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Après Alger, les médecins résidents ont choisi ce mercredi 8 juin la ville d’Oran  » 450 km à l’ouest d’Alger  » pour  dénoncer la brutalité policière à l’égard des résidents lors de la dernière marche organisé par le collectif autonome des médecins résident algériens (CAMRA) la semaine passé à Alger (vous pouvez consulter l’article ici), et aussi pour  montrer aux autorités leur détermination et mobilisation nationale autour des revendications portées par leur collectif autonome CAMRA.

Collectif autonome des médecins résident Algériens

Collectif autonome des médecins résident Algériens

Plus de 3500 résidents venus de plusieurs wilayas, « selon les estimations d’AFP » ont envahi l’ancien Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Oran dès les premières heures de la matinée. En grève depuis le 07 mars dernier, les résidents, non terrifié par l’impressionnant dispositif policier déployé autour du CHU, criaient “Ouyahia dégage, Ould-Abbès dégage, les résidents n’ont pas peur, fierté, dignité, grève illimitée”.

Répression policière devant l'hopital d'Oran 08-06-2011

Répression policière devant l’hopital d’Oran 08-06-2011

Les premières vagues des manifestants ont tenté de forcer le cordon sécuritaire pour marcher vers le siège de la wilaya d’Oran comme prévu, les policiers munies de matraques, ont tenté de réprimer les manifestants, plusieurs résidents ont reçus des coups de matraques et de boucliers, bilan, au moins 5 médecins ont été blessés.

A cause du nombre des résidents qui n’a pas cessé d’augmenter et leur détermination à forcer le barrage de la CRS et envahir les rue d’Oran, les policiers ont compris que la marche des résidents est inévitable, ils ont dû se rétracter et se contenter d’escorter les protestataires.

Marche des médecins résidents à Oran 08-06-2011

Marche des médecins résidents à Oran 08-06-2011

Pancartes, banderoles et cartons rouges à la main, plus de 2000 médecins résidents ont marché tout au long du boulevard Colonel Abderzak vers le siège de la wilaya d’Oran pour tenir un sit-in pendant plus d’une heure, ils ont marché pour la troisième fois, mais cette fois, c’est à Oran.

Une demi-heure avant l’horaire fixé pour la marche à laquelle a appelé la CNCD‑Oran, une centaine de personnes ont été interpellées, dont une dizaine de journalistes exerçant dans différents organes de presse privée. Ils ont été « cueillis » l’un après l’autre, ce qui suppose que les services de police étaient instruits de les empêcher coûte que coûte d’exercer leur métier. En effet ces derniers ont à maintes reprises exhibé leurs cartes professionnelles et autres ordres de mission, signifiant de vive voix aux agents de police qui procédaient à leur arrestation qu’ils étaient là dans le cadre de l’exercice de leur  profession.

caricature prise sur le site la revolucionvive.org

caricature prise sur le site la revolucionvive.org.ve

En dépit de cela, ils furent embarqués dans des fourgons de police et conduits au niveau de plusieurs commissariats de la ville.
Par ailleurs les journalistes arrêtés tiennent à dénoncer, de la manière la plus vive, le fait  qu’ils aient été désignés sur place, les policiers ayant  fait appel à la « collaboration » d’un journaliste connu par toute la profession pour ses accointances avec les services de renseignements. Les journalistes victimes d’entraves  graves, dénoncent énergiquement cet abus de pouvoir, contredisant les prétendus discours faisant état d’une liberté de la presse en Algérie.
Liste des organes des journalistes arrêtés ce jour samedi 5 mars à Oran :
– Le Soir d’Algérie
– Liberté
– Le Quotidien d’Oran
– El Watan
– L’Expression
– La Tribune
– La Voix de l’Oranie

Marche de la coordination nationale pour le changement et la démocratie – CNCD –(parties politiques)  à Alger et Oran.

La CNCD, a choisi une nouvelle stratégie d’action. Trois rassemblements étaient organisés à Alger ce matin à 11 H00 (10H00 GMT)   pour faire chuter le régime en Algérie, une qui devrait partir du cartier Ain El Benian (15 km d’Alger vers la place des martyrs centre d’Alger), la deuxième, du cartier populaire El Madania –Ex Salambier- en direction du siège de la télévision  national juger comme outil de propagande du régime Algérien et une dernière qui commença d’Hussein Dey – quartier populaire qui se situe à 6 km est d’Alger vers la place 1 mais –Centre d’Alger-, plus une autre marche à Oran (2eme ville en Algérie, 450 km ouest d’Alger).

A Hussein Dey, ils n’étaient qu’une trentaine de manifestants devant le nouveau palais de justice, encadrés par un nombre identique de policiers. Il y avait parmi eux Ali Yahia Abdennour, le président d’honneur de la LADDH.

Dans le quartier d’El Madania, le dispositif policier était bien plus impressionnant. Les arrestations ont été opérées avant le début de la marche. Les policiers étaient munis de photos et venaient interpeller directement les personnes qu’ils recherchaient. Les arrestations étaient musclées. Les manifestants, quelques dizaines, ont été pris à partie par une cinquantaine de personnes pro‑Bouteflika. Ces derniers agitaient au‑dessus de leur tête des portraits du président et scandant des slogans favorables à Bouteflika ont lancé des pétards et d’autres projectiles contre les responsables du RCD.

A Ain Benian, en milieu de matinée, une vingtaine de personnes étaient rassemblées devant la grande mosquée. Vers midi, l’endroit du rassemblement était déjà vide. La police a réussi à disperser les manifestants.

La marche de la CNCD à Oran, qui devait partir de la Place du 1er Novembre (ex‑Place d’Armes) en direction du siège de la wilaya a été brutalement empêchée par la police, déployée en force. Selon des sources concordantes -TSA-ALGERIE, plusieurs personnes interpellées parmi eux  figurent des militants de la CNCD Oran et aussi des journalistes venus couvrir l’événement (7 journalistes selon ESA -envoyés spéciaux Algérie-), et conduites dans des commissariats d’Oran pour les libérer après audition des heures après.

Bilan des manifestations du samedi 12 février: 300 arrestations pour 2400 manifestants, soit un manifestant sur 8 arrêté. Avec ce score impressionnant, la répression algérienne n’a rien à envier à la Tunisie et à l’Egypte. Sachant, que ce décompte n’inclut pas les arrestations en Kabylie où il y a eu des échauffourées aujourd’hui. Il est clair que face à un comportement aussi ignoble en contraction avec les Droits de l’Homme les plus élémentaires, les anonymous ne resteront pas inactifs. Nous, les anonymous, tenons à exprimer notre plus ample compassion et sympathie vis à vis des manifestants pour leur acte de bravoure extraordinaire. 30 000 policiers pour 2000 manifestants à Alger. Mais qu’est-ce donc cet Etat, qui a aussi peur de ses citoyens?

Une nouvelle manifestation est prévue le 19 février, les Anonymous manifesteront une fois de plus leur soutien inébranlable depuis le début des mouvements de protestation en Algérie. Algériens, vous n’êtes pas seuls et on ne vous oublie pas.

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Après avoir chargé sur la foule à plusieurs reprises, la police a finalement réussi à disperser la foule de manifestants présents sur la place du premier mai vers 15h05.Cependant, des jeunes restent sur place et sont déterminés à poursuivre le mouvement de contestation et des hélicoptères survolent Alger. Finalement, à 15h45, la manifestation se solde par une dispersion complète et l’arrestation d’une dizaine de jeunes mais comme dit le journal el watan « le mur de la peur est tombée ».

manifestation 1er mai 14h40 12 février

la place du 1er mai à 14h40 environ, photo des envoyés spéciaux algériens

De même à Oran vers trois heures moins vingt où 400 manifestants ont été chargés par la police. Bejaia, Akbou et Sidi Aich ont aussi été le terrain d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.

Vidéo prise à la manifestation d’Alger aujourd’hui: