Articles Tagués ‘étudiants’

Dans le cadre de l’#Opération Québec lancée au cours des derniers jours par le collectif Anonymous pour soutenir les étudiants québécois qui protestent depuis 3 mois  contre la hausse des frais de scolarité (une hausse de 75% des frais de scolarité décrétée par le gouvernement) et l’adoption de la loi 78, Anonymous avait coordonnées  plusieurs cyber-attaques, « en général des attaques par déni de service distribué DDoS » lancés contre plusieurs sites web gouvernementaux comme les site du Parti libéral du Québec (PLQ), de l’Assemblée nationale, du ministère de l’Éducation et de l’Aide financière aux études, de la Sécurité publique et de la Déontologie policière du Québec.

Communiqué de Presse #OpQuebec : Anonymous lance un avertissement au gouvernement du Québec.

19 mai 2012

Citoyens du monde libre,
Les gouvernements du monde continuent à nous réprimer.

Anonymous s’adresse plus particulièrement au gouvernement du Québec. Nous vous observons depuis quelques temps. Nous apprenons que vous tentez d’étouffer des manifestations étudiantes en votant des lois visant à empêcher leurs déroulements.

Le Gouvernement du Québec assassine le droit de manifester en adoptant une loi d’urgence visant à faire taire les manifestations contre la hausse des droits de scolarité.

Gouvernement du Québec,
Vous bafouez les droits des étudiants, en interdisant de manifester près des universités, en interdisant le port d’un masque, en réprimant sévèrement et abusivement les organisateurs des manifestations.

Gouvernement du Québec, vous êtes prévenu !
Les actions menées par les citoyens du Québec sont légitimes et justifiées. Le peuple du Québec a le droit de protester contre l’augmentation démesurée des droits de scolarité. Nous vous demandons de laisser le peuple québécois dire ce qu’il souhaite vous faire entendre.

Nous sommes Anonymous
Nous sommes Légions
Nous n’oublions pas
Nous ne pardonnons pas
Redoutez nous !

Coups de matraques, coups de bottes et des jets de gaz, le gouvernement du Québec a carrément quitté la route suivie par les démocraties car il ont gravement bafoué les droits des étudiants en adoptant l’infâme projet de loi « d’urgence » 78 visant à faire taire les manifestations légitimes, un projet  présentée le 17 mai 2012 par le gouvernement Charest et adopté le 18 mai 2012 à 68 voix contre 48 après environ 20 heures consécutives de débats en séance extraordinaire à l’Assemblée nationale du Québec.

Ici pour consulter le Projet de loi n° 78.

Et face à ce délire répressif, Anonymous a amplifié ses attaques contre le gouvernement québécois, dans un communiqué vidéo, Anonymous a annoncé la publication d’une intrigante vidéo de plus de deux heures d’une fastueuse fête organisée par la famille Desmarais dans son domaine de Sagard, vraisemblablement tournée en août 2008, en présence notamment du premier ministre Jean Charest, l’ex-président américain George Bush Père et les anciens premiers ministres canadiens Jean Chrétien et Brian Mulroney.

Communiqué Anonymous Quebec : « DVD Gouverne(mental) »

27 mai 2012

Communiqué Anonymous
Peuple du monde libre, ceci est un message d’Anonymous.

Depuis maintenant plusieurs semaines, le gouvernement du Québec ne nous prend pas au sérieux et continue de martyriser son peuple.

Gouvernement Québecois, nous vous informons que nous sommes déjà dans vos lits, Anonymous est le peuple, Anonymous n’est pas une personne ni un groupe, Anonymous est le 99%.
Vous ne nous avez pas pris au sérieux quand nous vous avons prévenus que nous étions en possession de documents et d’informations jusqu’alors gardés secrets.
Anonymous fait partie de votre gouvernement. Aujourd’hui, nous sommes les martyrs et vous les tyrans. Mais la roue tourne.

Peuple Québecois, à la fin de cette vidéo, vous prendrez connaissance de deux heures, neuf minutes et quarante sept seconde de film ou vous pourrez reconnaître toute l’élite de votre gouvernement, faisant la fête avec des personnes représentant le Canada, en l’honneur de l’anniversaire de la femme de M. Sagard.
Vous pourrez reconnaître des personnes qui sont, officiellement, ennemis politiques, mais qui, finalement, sont alliées et unies pour aboutir à cette dictature sous-marine actuelle.

Réveillez-vous! Levez-vous ! N’oubliez pas que si des personnes sont au pouvoir, c’est parce que nous l’avons décidé, il ne tient qu’à nous de reprendre ce pouvoir.
Ceci n’est qu’un bref aperçu de ce qui sera bientôt montré aux yeux du peuple.

Nous sommes anonymous
Nous sommes légion
nous ne pardonnons pas
nous n’oublions pas
attendez-vous à nous

Pour plus d’infos :

Infos et débats rejoignez-nous sur : https://www.facebook.com/AnonnewsFrancophone

Anonymous Opération Québec:
http://www.rezocitoyen.fr/operation-quebec.html

AnonOps IRC Network (Anonymous Opération):
http://www.rezoanonymous.eu/anonymous-join-us.html

Radio AnonOps » The Official Radio Station:
http://www.rezoanonymous.eu/anonymous_radio_anonops.html

Propaganda Anonymous – Télécharger les Affiches:
http://www.rezoanonymous.eu/quebec-boycott-f1.html

Human Sound System soutient Anonymous « Expect Us »
http://www.rezoanonymous.eu/human-sound-system.html

Quelques centaines d’étudiants en médecine, en pharmacie et en chirurgie dentaire ainsi que des médecins résidents de différents départements du pays, se sont rassemblés ce mercredi 11 mai devant le Centre Hospitalo-universitaire « Mustapha Bacha » au centre d’Alger, pour marcher vers le siège de la présidence à El Mouradia afin de satisfaire leurs revendications pédagogiques et sociales, cette tentative s’est transformée en affrontements avec la police près du CHU Mustapaha Bacha causant plusieurs dizaines de blessés parmi les étudiants.

Un dispositif MONSTRE de policiers s’est déployé à proximité du CHU Mustapaha dès les premières heures de la matinée pour empêcher toute tentative de marche, « selon des témoins, au moins 37 camions antiémeutes ont assiégé l’hôpital ainsi qu’une vingtaine d’autres camions stationnés au niveau des ruelles adjacentes ».

Les étudiants protestataires ont tenté à deux reprises de forcer le cordon sécuritaire pour entamer leur marche, mais ils ont été accueillis à des coups de matraques, non satisfait de réprimer cette tentative de marche, les policiers ont chassé les étudiants à l’intérieur de la loge de l’hôpital Mustapha qui s’est transformée en véritable cellule de torture. « Je suis là pour tabasser et je le fais avec plaisir» Ces propos ont été lancés par un policier à des étudiants, selon le témoignage de Salim Hamiche, délégué des étudiants en chirurgie dentaire au journaliste d’El watan.

Les étudiants en pharmacie ne veulent pas lâcher et organisent un sit-in le même jour à la Fac central.

Les étudiants en pharmacie en grève depuis plus de 3 mois ont essayé de sortir vers 16 heures dans la rue Didouche Mourad, près de la Fac central pour manifester, après l’arrestation de l’un de leurs camarades lors des affrontements avec les forces anti émeutes la matinée à l’intérieur du CHU Mustapha.

Dans un climat extrêmement tendu, des dispositifs importants de force anti émeutes ont rapidement encerclé le siège de l’université, une fois l’étudiant relâché, les manifestants qui sont plus déterminés que jamais à poursuivre leur mobilisation dans les prochains jours jusqu’à la satisfaction complète de leur revendications se sont dispersés sans incidents.

Lors d’une réunion des délégués de la coordination autonome des étudiants à Alger (réunion délocalisée de l’université de Chlef à Alger en raison des pressions exercées par les responsables de l’université de Chlef, 200 km à l’ouest d’Alger). la coordination nationale autonome des étudiants (CNAE) a lancé un appel à une nouvelle marche pacifique ce lundi 02 Mai à 11H00 (heure locale), de la Grande poste au palais du gouvernement à Alger.

Appel à la marche lancé par la CNAE sur facebook

Appel à la marche lancé par la CNAE sur facebook

P.V DE REUNION / COORDINATION NATIONALE AUTONOME DES ETUDIANTS (C.N.A.E).

 (Vendredi 22 avril 2011)

L’an deux mille onze et le mardi dix neuf du mois d’avril, s’est tenue une réunion de la coordination nationale autonome des étudiants (C.N.A.E) au niveau de l’université de Chlef.

Etaient présents les universités suivantes : Alger – Blida – Bouira – Setif – Mostaganem – Béjaia– Boumerdes– Tizi Ouzou –Chlef.

Ordre du jour :

-1-Echange d’informations sur la situation dans les différentes universités du pays.

-2- évaluation de la Marche du 12 Avril.

-3- Perspectives et suites à donner au mouvement.

-4-Divers.

Dans le premier point inscrit à l’ordre du jour, les représentants des différentes universités ont eu à donner un bref aperçu sur la situation qui prévaut au sein de chaque université. Tout le monde s’est accordé à dire que les responsables locaux obéissant aux directives de la tutelle poussent au pourrissement à travers la provocation et parfois même les harcèlements et les agressions. Il a été signalé dans cette réunion que des poursuites judiciaires et des convocations pour comparution devant les conseils de discipline à l’encontre des étudiants et même des enseignants et travailleurs qui ont osé soutenir les étudiants ont été enregistré dans différentes universités.

Le cas des universités de Béjaia et de Chlef où les étudiants réclament respectivement le départ du recteur et du doyen de la faculté de droit et des sciences juridiques, qui ont fait le vide autour d’eux et l’unanimité contre eux en commettant abus et atteintes graves à l’intégrité morale et physique des étudiants, a été suffisamment discuté. A cet effet, les universités présentes ont manifesté leurs soutiens indéfectibles et leur solidarité avec leurs camarades.

Abordant le deuxième point, unanimement, les universités présentes, tout en dénonçant la répression sauvage et monstrueuse réservée à la marche des étudiants et à toutes les forces qui luttent pour un changement et un avenir meilleur pour notre pays, saluent la mobilisation exemplaire et historique des étudiants algériens qui ont fait preuve de lucidité, de courage et d’un haut degrés de conscience. Les représentants regrettent le traitement médiatique tendancieux qui tend à réduire, qualitativement et quantitativement, la marche qui a mobilisé plus de cent mille étudiants et qui était surtout pacifique. La coordination a tenu aussi à saluer tous ceux qui se sont solidarisés et contribuer à la réussite de cet événement fondateur.

Pour ce qui est des perspectives, après débat et discussion, il a été décidé ce qui suit :

  • Rédaction d’une déclaration
  • Elaboration d’un document explicite des revendications estudiantines ;
  • Constitution d’un collectif d’avocats pour la prise en charge des étudiants estés en justice
  • Gel systématique de toutes les activités pédagogiques pendant les actions la C.N.A.E.
  • Tenue de deux points de presse avant et après la marche.
  • Organisation d’une Marche pacifique estudiantine pour le lundi 02 Mai 2011 à 11H00 de la grande poste vers le palais du gouvernement.

NB :

  • les universités Msila et Laghouat n’ont pas pu rejoindre la réunion, néanmoins, adhèrent à la marche du 02 Mai et se disent accepter toutes les décisions de la CNAE.
  • La réunion de la CNAE s’est poursuivie à l’université d’Alger pour arrêter les modalités techniques d’organisation de la Marche.

 COORDINATION NATIONALE  AUTONOME DES ETUDIANTS

La coordiantion autonome des étudiants espèrent rééditer le coup de la marche du 12 Avril, quand plusieurs milliers d’étudiants ont bravé l’impressionnant dispositif de sécurité déployé par la police autour de la Grande Poste pour répondre à l’appelle à la marche lancé par la coordination, pour cela la CNAE lance un appel à tous les étudiants à participer massivement et activement à la marche éstudiante prévue ce lundi 02 mai, d’être vigilants et surtout ne pas répondre aux provocations de la police, pour donner un exemple de civisme et de responsabilité, afin de réussir la mobilisation des étudiants et satisfaire la plate-forme de revendication national de l’université algérienne.

PLATE-FORME DE REVENDICATIONS DE L’UNIVERSITE ALGERIENNE AJUSTEE LORS DE LA DERNIERE REUNION DE LA CNAE

(Vendredi 29 avril 2011)

І-Le volet Pédagogique :

1- La démocratisation de l’université algérienne (Engagement financier conséquent de l’Etat, élection des responsables de l’université : Recteurs, Doyens, chefs de départements…, Prise de décision avec concertation entre les différentes parties qui composent la communauté universitaire).

2- L’unification de la carte d’étudiant avec accès libre à toutes les universités ainsi qu’à toutes les résidences universitaires.

3- Tenue d’Etats Généraux de l’université pour l’évaluation des deux systèmes.

4- Elaboration des textes régissant les deux systèmes avec concertation des acteurs concernés.

5- Le maintien des deux systèmes et laisser le choix aux étudiants.

6- Réouverture des concours Magister avec plus de postes.

7- Faciliter les conditions d’accès au Master І et ІІ pour les titulaires de diplômes de licence.

8- Ouverture de nouvelles filières.

9- L’ouverture des départements d’anthropologie et la réouverture des départements de traduction et interprétariat au niveau national.

10- La valorisation des diplômes universitaires, des instituts et des écoles et leur reconnaissance par la fonction publique.

11- La réhabilitation de l’école CAPA au niveau de toutes les universités conformément à l’ancienne loi avec accès sans conditions.

12- L’assurance de postes d’emploi décents pour tous les étudiants diplômés.

13- La possibilité pour les titulaires de diplômes de licence d’accéder aux postes de l’enseignement secondaire.

14- La généralisation des langues étrangères dans les enseignements moyen, secondaire et universitaire.

15- La généralisation de la langue Tamazight au niveau national.

16- La centralisation de l’enseignement de chaque filière dans une même enceinte universitaire.

17- Création des centres de recherche et d’un organe de recherche national et leur dotation d’un budget conséquent.

18- Décréter l’enseignement du service public comme constante nationale.

19- La suppression de la carte militaire comme condition d’accès aux concours de recrutement.

20- La dissolution des organisations satellites.

ІІ-le volet social :

1- Une meilleure prise en charge de l’étudiant sur le plan social.

2- L’augmentation de la bourse d’études à 15000 DA/3Mois au minimum avec possibilité de révision en fonction de l’évolution des conditions de vie (Echelle mobile des bourses)

3- L’amélioration du service de transport universitaire, réduction des prix du transport en commun pour tous les étudiants et surtout pour les étudiants du Sud.

4- Construction d’infrastructures conséquentes.

5- La dotation de toutes les universités de différents moyens de loisirs et de divertissements.

COORDINATION NATIONALE  AUTONOME DES ETUDIANTS

On rappelle que la marche des étudiants du 12 avril dernier s’est transformé en affrontements entre étudiants et forces anti émeutes à proximité du siège de la présidence, ces affrontements ont fait des dizaines de blessés parmi les étudiants et plusieurs policiers ont également été touchés.

Venus des différentes universités du pays, plusieurs milliers d’étudiants ont bravé pour la première fois depuis des années l’impressionnant dispositif de sécurité déployé par la police autour de la Grande Poste pour répondre à l’appelle à la marche lancé par la coordination autonome des étudiants vers le Palais du Gouvernement comme prévu.

Le cordon sécuritaire placé à l'entrée du tunnel des Facultés

Le cordon sécuritaire placé à l’entrée du tunnel des Facultés

Devant le cordon sécuritaire important placé à l’entrée du tunnel des Facultés pour empêcher la marche vers le Palais du Gouvernement de commencer.

Les milliers d’étudiants ont foncé sur des barrières métalliques, érigées par la police au niveau de la Grande poste, et entament leur marche vers la Présidence de la République, à El Mouradia, sur les hauteurs d’Alger.

Début de la marche des étudiants

Début de la marche des étudiants

Scandaient des slogans hostiles au pouvoir et en faveur de la démocratie « Pouvoir assassin », « Zenga, zenga, dar bdar, houkouma tachâal ennar » (le gouvernement met le feu dans toutes les ruelles et dans toutes les maisons), slogan inspiré d’un discours de Kadhafi, « y en a marre du ministère, y en a marre de la misère », « Nous ne sommes pas des voyous, nous sommes des étudiants » « Dégage Haraoubia [ministre de l’Enseignement supérieur], on est toujours des révolutionnaires »

Vers 12 h 15: La tentative policière de bloquer la progression des étudiants vers la Présidence de la république par la force a échoué, la marche à tourné à l’affrontement au niveau de l’avenue Pékin, non loin de la Présidence de la république, des dizaines de blessés parmi les manifestants selon le journaliste d’Elwatan.

La police charge violement les étudiants

La police charge violement les étudiants

La police charge violement les étudiants

La police charge violement les étudiants

Une fois les étudiant ont réussi à atteindre le lycée Bouamama (Ex-Décartes), à quelques centaines de mètres du siège de la Présidence. Un impressionnant dispositif policier a été déployé à hauteur du lycée Bouamama pour empêcher que les étudiants n’accèdent au Palais présidentiel  d’El Mouradia, mais les étudiants n’ont pas arrêter leurs tentative de forcer le barrage sécuritaire, scandaient « El Châab yourid iskat el nidham » ( le peuple veut la chute du système), « Bouteflika Ouyahia houkouma irhabia » (Bouteflika, Ouyahio, gouvernement terroriste) ou encore, « Y en a marre de ce pouvoir », la police à violement chargé les manifestants et ils ont réussi à repousser les étudiants jusqu’à proximité de l’hôtel El Djazair (ex-Saint-Georges). Les affrontements ont fait de nombreux blessés parmi les étudiants et plusieurs policiers ont également été touchés. Une cinquantaine d’étudiants ont été blessés et plusieurs autres ont été arrêtés, a constaté sur place un journaliste d’elwatan.com.  Les forces de sécurité ont usé de la matraque jusqu’à mettre en danger la vie de plusieurs étudiants qui se sont retrouvés avec de graves blessures à la tête.

Les étudiants à proximité de la Présidence de la République

Les étudiants à proximité de la Présidence de la République

Les policiers ont même tenté d’empêcher des étudiants de filmer ou de prendre des photos de la bastonnade. A rappeler qu’une vidéo était prise lundi 11 avril dans laquelle une étudiante est violemment repoussée par une policière avant de tomber par terre circule actuellement sur le net.

Les étudiants semblent satisfaits de leur action  et estiment avoir brisé un tabou. Celui de marcher dans la capitale, ont quitté vers 15h30 El Mouradia, ils ont même réussi à se rassembler à nouveau devant la Grande Poste, pour démontrer aux forces de sécurité que leur pratiques de répression n’ont pas eu raison de leur courage et de leur détermination à poursuivre leur marche à Alger.

Un peu d’historique ; L’état d’urgence avait été instauré en 1992 alors que des violences frappaient l’Algérie après l’annulation des élections législatives remportées par le Front islamique du salut (FIS) qui promettait d’instaurer une « République islamique » . Cette mesure était une obligation pour gérer la situation sécuritaire en Algérie.

En 1998, les fortes frappes des services de sécurité algériens et l’échec de la politique de recrutement ont affaibli  les groupes extrémistes armés et ont rendu leurs menaces minimes d’où l’application de l’état d’urgence perd ses raisons d’exister et devient comme un mécanisme de restriction des libertés collectives et individuelles et l’état de siège s’installa depuis.

En 2011, des violentes émeutes secouent l’Algérie pendant 5 jours, bilan ; 6 morts, 800 Blessées et plus de 1000 personnes arrêtés,  des mouvements de protestations et révolutions « colorées » ravagent plusieurs pays arabes comme la Tunisie, le Yémen et l’Égypte ont poussé le régime algérien (un des régimes les plus compliqué du monde) à chercher des tentatives de manipulation pour briser et s’échapper de toutes tentatives de changement pacifique en Algérie.

Jeudi 24 février, l’état d’urgence n’est plus en vigueur. L’ordonnance présidentielle du 23 février 2011 portant levée de l’état d’urgence en Algérie a été publiée au Journal Officiel, cette manœuvre vise directement l’opinion publique international car les réalités sur le terrain après cette date  restent les mêmes.

On commence par les dispositifs sécuritaire installés en Algérie et prenant comme exemple, la capitale du pays, Alger, voici une carte qui montre les barrages sécuritaires fixes à Alger.

une carte qui montre les barrages sécuritaires fixes à Alger

une carte qui montre les barrages sécuritaires fixes à Alger

Les « P en bleu » indique l’endroit des « CHECK POINTS », vous pouvez remarquer que la capitale algérienne est sous haute sécurité, ces barrages qui quadrillent la ville deviennent plus strictes les jours des marches organisés par la CNCD (tous les samedis depuis le 12 février) pour bloquer les gens venant des autres wilayas à rejoindre ces marche.

Répression en Algérie

Répression en Algérie

La répression est le titre de chaque manifestation ou rassemblement en Algérie. Etudiants, médecins, paramédicaux, gardes communaux ou simples citoyens confrontent toujours des dispositifs anti-émeutes importants, baltaguis et ont tous le droit à des coups de matraques, bombes à lacrymogène et parfois à des  arrestations.

Création des parties politiques, syndicats et associations civiles, pas pour demain selon Dahou Ould Kablia, le ministres des affaires intérieures qui s’est montré plus nuancé. Il a indiqué que « l’État prend des mesures en commençant par les questions prioritaires pour le citoyen d’ordre économique et social (…). Les préoccupations politiques suivront et c’est le gouvernement qui décidera du moment opportun ». le but est de garder l’espace politique en Algérie ferme.

Le droit d'expression en Algérie

Le droit d’expression en Algérie

Et pour terminer, on prend l’exemple d’un des droits fondamentaux des citoyen, le droits d’expression. Un droit qui existait en Algérie si on croit les déclarations du ministres des affaires étrangères Mourad Medelci : « la liberté d’expression existait en Algérie car elle a permis à ceux qui avaient été récemment empêchés de manifester  à Alger de s’exprimerCeux qui n’ont pas pu marcher à Alger n’ont pas été empêchés de parler,  ils ont donné leur point de vue qui a été entendu et relayé de façon considérable par les médias étrangers « , la vérité, ….. ce droit est complètement bafoué en Algérie, interdiction de créer une chaîne de télévision, interdiction de créer un journal indépendant, une radio, un magazine, ..

L’état d’urgence est proclamé officiellement en cas de péril qui menace l’existence de l’Etat et de la Nation et peut restreindre certaines libertés fondatrices de l’état de droit, notamment la liberté de circuler, de la presse et autres droits d’associations et de réunions publiques et autres manifestations. La proclamation de l’état d’urgence n’est en aucun cas un permis, accordé à l’autorité publique, de violer certains droits fondamentaux de l’humain tels que le droit à la vie, le droit au respect, le droit à la liberté, à l’expression, etc.

France 24 a publié un reportage très intéressant sur la mobilisation en Algérie, expliquant aussi bien le ras le bol et la peur d’une population traumatisée par la décennie noire du terrorisme qui a ravagé le pays.

Les larmes de Yacine, le frère d’Abdel Hafid qui s’est immolé, sont celles de toute une jeunesse blessée et désespérée.

Si l’on n’assiste pas à un soulèvement massif comme en Egypte, en Tunisie ou même comme au Bahreïn, au Yemen et à Oman, il ne passe pas un jour sans grève ou manifestation en Algérie. Beaucoup d’universités sont en grève depuis plus d’un mois et demi et le mouvement ne cesse de se grossir. Aujourd’hui, ce sont les étudiants en chirurgie dentaire de Tizi Ouzou qui ont rejoint le mouvement:

En parcourant la page d’accueil d’el watan pour lire les principaux articles du jour, on voit que des sit-ins sont organisés dans les hôpitaux ou encore qu’une manifestation a tourné au drame à Kenchela, dans l’est du pays, où un affrontement à l’arme blanche entre tribus a fait une dizaine de blessés.

L’absence de manifestations de masse ne signifie pas que la population algérienne ne se rebelle pas contre la hogra, ce mépris du pouvoir algérien qui laisse crever son peuple dans la misère alors que le pays regorge de richesses grâce au pétrole.