Après Alger, les médecins résidents ont choisi ce mercredi 8 juin la ville d’Oran » 450 km à l’ouest d’Alger » pour dénoncer la brutalité policière à l’égard des résidents lors de la dernière marche organisé par le collectif autonome des médecins résident algériens (CAMRA) la semaine passé à Alger (vous pouvez consulter l’article ici), et aussi pour montrer aux autorités leur détermination et mobilisation nationale autour des revendications portées par leur collectif autonome CAMRA.
Plus de 3500 résidents venus de plusieurs wilayas, « selon les estimations d’AFP » ont envahi l’ancien Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Oran dès les premières heures de la matinée. En grève depuis le 07 mars dernier, les résidents, non terrifié par l’impressionnant dispositif policier déployé autour du CHU, criaient “Ouyahia dégage, Ould-Abbès dégage, les résidents n’ont pas peur, fierté, dignité, grève illimitée”.
Les premières vagues des manifestants ont tenté de forcer le cordon sécuritaire pour marcher vers le siège de la wilaya d’Oran comme prévu, les policiers munies de matraques, ont tenté de réprimer les manifestants, plusieurs résidents ont reçus des coups de matraques et de boucliers, bilan, au moins 5 médecins ont été blessés.
A cause du nombre des résidents qui n’a pas cessé d’augmenter et leur détermination à forcer le barrage de la CRS et envahir les rue d’Oran, les policiers ont compris que la marche des résidents est inévitable, ils ont dû se rétracter et se contenter d’escorter les protestataires.
Pancartes, banderoles et cartons rouges à la main, plus de 2000 médecins résidents ont marché tout au long du boulevard Colonel Abderzak vers le siège de la wilaya d’Oran pour tenir un sit-in pendant plus d’une heure, ils ont marché pour la troisième fois, mais cette fois, c’est à Oran.