparitions forcées et d’autres atteintes graves aux droits humains perpétrées par le passé ». Ce n’est qu’un résumé sur un constat accablant sur la situation des droits de l’homme en Algérie.

Le rapport qui couvre l’année 2010, a précisé que les attentats à l’explosif lancés par des groupes armés dont, en particulier, Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), ont fait au moins 45 morts parmi les civils et une centaine d’autres au sein de l’armée et des forces de sécurité.

Les opérations menés par les services de sécurité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ont fait plus de 200 mort parmi les groupes armés islamistes, l’Amnesty accuse des agents du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) d’arrêter des personnes soupçonnées d’infractions liées à la sécurité et de les placer en garde à vue, parfois au-delà de la durée maximale de 12 jours prévue par la loi, dans des centres de détention non reconnus où elles risquaient d’être torturées ou autrement maltraitées.

Concernant le sujet des disparus, sujet qui embarrasse l’Algérie depuis les années 1990, Amnesty a constaté que les autorités n’ont pris aucune mesure pour enquêter sur les milliers de disparitions forcées et autres violations graves des droits humains qui ont eu lieu au cours du conflit interne des années 1990. Elles ont continué de mettre en application la Charte pour la paix et la réconciliation nationale (Ordonnance n° 06-01), qui accorde l’impunité aux forces de sécurité et octroie l’amnistie aux membres de groupes armés responsables d’atteintes flagrantes aux droits humains « un haut responsable gouvernemental a affirmé que 7 500 (terroristes repenti) avaient bénéficié d’une amnistie depuis 2005 ».

Le rapport a noté que l’an 2010 été marqué par des grèves, émeutes et manifestations organisées pour réclamer des emplois, des logements et de meilleurs salaires, et que des manifestants ont été arrêtés et ont fait l’objet de poursuites. Le rapport à cité et a critiqué l’interdiction de certains rassemblements et manifestations organisés par des défenseurs des droits humains, des journalistes et des proches de victimes de disparition forcée.

Discrimination et violences à l’égard des femmes, les attaques contre les temples protestants et chrétiens, Liberté religieuse, la peine de mort et la situation des travailleurs migrants en situation irrégulière en Algérie étaient aussi l’objet de ce rapport.

Le rapport d’Amnesty International vient quelques semaines après le rapport de l’ONU qui a critiqué la situation de la presse et des libertés publiques en Algérie dressé par le rapporteur spécial de l’ONU Frank La Rue (vous pouvez consulter l’article sur le rapport de l’ONU ici).

La situation en Syrie est dramatique. La révolution prend des allures libyennes avec des affrontements très violents entre la population qui se soulève et l’armée. Il est difficile d’établir un bilan mais on parle en centaines de morts. La ville de Deraa a été bombardé plus d’un mois. On ne peut laisser un massacre se dérouler en toute impunité sans réagir.

free syria

Image pris à Banyas le 17 avril. Photo de "the Syrian days of rage - English"

Le président Nicolas Sarkozy qui avait accueilli Bachar el Assad, le président de la Syrie, en 2008 se doit maintenant de condamner vigoureusement les violations des droits de l’Homme commises.

Une lettre ouverte a été publiée:

Lettre ouverte au Président de la République et au Ministre des Affaires étrangères

Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Ministre des Affaires étrangères,

Nous nous inquiétons de l’inefficacité de vos réactions face à l’extrême gravité de la situation politique en Syrie. Les tirs sans sommation du vendredi 22 avril, l’entrée des chars dans Deraa et ailleurs le lundi 25 avril, les tirs à l’arme lourde sur des manifestations pacifiques, les arrestations, les tortures, les disparitions auraient dû susciter une réaction diplomatique plus forte que des condamnations verbales, des appels à l’O.N.U et à l’Europe. Il apparaît ici une étrange exception syrienne.
Nous nous interrogeons sur cette diplomatie à géométrie variable que conduit la France dans le monde arabe. Ni le rôle stratégique de la Syrie au Proche-Orient, ni les relations d’amitié et d’échange qui existent entre nos deux pays ne peuvent justifier votre attentisme, comme celui des autorités internationales. On ne trouve aucune prise en compte de la situation actuelle sur le site du groupe d’amitié France-Syrie du Sénat, présidé par M. Marini, dont les informations s’arrêtent en juillet 2010 – il y a 8 mois (pages « Actualités »). Le groupe d’amitié France-Syrie de l’Assemblée nationale, présidé par M. Gérard Bapt, les associations officielles franco-syriennes, comme l’association d’amitié France-Syrie – qui comprend dans son comité d’honneur Claude Cheysson, ancien Ministre des Affaires étrangères, et Dominique Baudis Député européen, président de l’Institut du Monde Arabe –, sont également restés silencieux. C’est à titre personnel que Dominique Baudis a condamné la répression à l’œuvre.
Il n’est plus temps de prétendre favoriser une « évolution du régime » désormais illusoire, ni de craindre une « prise de pouvoir par des forces extrémistes » alors que les manifestants ne cessent de clamer leur seul désir de liberté. La France prétend « promouvoir des processus de paix » dans la région : comment défendre une politique de paix en s’alliant à un gouvernement en guerre contre son propre peuple ?
Nous vous demandons aujourd’hui de prendre la mesure de la réalité des massacres en cours en Syrie. La France n’a pas besoin d’attendre une résolution de l’O.N.U pour prendre d’ores et déjà des décisions fortes. Le gel des avoirs des dirigeants syriens en France, la suspension des partenariats énergétiques et culturels – partenariat musée du Louvre – Syrie, projets de métro damascène ou de nouveau terminal à l’aéroport de Damas, de vente d’Airbus, accords pétroliers et gaziers stratégiques signés sous votre égide en 2008, Monsieur le Président de la République – sont de ces décisions. La question de la rupture des relations diplomatiques est ouverte, qui implique le rappel de l’Ambassadeur de France à Damas.
Plutôt qu’une alliance entre le régime syrien dictatorial et le gouvernement français qui dit porter les valeurs démocratiques, nous en appelons à une solidarité entre deux peuples et nous renouvelons avec force notre appel, Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, à une position plus ferme de la France.

Vous pouvez signer la pétition sur le site petitionpublique.fr, cliquez ici.

La pression de l’opinion publique est essentielle pour faire pousser un chef d’Etat à agir. Votre signature compte.