Articles Tagués ‘Bouteflika’

Le lundi 27 février, Wikileaks a lancé la publication des « Global Intelligence Files » (petits papiers du renseignement mondial), plus de cinq millions d’emails de la société de renseignement privée Stratfor, basée au Texas. Les emails – saisis par des hackers du collectif Anonymous le 24 décembre 2011 – couvrent une période allant de juillet 2004 à fin décembre 2011. L’équipe du blog de l’opération Leakspin est parvenue à dénombrer quelque milliers emails ayant pour objet l’Algérie parmi les cinq millions récupérés.

La traduction intégrale de l’email ayant l’ID 1132443, daté du 23 février 2011 et échangé entre Reva Bhalla, la directrice des analyses chez Stratfor (ici pour consulter son profil sur le réseau LinkedIn) et le service des analyses de la même firme nous confirme les rumeurs qui circulent en Algérie d’une éventuelle guerre silencieuse entre le clan du président de la république Abdelaziz Bouteflika et le clan du tout-puissant patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général Mohamed Mediene, dit « Tawfic ».

L’email qui représente le témoignage d’un diplomate algérien, une source crédible selon Stratfor (FIABILITÉ DE LA SOURCE: C – L’importance de la source se classe entre des notes allant de A à F, la note A représentant la source la plus fiable et la note F la source la moins fiable – / CRÉDIBILITÉ DE L’ÉLÉMENT: 3 – La crédibilité de l’information se classe entre des notes allant de 1 à 10, la note 1 représentant l’information la plus crédible et la note 10 l’information la moins crédible -) révèle que le vrai combat n’est pas entre  Mediene, le général affaibli par la maladie et Abdulaziz Bouteflika, mais entre Mediene et le jeune frère du président Said.

Saeed Bouteflika au volant a coté de son frère le président Abdelaziz

Saeed Bouteflika au volant a coté de son frère le président Abdelaziz

INSIGHT – ALGERIE – Maintenant le chef des renseignements est sur la défensive?

Le document original du site Wikileaks est accessible ici.

Email-ID                    1132443
Date 2011-02-23 19:00:25
De bhalla@stratfor.com
A analysts@stratfor.com                                                                                                                        

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PUBLICATION: Pour analyse
ATTRIBUTION: STRATFOR source
SOURCE DESCRIPTION: Diplomate algérien
FIABILITÉ DE LA SOURCE: C
CRÉDIBILITÉ DE L’ÉLÉMENT: 3
DISTRIBUTION: Analystes
GESTIONNAIRE DE SOURCE: Reva

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** Michael Harris a pris les devants dans ce qui suit pour récupérer quelques parties du background de ces mecs pour une mise à jour. Élément clé pour expliquer la désescalade des protestations en Algérie et nous avons besoin de déterminer avec précision quand les syndicats se sont retirés.

Le général Mohammad Mediene, souvent surnommé général Tawfic, est gravement malade et succombe au diabète et à la vieillesse. Il (La source -le diplomate algérien-) dit que le vrai combat n’est pas entre le président Abdulaziz Bouteflika et Mediene. Mais il est entre Mediene et le frère du président Saeed, qui semble prédominant contre Mediene. Ce dernier a été encore affaibli par la mort de son ami le général Al-Ammari qui était en charge des opérations des services de renseignement algériens. Saeed est en train de préparer son ami le général Fawzi pour remplacer Tawfic (Mediene) le plutôt possible. Saeed, qui contrôle pratiquement tout en Algérie, a convaincu les syndicats de se dissocier des mouvements de protestation.

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Stratfor

Le lundi 27 février, Wikileaks a lancé la publication des « Global Intelligence Files » (petits papiers du renseignement mondial), plus de 5 millions d’emails de la société de renseignement privée Stratfor, basée au Texas. Les emails couvrent une période allant de juillet 2004 à fin décembre 2011. Ils révèlent le fonctionnement interne d’une entreprise qui annonce être un service de renseignement privé, mais qui fournit des services de renseignement confidentiels à de grandes entreprises, comme Dow Chemical Corporation à Bhopal (Inde), Lokheed Martin, Northrop Grumman, Raytheon, ainsi qu’à des agences gouvernementales, telles que le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis (DHS), les « Marines » et l’Agence du renseignement pour la défense (DIA). Les emails dévoilent le réseau d’informateurs de Stratfor, sa structure de financement, les techniques de blanchiment d’argent et les méthodes psychologiques employées.

[alpha] INSIGHT – LIBYE/ALGERIE – Q (Qaddafi) a cherché refuge en Algérie – ME1

L’email ayant l’ID 120909 rendu public ce lundi 24 juillet 2012 par wikileaks, daté du premier septembre 2011 et échangé entre l’Officier de contrôle (Watch officer) Ben Preisler (ici pour consulter le profil de Ben Preisler sur le réseau LinkedIn) et les services de la société de renseignement privée Stratfor reflète un peu de lumière sur les derniers jours du dictateur libyen déchu, Mouammar Qaddafi.

Bouteflika a coté du dictateur Libyen déchu Mouammar Qaddafi

Bouteflika a coté du dictateur Libyen déchu Mouammar Qaddafi

Selon des informations recueillies par un des agents de Stratfor auprès d’un diplomate algérien, le guide libyen Mouammar Qaddafi a tenté de trouver refuge en Algérie, l’email daté du 1 septembre 2011, soit deux jours après l’arrivée de la famille Qaddafi en Algérie nous révèle que le président algérien abdelaziz Bouteflika a refusé de répondre aux appels répétés de Qaddafi, la source diplomatique algérienne avait affirmé aussi que les services de renseignements algériens ont localisé l’emplacement du guide libyen et ils l’ont transmis à l’intelligence britannique, cette information a permet à des unités spéciales britanniques de l’attraper et de l’exécuter.

Le document original du site Wikileaks est accessible ici.

Email-ID 120909
Date 2011-09-01 17:07:49
De ben.preisler@stratfor.com
A alpha@stratfor.com
Liste-Nom alpha@stratfor.com
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SOURCE : Sous-source via ME1 (Middle East 1)
ATTRIBUTION: STRATFOR source
SOURCE DESCRIPTION: Diplomate algérien via ME1
PUBLICATION: Oui
FIABILITÉ DE LA SOURCE: C
CRÉDIBILITÉ DE L’ÉLÉMENT: Pourrait être un cover-up (un camouflage) puisque l’Algérie été sous pression pour avoir soutenue Q (Qaddafi)
TRAITEMENT SPÉCIAL : Alpha
GESTIONNAIRE DE SOURCE : Reva
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La source confirme les informations sur les tentatives de Mouammar Qaddafi a cherché refuge en Algérie. Le président algérien abdulaziz Boutafliqa a refusé de répondre aux appels répétés de Qaddafi. La fille et la première épouse de Qaddafi ont été autorisés à rentrer en Algérie après que le conseil provisoire libyen avait renoncé à son opposition à l’affaire. Les services de renseignement algériens ont déterminé la localisation du Qaddafi dans la ville de Bani Walid, qui se trouve à environ 100 miles (160 kilomètres) au sud-ouest de Tripoli. Il (le diplomate algérien) a dit que les Algériens ont transmis l’information à l’intelligence britannique. La tâche de chasser Qaddafi a été confiée à des unités spéciales britanniques. Il est convaincu que les britanniques finirons par l’attraper (Qaddafi).

Qaddafi sera abattu tôt ou tard. Ce qui est important maintenant est la sécurité des anciens de la tribu Warfala (une tribu libyenne) qui fournit un sanctuaire au Qaddafi. Le problème avec Warfala devra être résolu pacifiquement, car c’est la plus grande tribu au Libye et aussi parce que beaucoup de ses jeunes ont combattu aux côtés des forces du Conseil provisoire. L’Algérie a un intérêt direct dans l’élimination du Qaddafi afin de l’empêcher de s’allier avec Al-Qaeda au Maghreb.


Benjamin Preisler
+216 22 73 23 19

Human Rights Watch (HRW) a critiqué les autorités algériennes sur l’interdiction des manifestations publiques à Alger dans un communiqué de presse, intitulé « Algérie : Forte répression des manifestations à l’approche des élections » et rendu publique aujourd’hui le 9 mai 2012. L’ONG a rappelé que malgré la levée de l’état d’urgence, le gouvernement algérien continue l’interdiction « par la force » des rassemblements à Alger.

Communiqués de presse Human Rights Watch

Algérie : Forte répression des manifestations à l’approche des élections.

Mises en détention et autres tactiques visant à bloquer tout rassemblement dans la capitale.

(Paris, le 9 mai 2012) – Les autorités algériennes ont recouru à des arrestations, parmi d’autres tactiques, pour empêcher les gens de manifester dans la capitale pendant la période précédant les élections du 10 mai 2012, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les forces de sécurité continuent de placer en détention les gens qui essaient de manifester pacifiquement à Alger, dont au moins un candidat aux élections, et ont empêché des gens d’arriver jusqu’à la ville si elles les suspectaient d’avoir l’intention de manifester.

Le gouvernement a levé l’état d’urgence en février 2011. Les forces de sécurité, néanmoins, justifient leurs actions en se basant sur les lois répressives régissant les rassemblements publics, notamment une interdiction des rassemblements à Alger, la capitale, imposée suite à une manifestation ayant dégénéré en 2001. Ces lois vont à l’encontre des obligations de l’Algérie en termes de droits humains prescrites par le droit international. Le gouvernement devrait mettre un terme aux restrictions non justifiées de la liberté de rassemblement à Alger, a déclaré Human Rights Watch.

« Si les autorités algériennes ont vraiment l’intention de respecter les droits humains et les réformes démocratiques, elles devraient assouplir les lois pour montrer qu’elles ne craignent pas de laisser les Algériens exercer leur droit de rassemblement », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.

Les forces de sécurité ont pris des mesures préventives et utilisé la force contre des groupes ayant tenté de braver l’interdiction des manifestations dans la capitale, particulièrement lorsque le motif de la manifestation était considéré comme politiquement sensible. Généralement, les forces de sécurité essaient de bloquer l’accès à l’endroit prévu pour une manifestation. Puis elles y pénètrent pour disperser tous ceux qui ont réussi à atteindre l’endroit, arrêtant certaines personnes et les transportant vers les postes de police, où elles les détiennent durant plusieurs heures avant de les remettre en liberté.

Dans son important discours du 14 avril 2011, le président Abdelaziz Bouteflika a annoncé des réformes, entre autres des amendements de la Constitution et des lois sur les élections, les partis politiques et les médias.

Depuis, le Parlement a approuvé de nouvelles lois dans tous ces domaines. Pourtant, le droit à la liberté de rassemblement reste fortement compromis. Les autorités n’ont ni levé l’interdiction de 2001, à durée illimitée, ni révisé la loi de 1991 régissant les rassemblements, qui exige une autorisation préalable pour toute manifestation publique.

Une interdiction illimitée de toutes les manifestations ne constitue pas une réponse adaptée à une marche ayant dégénéré en violences il y a 11 ans, mais plutôt une négation du droit des gens à se rassembler, a déclaré Human Rights Watch.

L’Algérie est un État partie du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), qui garantit le droit de rassemblement pacifique, ainsi que la liberté d’association et d’expression. Le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, qui vérifie si les États se conforment au pacte, a prévenu l’Algérie que ses lois et pratiques concernant les rassemblements ne répondent pas aux critères de base exigés des États parties en termes de droits humains.

Arrestations arbitraires à Alger
Il y avait une forte présence policière le 20 avril à Alger, pour l’anniversaire des manifestations de 1980. Des Kabyles (Amazighs algériens) se sont rassemblés chaque année à cette date pour demander que leurs droits culturels soient mieux respectés. Abdelwahab Farsaoui, président du Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), un mouvement de jeunes gens fondé en 1992 autour des thèmes des droits humains et de la démocratisation, a décrit à Human Rights Watch un incident qui s’est produit au centre-ville d’Alger :

J’étais avec neuf autres membres du RAJ, nous devions rencontrer un journaliste de la télévision française. Le rendez-vous était fixé en face de la Grande Poste. Quand nous sommes arrivés, nous avons vu un grand déploiement de forces de sécurité en train de vérifier les cartes d’identité des gens et d’arrêter certains d’entre eux. Il y avait eu un appel à manifester à Alger le 20 avril. Un groupe de policiers est arrivé et nous a demandé nos cartes d’identité. Puis ils nous ont arrêtés, bien que nous protestions  que nous n’avions rien fait. Ils nous ont emmenés dans une voiture de police jusqu’au poste de Cavaignac [au centre d’Alger], où nous sommes restés plusieurs heures avant d’être relâchés tard dans l’après-midi.

Farsaoui a précisé que pendant qu’il était au poste de police, il avait vu un autre groupe, des étudiants d’en-dehors d’Alger, la plupart de Tizi-Ouzou, arrêtés en même temps que les membres du RAJ. Un policier les interrogeait. Ils ont dit qu’ils étaient venus à Alger pour passer un examen de français au Centre culturel français, et lui ont montré la convocation à l’examen. Le policier a répondu, selon Farsaoui, « mais vous êtes censés passer l’examen demain. Tizi-Ouzou n’est qu’à une heure et demie d’Alger, vous auriez dû arriver demain ».

Redouane Boudjemâa, professeur de journalisme à l’Université d’Alger et membre du Groupe arabe d’observation des médias (Arab Working Group on Media Monitoring), une organisation non gouvernementale indépendante, a déclaré à Human Rights Watch que, le 20 avril, dix de ses étudiants avaient été empêchés de se rendre à Alger pour la semaine de cours débutant après le congé du vendredi :

Mes étudiants m’ont appelé pour me dire qu’ils ne pourraient pas assister aux cours du samedi parce que le vendredi, la police les avait empêchés d’embarquer sur les trains pour Alger. Ils avaient quitté la capitale pour le week-end, pour rentrer dans leurs villes d’origine. La plupart sont de Tizi-Ouzou [en Kabylie]. Le Comité national des étudiants amazighs démocrates avait appelé à marcher de l’Université d’Alger jusqu’au siège du gouvernement. Je pense que le gouvernement essayait de limiter le mouvement en empêchant les jeunes hommes de rentrer dans la capitale.

Dans un autre incident récent, le 26 avril, la police a arrêté plusieurs militants connus qui étaient en train de manifester en face du tribunal de Sidi Mohamed à Alger, par solidarité avec Abdelkader Kherba, membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), qui avait été arrêté le 18 avril et passait alors en jugement.

Les forces de sécurité ont arrêté Hakim Addad, ancien secrétaire général du RAJ, qui est candidat du Front des forces socialistes (FFS) aux élections législatives du 10 mai, de même que Tahar Belabès, porte-parole du CNDDC ; Mourad Tchiko, membre du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP); Abdou Bendjoudi, militant du Mouvement des jeunes indépendants pour le changement (MJIC); et Yacine Zaïd, membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH).

Addad a déclaré à Human Rights Watch que les manifestants se comportaient pacifiquement et se contentaient d’exiger la libération de Kherba. Ils ne gênaient pas le flux de la circulation et ne provoquaient pas de désordre, a-t-il déclaré. Après avoir arrêté les manifestants, la police les a répartis entre plusieurs commissariats d’Alger et les a détenus pendant plusieurs heures avant de tous les relâcher sans inculpation.

Kherba lui-même a été poursuivi pour avoir participé à une manifestation pacifique. La police l’a arrêté en face du tribunal de Sidi Mohamed, où il était venu manifester sa solidarité avec les greffiers, qui étaient alors en grève depuis dix jours et organisaient un sit-in pour exiger de meilleures conditions de travail pour le personnel du tribunal. Kherba avait une caméra et filmait le sit-in quand il a été arrêté, a déclaré Amine Sidhoum, son avocat, à Human Rights Watch.

Les autorités ont inculpé Kherba d’« incitation directe à un rassemblement illégal » ainsi que d’« entrave à la liberté du travail » en vertu des articles 55 et 56 de la loi n° 90-02 du 6 février 1990, une loi « relative à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail et à l’exercice du droit de grève ». L’article 55 interdit d’amener ou de maintenir une cessation de travail; et l’article 56 interdit d’utiliser la fraude ou la violence pour entraver la liberté du travail. Sidhoum a déclaré qu’il avait plaidé que ces charges ne pouvaient pas s’appliquer aux actions de Kherba étant donné que les greffiers étaient déjà en grève depuis dix jours.

Lors de la première audience de l’affaire Kherba, le 26 avril, le procureur général a requis une peine de trois ans de prison. Mais le 3 mai, le tribunal l’a condamné à an avec sursis et à une amende de 20 000 dinars algériens (267 US$), avant de le libérer le même jour.

Contexte juridique
La loi algérienne régissant les rassemblements, promulguée en 1989 pendant une période d’ouverture politique et juridique, a été modifiée par le Parlement en 1991, alors que le pays a été le théâtre de manifestations massives et parfois de violents affrontements entre manifestants opposés au gouvernement et forces de sécurité.

La loi de 1991 a fortement restreint le droit à la liberté de rassemblement en modifiant les conditions légales pour tenir une manifestation, obligeant le groupe prévoyant un rassemblement à obtenir l’autorisation des autorités, au lieu de simplement les avertir.

Les « manifestations publiques » comprennent les parades, les processions, et de façon générale toutes formes de rassemblements organisés dans les voies et espaces publics. Les organisateurs de manifestations publiques doivent en demander la permission huit jours avant l’événement.

Le wali (gouverneur de province) doit annoncer son accord ou son interdiction du rassemblement public au moins cinq jours avant la date prévue. Lui ou ses subordonnés peuvent interdire tout rassemblement en informant ses organisateurs qu’il constitue « un risque réel de troubler l’ordre public » ou bien qu’« il paraît clair que l’objectif réel du rassemblement menace le maintien de l’ordre public ». De plus, la loi interdit toute activité, lors des rassemblements, qui seraient contraires aux « constantes nationales [les caractéristiques constitutives et immuables de la Nation] » ou qui pourraient « porter atteinte aux symboles de la révolution du 1er novembre, à l’ordre public ou aux bonnes mœurs ».

Participer à, ou inviter autrui à participer à une manifestation non déclarée est passible, selon la même loi, de trois mois à un an de prison et d’une amende de 3 000 à 15 000 dinars algériens (40 à 200 US$).

De février 1992 à février 2011, l’Algérie a été soumis à un état d’urgence qui a restreint davantage le droit à la liberté de rassemblement, en conférant au ministère de l’Intérieur de vastes pouvoirs, dont le droit d’interdire tout rassemblement « susceptible de troubler l’ordre public et la quiétude ».

Malgré la levée de cet état d’urgence, l’interdiction illimitée de toutes les manifestations reste en vigueur à Alger. Les autorités ont imposé cette interdiction le 18 juin 2001, quatre jours après une énorme marche pro-amazigh à Alger, qui avait attiré des participants de toute la Kabylie, région majoritairement amazighe, et qui avait dégénéré en pillages de boutiques et en affrontements entre la police, les manifestants et des jeunes gens du coin. Quatre personnes avaient été tuées et plus de 300 blessées. Justifiant l’interdiction, le gouvernement avait alors déclaré sa « ferme détermination à faire face à la grave dégradation de la situation observée pendant les événements tragiques et malheureux de ces derniers jours ».

Source.

Le communiqué est disponible aussi en arabe et en anglais.

Arrêté le 18 avril alors qu’il assistait à une manifestation pacifique organisée par les travailleurs du secteur de la justice afin de revendiquer l’amélioration des conditions de travail en tant qu’observateur -une manifestation violemment réprimée par la police-, Abdelkader Kherba, ce jeune militant et membre du Comité National pour la Défense des Droits des Chômeurs (CNDDC) et la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) risque trois ans de prison ferme pour « incitation à attroupement, trouble de l’ordre public et usurpation d’identité » requis par le procureur lors de l’ouverture de son procès au tribunal d’Alger.

Abdelkader Kherba

Abdelkader Kherba

Actuellement en détention à la prison de Serkaji au centre d’Alger, l’arrestation « arbitraire » d’Abdelkader Kherba, – l’activiste des droits de l’homme qui a commencé une grève de la faim en signe de protestation contre sa détention arbitraire –  suscite une large condamnation locale et internationale, hier et en marge du procès, une quarantaine d’activiste ont tenté d’organiser un sit-in devant le tribunal d’Alger pour défendre la cause de Abdelkader Kherba, un sit-in brutalement dispersé par les forces de police, selon les témoignages du syndicaliste et membre du  CNDDC Yacine Zaid, recueillis par le site d’information algérien « DNA-ALGERIE », « un grand nombre de policiers en civil a tenté de nous empêcher de nous rassembler……… Avant même l’ouverture du procès, une dizaine de personnes ont été arrêtées devant le jardin du Square Saïd, non loin du tribunal. Une dizaine d’autre été dispersée par des policiers », selon les mêmes témoignages, un journaliste d’une agence de presse étrangère a été arrêté avant d’être relâché après vérification d’identité.

Une fois auditionnés, les militants arrêtés ont été conduit vers un hôpital de la capitale pour un contrôle de santé, puis relâchés.

Considérée comme une arrestation arbitraire et qui a pour but de museler toute personne qui proclame et qui demande ses droits élémentaires, plusieurs organisations comme le Rassemblement action jeunesse (RAJ) et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh) ont dénoncé l’arrestation et la peine requise à l’encontre d’Abdelkader Kherba, ces ONG nationales ont condamné aussi la répression dont ont été victimes des citoyens, chômeurs et représentants de la société civile venus soutenir Abdelkader Kherba.

D’autres ONG internationales ont condamné cette nouvelle entrave des droits des citoyens algériens comme l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, l’Observatoire a interpellé le président de la république, le ministre de l’Intérieur et d’autres responsables algériens à intervenir de toute urgence pour mettre un terme à toute forme de harcèlement, y compris judiciaire » à l’encontre de tous les défenseurs des droits de l’Homme en Algérie.

Actions requises par l’Observatoire pour soutenir Abdelkader Kherba :

L’Observatoire vous prie de bien vouloir écrire aux autorités algériennes en leur demandant de :

i. Garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de l’ensemble de MM. Abelkader Kherba, Hakim Addad, Tahar Belabès, Mourad Tchiko, Abdou Bendjoudi et Yacine Zaïd, ainsi que de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme algériens ;

ii. Libérer de manière immédiate et inconditionnelle MM. Abelkader Kherba, Hakim Addad, Tahar Belabès, Mourad Tchiko, Abdou Bendjoudi et Yacine Zaïd, ainsi que tous les défenseurs détenus arbitrairement, en ce que le harcèlement judiciaire dont ils font l’objet ne semble viser qu’à sanctionner leurs activités de défense des droits de l’Homme ;

ii. Mettre un terme à toute forme de harcèlement, y compris judiciaire, à l’encontre de MM. Abelkader Kherba, Hakim Addad, Tahar Belabès, Mourad Tchiko, Abdou Bendjoudi et Yacine Zaïd ainsi que de tous les défenseurs des droits de l’Homme algériens, afin qu’ils puissent mener leurs activités de défense des droits de l’Homme librement et sans entrave ;

iii. Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement à :
son article 1 qui dispose que « chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international »,

et son article 12.2, qui dispose que « l’État prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la présente Déclaration » ;

iv. Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par l’Algérie.

Adresses :

M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, Présidence, El-Mouradia, Alger, Algérie, Tél : 00 213 21 69 15 15 ; Fax : +213 21 69 15 95. E-mail : President@el-mouradia.dz
M. Farouk Ksentini, Président de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, Avenue Franklin Roosevelt, Allée du Peuple, 16000 Alger, Tél : +00 213 (0) 21230311 / 230214
M. Abdelaziz Ziari, Président de l’Assemblée populaire nationale, 18 boulevard Zirouf Youcef, 16000 Alger, Tél : 00 213 021 73 86 00 / 10
M. Daho Ould Kablia, Ministre de l’Intérieur, Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales, de l’Environnement et de la Réforme Administrative, Rue du Docteur Saâdane, Alger ; Tél : 00 213 (0) 21 73 23 40 / 00 213 (0) 21 73 23 48 / 00 213 (0) 21 73 12 00 00 213 ; Fax : (00 213 0) 21 92 12 43
M. Tayeb Belaiz, Ministre de la Justice, Ministère de la Justice, 8 Place de Bir-Hakem. El-Biar, Alger, Algérie. Tél : 00 213 (0) 21 92 16 08 ; Fax : 00 213 (0) 21 74 76 64 / + 213 21 92 17 01 / 29 56
Procureur général de la Wilaya de Relizane, Fax : + 213 469 149 993
S.E. Idriss Jazaïry, Ambassadeur, Représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU à Genève, Route de Lausanne 308, CH-1293, Bellevue, Suisse, E-mail : mission.algerie@mission-algerie.ch, Fax : +4122 / 774.30.49
Ambassadeur de l’Algérie auprès du Royaume de Belgique, Avenue Molière 207, 1050 Bruxelles, Fax : 0032 343 51 68, E-mail : Iinfo@algerian-embassy.be

Prière d’écrire également aux représentations diplomatiques d’Algérie dans vos pays respectifs.

Ici pour lire le communiqué de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme.

L’arrestation d’Abdelkader Kherba a suscité l’indignation de l’organisation non gouvernementale Frontline Defenders, dans un communiqué rendu publique hier, l’ONG demande au gouvernement algérien d’assurer la libération immédiate et sans condition de Kherba Abdelkader et d’abandonner toutes les charges contre lui, Frontline Defenders invite le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir l’intégrité physique et psychologique de Kherba Abdelkader pendant sa grève de la faim et de veiller à ce que tous les défenseurs des droits humains en Algérie, soient en mesure d’opérer sans restrictions ni représailles, y compris le harcèlement judiciaire.

Vous pouvez lire l’intégralité du communiqué de Frontline Defenders ici (en anglais).

Traduction en français :

Arrestation arbitraire d’Abdelkader Kherba : Condamnation de Frontline Defenders.

Liberté pour Abdelkader Kherba

Liberté pour Abdelkader Kherba

Le 26 avril 2012, le procès de défenseur des droits humains M. Abdelkader Kherba commencera à Sidi Mohamed. Il a été arrêté par la police judiciaire le 18 avril 2012 alors qu’il assistait à une manifestation devant l’édifice des tribunaux à Sidi Mohamed. Il a ensuite été accusé de «incitation directe à attroupement» et placé en détention provisoire. Kherba Abdelkader est un membre du Comité National pour la Défense des Droits des Chômeurs (CNDDC) et la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH).

Kherba Abdelkader a été arrêté alors qu’il assistait à une manifestation organisée par les travailleurs du secteur de la justice afin de revendiquer l’amélioration des conditions de travail. Kherba Abdelkader, qui a assisté à la manifestation en tant qu’observateur ainsi qu’afin d’exprimer sa solidarité, a eu son appareil photographique confisqué au moment de son arrestation. Le lendemain, 19 avril 2012, Kherba Abdelkader a été emmené devant le procureur de Sidi Mohamed qui l’a interrogé au sujet de sa présence à la manifestation. Le procureur a formalisé l’accusation de «incitation directe à attroupement» en vertu de l’Article 100 du Code Pénal et a ordonné qu’il soit placé en détention provisoire. Kherba Abdelkader est actuellement détenu à la prison de Serkaji, et il sera emmené devant le tribunal le 26 avril pour l’ouverture du procès. Suite à son arrestation, Kherba Abdelkader a commencé une grève de la faim en signe de protestation contre sa détention arbitraire.

Front Line Defenders exprime sa préoccupation face à l’arrestation et la détention de Kherba Abdelkader, et estime qu’elles soient directement liées à son travail légitime et pacifique pour la défense des droits humains, en particulier son engagement avec le Comité de Défense des Chômeurs et la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme. Compte tenu de la grève de la faim qu’il a commencé, Front Line Defenders est également préoccupé par l’intégrité physique et psychologique de Kherba Abdelkader pendant sa détention.

Front Line demande instamment aux autorités algériennes de:

  1. Assurer la libération immédiate et sans condition de Kherba Abdelkader et abandonner toutes les charges contre lui, car elles semblent être motivées uniquement par son travail légitime et pacifique en défense des droits humains;
  2. Prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir l’intégrité physique et psychologique de Kherba Abdelkader pendant sa grève de la faim;
  3. Veiller à ce que tous les défenseurs des droits humains en Algérie, exerçant leurs activités légitimes de défense des droits humains, soient en mesure d’opérer sans restrictions ni représailles, y compris le harcèlement judiciaire.

Le verdict est attendu pour le 3 mai.

Politiciens où voyous ? Serviteurs du peuple où opportunistes ?, ces questions sont légitimes pour une partie importante des algériens, je dis bien une partie parce qu’une autre partie du peuple même petite s’est impliquée dans une violente guerre de position au sein des partis « pseudo politiques » pour bénéficier d’un statut de député au niveau du futur parlement lors des prochaines législatives, un statut qui va leurs ouvrir les portes d’un paradis « corrompu ».

Au cours des derniers mois, le vieux parti, front de la libération national (FLN) s’est déchiré en deux parties, la première, légaliste, gouvernée par Belkhadem, et l’autre, surnommée, mouvement de redressement. Ces deux groupes n’hésitent pas à faire usage de violence lors des conférences nationales du parti qui se transforme à chaque fois en affrontements violents.

Jeudi derniers, la petite ville de Draria (à l’ouest d’Alger) était complètement verrouillé par un impressionnant dispositif de sécurité, le but éviter des affrontements entre les partisans des deux groupes du FLN lors d’une conférence nationale des redresseurs, même si ce rendez-vous n’a pas connu les mêmes dépassements de celui de Constantine quand une réunion s’est transformée en bagarre générale faisant de nombreux blessés, des incidents ont eu lieu avant la tenue du rassemblement entre quelques perturbateurs dont le fils de Belkhadem qui brandissaient des pancartes et des posters du secrétaire général du parti et les forces de sécurité installé autour de la salle qui réceptionnait la réunion.

A quelques kilomètres de Draria, une bataille sanglante s’est déclenchée entre des dirigeants du parti El Islah Elwatani au niveau de leur siège principal, situé à Belouizdad (ex-Belcourt -centre d’Alger-). Une vidéo amateur publiée sur le compte facebook personnel de l’ex député Mohamed Salhi et relayée sur plusieurs sites et pages d’information montre l’ex député Miloud Kadri soufrant de plusieurs blessures causés par des coups d’armes blanches au niveau de sa jambe et de son visage.

Selon les témoignages de Mohamed Salhi et Miloud Kadri, le leadeur du parti et ex candidat au présidentielle de 2009, Mohamed DJahid Younsi a dressé une bande de 40 personne armés de couteaux et autres armes blanches tard dans la soirée du dimanche pour  attaquer le siège et le clan adversaire qui l’occupait depuis le samedi 15 octobre, ces violents affrontements ont fait plusieurs blessés qui ont été transféré à l’hôpital Mustapha Bacha après l’intervention des forces de police.

Le câble diplomatique 08ALGIERS1022, créé le 24 Septembre 2008 et publié par Wikileaks le 30 Aout 2011, nous présente une nouvelle preuve renforcé par plusieurs commentaires sur la combinaison « Politique-Argent » où bien « Pouvoir-Corruption » au sein du parlement algérien, cette institution, sensé représenter et défendre les intérêts des citoyens qui l’ont élu, est devenu un moyen utilisé par des groupes d’opportunistes et de « BAGGARAS » afin de bénéficier des privilèges d’un député pour mieux gérer leurs intérêts personnels.

Le télégramme diplomatique nous montre aussi comment une décision présidentielle signé par le président lui-même à ordonné une augmentation inhabituelle et considérable des salaires des parlementaire quelques mois seulement avant l’amendement de la constitution pour permettre à Bouteflika un troisième mandat présidentiel.

08ALGIERS1022 : Vous voulez devenir riche – Devenez un parlementaire.

Le câble original en anglais est accessible ici.

Numéro d’identification Créé le Publié le Classification Origine
 08ALGIERS1022 2008-09-24 07:22 2011-08-30 01:44 CONFIDENTIAL Embassy Algiers

1.      VZCZCXRO0667

2.      PP RUEHWEB

3.      DE RUEHAS #1022/01 2680722

4.      ZNY CCCCC ZZH

5.      P 240722Z SEP 08 ZDK

6.      FM AMEMBASSY ALGIERS

7.      TO RUEZC/USOFFICE EACTC

8.      RUEHNM/AMEMBASSY NIAMEY

C O N F I D E N T I A L SECTION 01 OF 02 ALGIERS 001022

SIPDIS

E.O. 12958: DECL: 09/23/2018

TAGS: PGOV ECON AG

OBJET: Vous voulez devenir riche – Devenez un parlementaire

La lettre C en début des chapitres annonce des commentaires confidentiels.

Classé par: DCM Thomas F. Daughton; reasons 1.4 (b) and (d).

SOMMAIRE :

1. (C) SOMMAIRE: La décision du 17 septembre qui consiste à augmenter considérablement les salaires des membres des deux chambres parlementaires (Le conseil de la nation et l’assemblé populaire nationale APN) a été largement critiqué par le public et les principaux titres des journaux qui criait, « Honte à vous » et « Deviens un député et deviens riche ! ». La décision, prise par une ordonnance présidentielle retentissante ratifiée par le parlement, augmente le salaire de base d’un député « junior » de 180,000 dinars (Environ 3000 dollars américains) à 300,000 dinars (5000 dollars américains) par mois. Le salaire minimum en Algérie est de 12.000 dinars (200 dollars américain) par mois. Les députés eux-mêmes avaient des difficultés pour justifier cette augmentation en comparant leur statut à celui des députés dans les pays voisins et européens, mais le public irrité s’est concentré sur leurs positions à l’égard de la société algérienne. En conséquence, les réactions à l’augmentation de salaire ont été amères et méprisantes, comme plusieurs de nos contacts l’ont senti, le gouvernement à beaucoup fait pour récompenser soit même mais elle a peu fait pour améliorer les conditions socioéconomiques de la vie quotidienne de ses citoyens.

FIN DU SOMMAIRE.

Le siège de l'assemblé populaire algérien -Alger-

Le siège de l’assemblé populaire algérien -Alger-

UN MEILLEUR SALAIRE CRÉE T-IL UNE MEILLEURE PERFORMANCE?

¶2. (C) Mahmoud Koudiri, le ministre chargé des relations avec le parlement, a défendu l’augmentation des salaires à la presse le 18 septembre en disant que les salaires des députés devraient être considérés comme une partie de la politique nationale sur les salaires, et que les augmentations devraient toucher tous les autres secteurs. Il a ajouté ses croyances que les parlementaires bien payés « vont faire un travail meilleur ». Sous l’augmentation, 300,000 dinars (5000 dollars américains) est le salaire brute mensuel d’un parlementaire junior, dont 250,000 dinars (Environ 4200 dollars américains) est le salaire net. En addition à ce salaire, les députés reçoivent une indemnité mensuelle de logement de 63,000 dinars (1050 dollars américains) et une allocation alimentaire de 20,000 dinars (presque 340 dollars américains). Les présidents des commissions parlementaires et les vices présidents des deux chambres parlementaires recevront un autre montant supplémentaire de 30,000 dinars (500 dollars américains) par mois, suite à ce que Koudiri l’a appelé, leurs « position spécial ». L’augmentation est rétroactive au premier janvier, ce qui signifie que chaque député recevra un montant initial de presque 1 million de dinars (16,700 dollars américains).

¶3. (C) MP (la députée) Sakina Messadi du Front de la libération national (FLN) a reconnu le sentiment amer du public à l’égard de cette augmentation et elle a essayé de nous l’expliquer le 20 septembre. Même s’il est vrai que le peuple est choqué par cette augmentation et il sent que nous avons ignoré ses plaintes, elle a dit, « tous les serviteurs civils et mêmes les militaires » ont bénéficié récemment d’une augmentation importante, malheureusement, elle a ajouté, « seulement notre augmentation était sous les spotlights des medias ».

QU’EST CE QUE VOUS AVEZ FAIT POUR MOI DERNIEREMENT ?

¶4. (C) Achira Mameri du quotidien francophone l’Expression nous a dit le 20 septembre que cette augmentation était hors du contact avec la réalité économique difficile des citoyens, surtout durant le mois de ramadhan où les familles algériennes luttent durement contre la hausse des prix des commodités pour mettre la nourriture sur la table d’El iftar tous les nuits. Selon Mameri, les députés « ont profité du moi de Ramadhan pour se casher » en travaillant quelques heures et quelques jours seulement de la semaine, mais « ils (les députés) sont venu tous « en courant » pour assister la session du 17 septembre pour ratifier l’augmentation de leurs salaires. Mameri a dit qu’elle a confronté le président du parlement Abdelaziz Ziari sur cette question, qui est devenu « défensif » et il l’a dit « être un député est une question de statut, et des salaires plus élevés permettront une bonne représentation ».

Louisa Hanoune

Louisa Hanoune

¶5. (C) Deux parties de l’opposition, le partie des travailleurs Trotskiste (PT) et le partie de base berbère, le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), ont voté contre l’augmentation, mais pour des raisons différentes. La présidente du PT (partie des travailleurs) Louiza Hanoune a considéré cette augmentation comme « provocation du public », ce même parlement a gonflé ses propres salaires tout en refusant toute augmentation des allocations des personnes handicapées ou des retraités, dont beaucoup d’entres eux survivent avec un revenu mensuel de 4000 ou 5000 dinars (entre 67 à 83 dollars américains) par mois. Noureddine Ait Hamouda, leadeur du groupe parlementaire du RCD, nous a dit le 20 septembre que le RCD a voté contre cette mesure parce que « l’approche globale a été tort ». Ait Hamouda nous a expliqué que le président Bouteflika est censé avoir recours à de telles ordonnances seulement en cas d’urgence. « Nous ne considérons pas que nos salaires sont une urgence », a-t-il conclu.

ALGIERS 00001022  002.8 OF 002

COMMENTAIRE : TOUT POUR LES BENJAMINS (L’ARGENT)

¶6. (C) Alors que ces augmentations sont inhabituelles, l’écart entre le salaire minimum d’un balayeur des rues et les députés dont leurs salaires sont soudainement plus élevé de 25 fois est extrême pour l’Algérie. Comme presque toutes les lois, l’augmentation du salaire provient de la présidence et elle a été approuvée par le président Bouteflika lui-même avant de faire son chemin vers le parlement. Selon la constitution, si le Parlement ne parvient pas d’approuver une telle législation, il est automatiquement dissous.

Des augmentations des salaries récentes des autres secteurs de la société n’ont pas reçu le même degré de mépris et de critiques publique, nos contacts nous ont dit, « c’est parce que le parlement a une responsabilité de représenter et défendre les intérêts du peuple ». Cette augmentation était différente, cependant, parce que pour les Algériens ordinaires, le gouvernement est plus que jamais hors de contact avec les problèmes socioéconomiques quotidiens qui les concernent, et cette augmentation n’est qu’une nouvelle preuve sur un système qui ne s’intéresse qu’a ses intérêts.

FIN DU COMMENTAIRE.

PEARCE

Plusieurs pages facebook appelant le peuple algérien à se révolter ce 17 septembre contre le régime de Bouteflika ont apparu depuis la chute du dictateur libyen Maamar El Ghadafi, c’était clair que ces pages « en général rédigées en langue arabe » été lancés par des internautes libyens pour dénoncer « selon leur point de vue » la complicité du gouvernement algérien avec le régime criminel libyen. Parallèlement, d’autres pages pro-régime algérien ont immergé le net, ces pages qui regroupent les mêmes fans et transmettent les mêmes messages pro Bouteflika (tels que ; l’Algérie n’est pas la Libye, La Tunisie, ou Égypte, les révolutionnaires sont des traitres, Ne touche pas à mon bled « l’Algérie », la  révolution va encourager le chaos et le terrorisme, ….) n’étaient qu’un début d’une salle guerre électronique.

Les fans de ces pages « en général des adolescents (entre 13 et 18 ans), clairement manipulés » ont ciblé, attaqué et piraté plusieurs pages et comptes facebook des internautes opposants au pouvoir algérien, parmi lesquels on cite la page « Boutef dégage, ouyahia dégage, généraux dégagez » qui regroupe plus de 4500 fans, ces hackers « surnommé Team Hourrass El Jazair (les protecteurs de l’Algérie) »  ont inondé la page, une fois sous leur contrôle par des publications et commentaires pro-régime et même pro Ghadafi accompagnés d’insulte et même des menace avec une vulgarité choquante.

« Celui qui veut faire la révolution, il le fera chez sa sœur, on n’a pas besoin de violence, celui qui va sortir le 17 septembre on va le faire enculer », voila un exemple des citations publiés par le nouveau admin de cette page. « Eux, ils vont sortir pour faire la révolution, et nous, nous allons sortir pour les faire enculer », ce n’est qu’un exemple des commentaires d’un très respectueux patriote algérien, « aka ; Pchichi MkaLchinah ».

Une autre capture d’écran montre la réponse du hacker à un commentaire hostile au pouvoir « Mohamed, dommage que tu porte ce nom, c’est clair que tu es un homosexuel en relation sexuelle avec des juifs ».

Une autre capture d’écran montre la réponse du hacker à un commentaire hostile au pouvoir « Mohamed, dommage que tu porte ce nom, c’est clair que tu es un homosexuel en relation sexuelle avec des juifs ».

Au moment ou la réception de la chaine de télévision Aljazeera était brouillé, sa page facebook a fait elle aussi l’objet d’une violente attaque informatique, ces « cyber baltaguis » ont essayé de submerger la page par un maximum de publications et commentaires pro Bouteflika et hostiles aux gouvernement Qatarien, aux pays arabes touchés par le mouvement des révolutions tels que la Lybie et l’Egypte, et à l’opposition algérienne, (plus de 400 commentaires par minute) afin de bloquer cette page qui regroupe plus d’un million et demi million de fans.

« L’administration de la page facebook de la chaine Aljazeera informe ses généreux amis que la page subit des attaques …… en publiant des milliers de commentaires aléatoires, vulgaires et hostiles…… »

« L’administration de la page facebook de la chaine Aljazeera informe ses généreux amis que la page subit des attaques …… en publiant des milliers de commentaires aléatoires, vulgaires et hostiles…… »

Cette capture montre le message suivant « Avertissement au peuple algérien, voila le scénario de la chaine Aljazeera pour déstabiliser l’Algérie, des cellules terroristes vont ouvrir le feu sur les manifestants pour faire croire à l’opinion local et international que c’était un acte du gouvernement algérien, et pour s’assurer que le pays ne sombre pas dans chaos, éviter mes frères et sœurs de participer dans ces manifestations… ». Ce message a été capturé du mur de la page d’Aljazeera.

Cette capture montre le message de désinformation suivant « Avertissement au peuple algérien, voila le scénario de la chaine Aljazeera pour déstabiliser l’Algérie, des cellules terroristes vont ouvrir le feu sur les manifestants pour faire croire à l’opinion local et international que c’était un acte du gouvernement algérien, et pour s’assurer que le pays ne sombre pas dans chaos, éviter mes frères et sœurs de participer dans ces manifestations… ». Ce message a été capturé du mur de la page d’Aljazeera.

Quelques heures après le lancement de l’attaque, la page principale de la chaine Aljazeera, est devenue inaccessible (uniquement en Algérie), «  la page est toujours inaccessible, par contre elle est accessible en France et dans tous les autres pays du monde, information confirmée par plusieurs internautes », d’autres fausses pages surnommé « Aljazeera » ont apparu sur le net pour donner l’impression aux internautes algériens que la page d’Aljazeera est piratée.

« Une capture d’écran d’une des faux pages créés par ces groupes pro régime algérien »

« Une capture d’écran d’une des faux pages créés par ces groupes pro régime algérien »

A la recherche d’un écho médiatique, ces mêmes groupes (tel que l’armé électronique algérien) ont créé une page sous le nom de « Anonymous Algérie (Algeria) », les admins de cette page avaient un seul but (utiliser le nom du collectif anonymous pour regrouper le maximum d’internautes algériens « en général ceux qui soutiennent les actions d’anonymous » afin d’attaquer le siteweb d’aljazeera en premier lieu, France 24, alarabiya et toutes autres médias qui ne partagent pas leurs soutient au régime algérien par la suite),  une attaque par déni de service distribué « DDoS » (en utilisant le programme Low Orbit Ion Cannon -LOIC- le même programme utilisé par anonymous) été prévu pour le 6 Septembre contre le site web d’Aljzeera.

« Cette publication capturé de la page du groupe (armé électronique algérien, un groupe d’hacker loyal au gouvernement algérien), montre que ce groupe a voulu utilisé le nom d’anonymous pour regrouper le maximum d’hackers algériens afin de réussir leurs frappe,  l’attaque a échoué, le site était opérationnel durant toutes la nuit du 6 au 7 septembre ».

« Cette publication capturé de la page du groupe (armé électronique algérien, un groupe d’hackers loyal au gouvernement algérien), montre que ce groupe a voulu utilisé le nom anonymous pour regrouper le maximum d’hackers algériens afin de réussir leur frappe, l’attaque a échoué, le siteweb était opérationnel durant toute la nuit du 6 au 7 septembre ».

Des anons liés à l’#Op Algeria ont essayé d’expliquer à ces faux anons qu’Anonymous ne tolère pas une attaque contre les médias et la liberté d’expression, qu’Anonymous a toujours soutenu les peuples dans leurs combats contre la censure et l’oppression, et qu’anonymous ne soutient pas les gouvernements, mais toutes leurs publications et commentaires sur les pages susdites  ont été supprimés.