L’Algérie fait partie des 23 pays accusés de trafic d’êtres humains, en plus de “l’Iran, Cuba, Myanmar, la Corée du Nord, le Soudan, Erétrie, Zimbabwe, la Nouvelle Guinée, Kuwait et l’Arabie Saoudite“ le rapport du Département d’État américain sur le trafic d’êtres humains publié le lundi 27 juin a placé pour la première fois l’Algérie et dix autres pays “l’Afrique central, Guinée Équatoriale, Guinée Bissau, le Liban, la Lybie, Madagascar, Micronésie, Turkménistan, Venezuela et le Yémen“ dans la “liste noire“ américaine des pays à surveiller pour trafic d’êtres humains, ces pays peuvent subir des sanctions de la part du gouvernement américain.
Le rapport du Département d’État américain dénonce l’inefficacité du gouvernement Algérien en matière de lutte contre le trafic d’hommes et le travail forcé, et l’accuse de négligence à l’égard des infractions de mal traitante des êtres humains “en majorité des immigrés“, selon le rapport, plusieurs femmes étrangères ont subit des abus sexuels dans la localité de Tamanrasset, des Maliens ont été forcés à effectuer des travaux domestiques tandis que leurs “propriétaires“ leur confisquaient leurs documents d’identité afin de les forcer à travailler, même des femmes algériennes ont été aussi forcées à se prostituer.
Le rapport a jugé que l’Algérie, considérée comme une zone de transit importante pour les immigrés venant d’Afrique subsaharienne et à destination d’Europe, ne respecte pas les normes minimales requises pour éliminer le trafic d’humains, et qu’aucun effort significatif n’a été pris dans ce domaine de la part de l’Algérie.
Juste après la publication du rapport, Farouk Ksentini, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH) a formellement démenti l’existence d’un trafic d’êtres humains en Algérie dans un entretien avec un journaliste du site d’information -Tous sur l’Algérie-, « Le contenu du rapport est inacceptable du début jusqu’à la fin », il a ajouté qu’il souhaite un démenti officiel de la part de la présidence de la République et du ministère des Affaires étrangères sur le contenu du rapport américain, de son coté le ministre de la justice Algérien Tayib Belaiz, en marge d’une conférence de presse a refusé de commenter le rapport du Département d’État américain.
En plus des pays (blacklistés) par le Département d’Etat américain, le rapport a accusé six autres pays « Tchad, Congo, Myanmar, la Somalie, le Soudan, et le Yémen d’utiliser et de recruter des enfants comme soldats et de ne prendre aucune mesure pour stopper ces pratiques illicites.