Articles Tagués ‘nucléaire’

Le 14 février 2005, l’ancien premier ministre libanais Rafiq Hariri hostile à la tutelle syrienne est assassiné à Beyrouth. Très vite, le Hezbollah (parti islamiste chiite libanais) et la Syrie sont soupçonnés d’être derrière l’attentat. Les manifestations pour réclamer le départ des forces armées syriennes et la vérité sur l’attentat deviennent quotidienne, le 14 mars 2005, un millions de Libanais sont dans la rue à Beyrouth. La révolution du cèdre aboutit au départ des soldats syriens fin avril 2005. Le régime de Bachar el Assad sort considérablement affaibli et marginalisé de cette épreuve. Le président syrien fera son retour en grace en 2008 quand il assista au défilé du 14 juillet à côté du président français, Nicolas Sarkozy.

Le premier août de la même année, le général Sleiman, proche du président syrien Bachar el Assad, est assassiné. Il aurait été le principal officier de liaison entre le Hezbollah et la Syrie. C’était aussi un homme clé dans le programme nucléaire clandestin Syrien qui a pour but d’arriver à la maitrise de la fabrication de l’arme atomique. (source: la libre Belgique) En juin 2011, l’AIEA a demandé la saisie du conseil de sécurité de l’ONU pour voter des sanctions contre la Syrie. source: rfi

Les protagonistes:

  • Boris Boillon, qui était à l’époque (en 2008) conseiller de Nicolas Sarkozy sur le proche orient, affirme que l’assassinat du général Sleiman est un coup monté de l’intérieur (inside job). Il a été tué dans un règlement de compte, soit par le frère du président, Maher el Assad (chef de la garde républicaine) soit par Assef Shawkat, ancien chef des services secrets et beau-frère du président. Cependant, il mise sur Bachar el Assad pour que la Syrie devienne un vrai partenaire de la France et favorise le processus de paix au Proche-Orient. Nommé ambassadeur en Tunisie en janvier 2011, il sera finalement remplacé pour son ton familier vis à vis de journalistes, qui a choqué les Tunisiens jugeant ce comportement irrespectueux.
  • Ludovic Pouille, adjoint du directeur au moyen-orient et à l’Egypte au ministère des affaires étrangères. Il se retrouve donc en concurrence avec Boris Boillon. Comme l’ont montré plusieurs câbles wikileaks sur la politique étrangère française, les services diplomatiques de l’Élysée et du Quai d’Orsay ont tendance à se tirer dans les pattes. Il est actuellement ministre conseiller à l’ambassade de France à Rabat, au Maroc. Moins bavard que Boillon, il privilégie aussi la piste d’un règlement de compte ou de la suppression d’un témoin gênant qui pourrait témoigner à la commission d’enquête des nations-unies sur le Liban qui a ensuite débouché sur le tribunal spécial pour le Liban.

Ce câble diplomatique montre l’ampleur de l’erreur diplomatique française. Sortir Bachar el Assad de l’isolement n’a rien donné. Le programme nucléaire clandestin a continué, il réprime violemment son peuple qui manifeste ces temps-ci, parallèlement il soutient le hezbollah pour créer des troubles au Liban et il n’a pas rompu ses liens avec l’Iran.

Pour ceux qui veulent approfondir le sujet, on retrouve au coeur de ce rapprochement avec Damas, un certain Ziad Takkiedine. Cet homme a été intermédiaire dans les sous-marins vendus au Pakistan avec les rétro-commissions versés à Balladur dont Nicolas Sarkozy était le directeur de campagne. Il a aussi été acteur du rapprochement avec la Libye de Kadhafi décidé par Sarkozy au début de son mandat. A lire: Le franco-libanais Ziad Takieddine, homme orchestre du rapprochement entre Paris et Damas, l’orient le jour, 12/08/2011

N° de Référence Créé le Publié le Classification Origine
08PARIS1717 2008-09-12 17:57 2011-08-03 20:00 SECRET//NOFORN Ambassade de Paris

VZCZCXYZ0000
PP RUEHWEB

DE RUEHFR #1717 2561757
ZNY SSSSS ZZH
P 121757Z SEP 08
FM AMEMBASSY PARIS
TO RUEHC/SECSTATE WASHDC PRIORITY 4295
INFO RUEHXK/ARAB ISRAELI COLLECTIVE
S E C R E T PARIS 001717

NOFORN

SIPDIS

E.O. 12958: DECL: 09/05/2018
TAGS: PGOV PREL PINS PINR FR SY LE
OBJET: LES FRANÇAIS CROIENT QUE L’ASSASSINAT DU GÉNÉRAL SLEIMAN ÉTAIT UN COUP MONTÉ DE L’INTÉRIEUR

REF: PARIS 1703

Classifié par: Le ministre-conseiller aux affaires politiques Kathy Allegrone
pour les raisons 1.4. (b), (d).

1. (S/NF) Comme lecteurs de Washington et d’autres qui réfléchissent sur la politique de la France envers la Syrie, et comme une expansion du paragraphe 3 dans le reftel [NDLR : télégramme de référence], nous transmettons les vues de deux de nos interlocuteurs du GOF [NDLR : gouvernement français] des rencontres à la fin du mois d’août sur le mystérieux assassinat du général Muhammad Sleiman et de son importance potentielle pour le régime du président syrien Asad. Le conseiller NEA [NDLR: Near Eastern Affairs, affaires proche-orientales], Boris Boillon, le 20 août, a affirmé que la tuerie semblait être une sorte de coup monté de l’intérieur. Il a catégoriquement rejeté la piste d’un enlèvement de Sleiman par les Israéliens, en particulier la théorie du sniper qui l’aurait abbatu sur un bateau situé quelque part près de la ville côtière syrienne de Tartus. Boillon a affirmé que d’après les renseignements français, l’opération était plus «classique » et «mafieuse» avec la police arrêtant le trafique dans les environs, des gardes du corp regardant ailleurs, et l’assaillant qui a logé une balle dans la tête de Sleiman.

2. (S/NF) Quand on lui a demandé comment il interprétait la tuerie, Boillon a dit qu’il y avaient plusieurs théories qui se présentaient d’elles même, le seul dénominateur commun était une rivalité fratricide dans le proche entourage de Bachar el Asad. Bien que le beau-frère renfrogné de Bachar et tenu à l’écart de la direction des services secrets syriens, Asif Shawkat [NDLR: il a été remplacé de son poste de directeur des renseignements syriens en 2010], semble avoir le mobile le plus convaincant pour mettre hors d’état de nuire quelqu’un qu’il considère comme un rival et un acteur de sa chute ces derniers mois, Boillon pensait que le frère de Bachar, Maher, était plus probablement impliqué. Boillon a décrit Maher comme un ambitieux, un homme peu sage, et déterminé à accroître son pouvoir et son influence dans le cercle restreint. Dans la mesure où Maher pourrait avoir contribué à faire tomber Shawkat, il pourrait aussi avoir décidé de se débarrasser de son dernier rival clé, Sleiman, de manière définitive.

3. (S/NF) Boillon a ensuite mentionné qu’il y avait un lien entre la possibilité que Mahir ait trucidé Sleiman et qu’il pourrait avoir aussi trucidé le leader du Hezbollah, Imad Mugniah, de la même façon et ce peut être même sous l’ordre de Bachar lui même. Cette dernière explication concorderait avec l’idée de nettoyage de la maison dont la Syrie a besoin pour présenter une image plus respectable tandis qu’elle poursuit son rapprochement avec la France et/ou qu’elle avait besoin de se débarasser de ceux qui «en savaient trop» (dans le cas de Sleiman, à propos du programme nucléaire clandestin). Bien sur, Boillon a ajouté que personne ne pouvait écarter la possibilité que la mort de Sleiman était liée à une lutte sanglante pour le contrôle d’activités criminelles lucratives.

 

Le 5 juillet 2008, soient 9 jours avant l’arrivée de Bachar el Assad pour le défilé, débute la révolte dans la prison de Sednaya qui a vu la mort de 9 à 25 prisonniers politiques. (source: wikipedia) . La vidéo à gauche montre la visite de Maher el Assad dans la prison après la répression de l’émeute carcérale. La vidéo est très choquante.Si vous ne lisez pas les javascripts, vous pouvez lire la vidéo ici.


4. (S/NF) Le 28 août, Pouille était cependant moins bavard que Boillon quand il s’agissait d’interpréter la mort de Sleiman, mais il nié aussi catégoriquement la responsabilité des Israéliens. Il a cité l’ambassadeur français à Damas comme source pour soutenir que le meurtre était un coup monté de l’intérieur pour «régler de vieilles histoires» aussi bien que pour se débarrasser de façon commode de quelqu’un qui pourrait avoir des informations précieuses pour l’UNIIIC [NDLR : la Commission d’Enquête Indépendante Internationale des Nations-Unies] sur le Liban ou à l’AIEA sur le programme nucléaire syrien.

5. (S/NF) Commentaire: Nous publions ces points de vue, quelques uns sont apparues brièvement dans la presse française, moins pour la lumière qu’ils peuvent apporter sur l’assassinat de Sleiman que pour ce qu’ils font à propos de la perception du régime d’Assad par la France. En effet, le récapitulatif de Boillon sur les diverses théories montrait qu’il avait récemment lu un rapport détaillé des services de renseignements français sur la situation. Boillon et Pouille cherchaient tous les deux, dans ces conversations, à souligner que la France ne juge pas le régime d’Assad dangereusement instable ou que la mainmise d’Assad sur le pouvoir sombrait. Néanmoins, ils croient que la situation interne est assez fragile pour soulever des réserves et adopter une approche nuancée. Nous croyons que cela pourrait en partie expliquer la décision de Sarkozy de changer si rapidement pour entretenir sa relation personnelle avec Bachar et de «miser» (comme le disent les médias français) sur la volonté de Bachar de changer le cours des choses sur le Liban, la paix en Israël et même les relations que la Syrie entretient avec l’Iran. Pour que ça puisse en valoir la peine, l’ancien chef des services de renseignements militaires libanais Johnny Abdo [NDLR: la Syrie a émis un mandat d’arrestation pour faux témoignage dans l’affaire Hariri, il avait affirmé que Bachar el Assad était au courant] a récemment contesté que l’assassinat était un coup monté de l’intérieur a souligné l’absence d’arrestations massives en Syrie qui aurait normalement accompagné ce type de crime par des éléments criminels ou qui n’appartiennent pas au régime. Fin du commentaire.

S’il vous plait, visitez le site des archives classifiés en France à:
http://www.intelink.sgov.gov/wiki/Portal:France

STAPLETON

La fuite de substances radioactives et l’incendie provoqués par le séisme ont relancé le débat autour de la sécurité de la technologie nucléaire dont l’archipel tire un tiers de son électricité … et ce, d’autant plus que TEPCO a reconnu que la centrale, dont le premier réacteur est entré en service il y a vingt ans, n’était pas conçue pour résister à un séisme d’une telle puissance (source: leblogfinance.com)

Il ne s’agit pas de Fukushima mais d’un séisme d’une magnitude de 6,8 le 16 juillet 2007 qui a touché la centrale nucléaire de Kashiwazki-Kariwa qui est la plus puissante au monde. Un séisme avait causé un incendie et une fuite d’eau radioactive dont les conséquences semblent avoir été minimes.  Il s’agit du premier cas connu d’incendie dans une centrale nucléaire résultant d’un tremblement de terre. Le câble pointe la lenteur de la réaction de TEPCO face aux évènements ainsi que son manque de transparence. Vous pouvez consulter la page de wikipédia sur le séisme de Chūetsu-oki qui rend compte des incidents à la centrale de Kashiwazki-Kariwa.

tepco

"TEPCO, la compagnie qui gère le réacteur de Fukushima, a un sérieux passif de falsifications de rapports d'inspection" par Carlos Latuff pour le Monthly review

Extrait de l’article de wikipédia sur TEPCO:

La société TEPCO est mise en cause en 2002 par le gouvernement japonais pour falsification d’une trentaine de rapports[8], concernant notamment des fissures dans la structure de treize de ses réacteurs nucléaires[9],[10],[11], ce depuis les années 1970, début des constructions de centrales au Japon[12], et pour avoir dissimulé des accidents nucléaires, dont celui qui a conduit à une réaction en chaîne incontrôlée en 1978 dans le réacteur №3 de Fukushima[9],[12].

Des témoignages d’employés tendent à penser qu’elle « fait passer la rentabilité à court terme avant l’impératif de sécurité à long terme »[12]. Elle est critiquée pour avoir recours pour la maintenance de ses centrales à des « sous-traitants souvent inexpérimentés »[12]. Enfin, lors de l’accident nucléaire de Fukushima en 2011, pour TEPCO, «  dans les deux premiers jours qui ont suivi le séisme et le tsunami, le souci de préserver les équipements semble l’avoir emporté sur la prise en compte du risque pour les populations »[12].

Sur le site de Fukushima travaillent majoritairement des intérimaires employés par des sous-traitants : en 2008 il y a 1 108 salariés réguliers de TEPCO ou d’autres entreprises, contre 9 195 employés de sous-traitants.[13] Or pour ces derniers, la NISA ne publie la répartition de la dose collective que centrale par centrale si bien que ces employés, qui passent de l’une à l’autre, n’ont pas accès au total de leur dose accumulée sur un an et plus, ce qui complique la reconnaissance en maladie professionnelle.[13] 255 ouvriers sous-traitants ont reçu en 1979 une dose supérieure à 10 mSv, contre seulement deux employés réguliers.[13]

Par ailleurs, TEPCO confie pendant l’accident de Fukushima les tâches les plus ingrates et les plus exposées aux rayons ionisants à des travailleurs sans formation qui sont précaires et considérés comme des parias de la société japonaise, notamment les Burakumin.[13],[14] Selon Paul Jobin, sociologue spécialiste du Japon, « la propagande de Tepco et de la Nisa sont là pour minimiser les risques » de ces employés qui gèrent la crise.[13

Abréviations utilisées:

* NPP: nuclear power plant = centrale nucléaire
* EST = environnement, science et technologies
* METI = Ministry of Economy, Trade and Industry = ministère du l’économie, du commerce et de l’industrie

N° de Référence Créé le Publié le Classification Origine
07TOKYO3263 2007-07-17 11:44 2011-05-07 05:00 NON CLASSIFIÉ Ambassade de Tokyo

VZCZCXYZ0016

PP RUEHWEB

DE RUEHKO #3263/01 1981144

ZNR UUUUU ZZH

P 171144Z JUL 07

FM AMEMBASSY TOKYO

TO SECSTATE WASHDC PRIORITY 5571

UNCLAS TOKYO 003263

SIPDIS

SIPDIS

E.O. 12958: N/A

TAGS: TRGY JA

OBJET: JAPON : ÉNERGIE NUCLÉAIRE : UN TREMBLEMENT DE TERRE EST À L’ORIGINE D’UN INCENDIE ET D’UNE FUITE D’EAU RADIOACTIVE DANS UN RÉACTEUR NUCLÉAIRE

1) RÉSUMÉ: Le 16 juillet 2007, un tremblement de terre a entrainé un incendie et une fuite radioactive à la centrale nucléaire (NPP) [NDLR: nuclear power plant, centrale nucléaire] de Kashiwazki-Kariwa et le METI [NDLR : Le ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie au Japon]

a ordonné que le réacteur reste fermé en attendant les contrôles de sécurité. Un contact de Post à l’agence de sureté industrielle et nucléaire (NISA) japonaise a confirmé que les radiations ne posent aucun risque pour l’environnement comme l’avait annoncé Tokyo Electric Power Company (TEPCO). D’après le rapport de la NISA à l’AIEA, aussi transmis au Post, quatre des sept réacteurs étaient en marche au moment du séisme et tous sont tombés en panne et ont arrêté de fonctionner. Selon la NISA, il y a eu une fuite d’eau radioactive au troisième étage du bâtiment du réacteur de l’unité 6 (qui était arrêté pour une maintenance de routine). La radioactivité libérée dans la mer est estimée à 60 000 Bq pour 1,2 mètres cubes d’eau [NDLR : La radioactivité de l’eau du robinet est de 1000 Bequerels par mètre cube. Elle est de 100 000 pour les déchets à «faible activité». TEPCO annoncera encore plus tard que la radioactivité estimée serait plutôt de 90 000 becquerels par mètre cube] . Le feu a pris dans un transformeur qui fournissait l’électricité à l’unité 3. Fin du Résumé.

Confusion initiale RE: fuite d’eau radioactive

2) Le 16 juillet 2007 à 10h13 du matin, un séisme de magnitude de 6,8 a interrompu les opérations quotidiennes à la plus grande NPP du monde, la NPP de TEPCO de Kashiwazaki-Kariwa située dans la préfecture de Niigata sur la mer du Japon. Suite à la secousse, un transformeur d’électricité du bâtiment du réacteur numéro 3 a pris feu, rejetant alors un nuage noir de fumé dans l’air. Dans l’après-midi, l’incendie a été endigué et les officiels de TEPCO ont publié un communiqué affirmant qu’aucune fuite radioactive n’avait été detectée. Plus tard dans la journée, cependant, TEPCO a annoncé que de l’eau contenant des substances radioactives a fui mais qu’aucun impact négatif sur l’environnement n’avait été détecté. L’officiel EST a parlé avec M.Keiichi Yoshida, le dirigeant du département de communication de l’entreprise, qui a confirmé ce qui a été publié dans la presse.

centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa en feu

centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa en feu, on voit le nuage de fumée noire. photo prise sur le blog ghandivert

3) Selon M. Fumiaki Hayakawa, le directeur adjoint aux situations d’urgence de l’Agence de Sureté industrielle et nucléaire (NISA), le niveau des radiations émise était inférieur au seuil légal. M. Hiroyoshi Koizumi, haut représentant aux relations internationales de l’Organisation de sureté de l’énergie nucléaire japonaise (JNES), la direction de l’information sur la recherche en matière de sureté nucléaire a publié un rapport officiel d’évaluation, qui a aussi été envoyé à l’AIEA et au NRC [NDLR : US Nuclear Regulatory Commission, équivalent de l’autorité de sureté du nucléaire en France]. Finalement, M. Kazuko Nagura, sépcialiste de la sureté nucléaire à la direction des relations internationales du ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie (METI), a dit que le gouvernement japonais est actuellement en train d’enquêter pour déterminer la cause exacte de la fuite d’eau et qu’il publiera des nouvelles à ce sujet. L’ambassade continuera de transmettre toute information nouvelle venant des officiels du gouvernement japonais.

INCENDIE DANS UN TRANSFORMATEUR DE L’UNITÉ 3

4) Le tremblement de terre a frappé le matin entre 10h13 et 10h27, les officiels de TEPCO ont appelé les pompiers pour un incendie mineur au transformateur de l’unité 3 qui fournit l’électricité à l’infrastructure. A 11h58, le feu était éteint. Au moment du tremblement de terre les réacteurs 2, 3, 4 et 7 se sont automatiquement arrêtés comme prévu. Les trois autres réacteurs étaient sous le coup d’inspections de routine. TEPCO a affirmé dans un communiqué qu’aucune fuite radioactive n’avait été détectée par les systèmes de surveillance. Cependant, TEPCO a été critiqué pour avoir pris trop de temps à mettre un terme à l’incendie. Il y a eu des dommages mineurs à un bâtiment de service voisin, mais cela n’a pas affecté directement le fonctionnement du réacteur.

FUITE D’EAU RADIOACTIVE À L’UNITÉ 6

5) Mr. Yoshida a affirmé que juste avant la conférence de presse de TEPCO à une heure de l’après-midi, un employé de TEPCO a découvert que de l’eau fuyait probablement de la piscine des combustibles usés. Cependant, TEPCO n’en a pas informé le public car la fuite n’était pas officiellement confirmée au moment de la conférence de presse. Après que les autorités légitimes aient enquêtées sur la situation, TEPCO a organisé une autre conférence de presse après six heures du soir et a annoncé qu’une faible quantité de substances radioactives s’est répandue dans la mer du Japon.

6) Selon l’officiel japonais, de l’eau qui fuyait a été observée au troisième étage et au milieu du troisième étage du bâtiment du réacteur 6, dont l’activité était suspendue au moment du tremblement de terre pour des inspections périodiques. La fuite d’eau a été estimée à 0,6L, 2.8×10 2Bq au troisième étage et 0,9L, 1,6×10 4BQ au milieu du troisième étage. La quantité d’eau qui s’est écoulée dans la mer est estimée à 1,2 mètres cubes d’eau à une radioactivité de 60 000 Bq. Les officiels du gouvernement ont affirmé que c’est la première fois que des substances radioactives s’échappaient d’un NPP à cause d’un tremblement de terre et qu’ils mènent une enquête minutieuse pour déterminer les causes de l’incident.

(NOTE: M. Yoshida a affirmé que des substances radioactives dans ont fui du réacteur vers la mer avant mais jamais à cause d’un tremblement de terre). En raison de l’incident, le ministre du METI Akira Amari a dit au président de TEPCO Tsunehisa Katsumata de ne pas reprendre les opérations de son NPP tant que des mesures préventives ne sont pas prises et que la sécurité n’est pas assurée. Jusqu’à ce jour, aucun événement inhabituel dans les autres centrales nucléaires relativement proches de la zone touchée par le séisme, comme les NPPs de Shika et de Fukushima n’a été signalé.

carte des centrales nucléaires au Japon

carte prise sur leblogfinance.com

SCHIEFFER

Ce câble wikileaks a été publié par l’espresso, le 18 mars 2011 dans un dossier sur le nucléaire italien:

Au moment où, suite à l’émotion suscitée par l’accident nucléaire de Fukushima, le gouvernement italien semble hésiter sur le retour annoncé vers le nucléaire (abandonné par référendum en 1987), L’Espresso publie une série de câbles diplomatiques américains révélant « un scénario où les pots-de-vin ont décidé de l’avenir énergétique du pays ». Obtenus par WikiLeaks, ces documents attesteraient qu’entre 2005 et 2009, les Etats-Unis comptaient pousser l’Italie vers le nucléaire afin de réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie et de l’influence du partenariat entre le groupe italien ENI et le russe Gazprom. Pour cela, Washington aurait engagé un long bras de fer avec les concurrents français EDF-Areva, avantagés par les rapports privilégiés avec de nombreuses entreprises italiennes. A la fin, écrit L’Espresso, les lobbyistes américains sont parvenus à convaincre Rome à abandonner les critères de sécurité fixés par l’UE pour les nouvelles centrales en faveur de ceux, plus souples, de l’OCDE. Une victoire pour leurs entreprises, « obtenue au détriment de la sécurité des Italiens ». (source: presseurop.eu)

Vous pouvez retrouver un résumé en Français du dossier sur le nucléaire italien par l’espresso sur le sitemyeurop:
Wikileaks: pots-de-vin en Italie sur l’atome, myeurop, 25/03/11

Lors des dernières élections, Berlusconi avait promis de remettre en marche le programme nucléaire italien suspendu par référendum en 1987. Le gouvernement italien se propose de poser la première pierre d’un premier EPR d’ici à 2013, pour une mise en service en 2018. Après l’incident à la centrale nucléaire de Fukushima, le premier ministre italien, Berlusconi, a opté pour un moratoire sur la construction des centrales nucléaires avant de revenir sur sa décision le mois-ci, maitnenant le partenariat entre EDF et ENEL. Pour aller plus loin: L’Italie n’a pas renoncé au nucléaire, lepoint.fr, 26/04/2011

Le gouvernement italien compte aussi construire sur son sol des centrales utilisant les technologies américaines et japonaises. Le nucléaire est un sujet polémique en Italie qui avait refusé cette technologie par référendum. Selon un sondage réalisé par l’institut Demopolis réalisé au début de l’année 2010, 53% des Italiens sont opposés au nucléaire.

Source: Italie: le retour au nucléaire est sur les rails face à une vive opposition, AFP, 10/02/10

Actuellement, le parlement italien a approuvé le retour du nucléaire et tous les recours judiciaires contre cette mesure ont été déboutés.

Les protagonistes:

  • Daniele Mancini, conseiller diplomatique au ministre du développement économique. C’est lui qui explique aux Américains les options prises par le gouvernement italien et comment se passe le lobbying par les Français et les Russes en particulier au plus haut niveau de l’Etat.
  • Westinghouse, société américaine rachetée par le japonais Toshiba en 2006. Westinghouse craint que son réacteur AP 1000, rival de l’EPR construit par le Français AREVA, soit défavorisé par rapport aux Français et aux Russes avec lesquels ENEL entretient des liens très étroits.

Le câble:

N° de Référence Créé le Publié Classification Origine
08ROME1191 2008-09-24 07:32 2011-03-18 11:00 CONFIDENTIEL ambassade de Rome

VZCZCXYZ0004
PP RUEHWEB

DE RUEHRO #1191/01 2680732
ZNY CCCCC ZZH
P 240732Z SEP 08
FM AMEMBASSY ROME
TO RUEHC/SECSTATE WASHDC PRIORITY 0931
INFO RUEHSS/OECD POSTS COLLECTIVE PRIORITY
RUEHRL/AMEMBASSY BERLIN PRIORITY 1846
RUEHHE/AMEMBASSY HELSINKI PRIORITY 0277
RUEHLO/AMEMBASSY LONDON PRIORITY 1509
RUEHMO/AMEMBASSY MOSCOW PRIORITY 4456
RUEHFR/AMEMBASSY PARIS PRIORITY 2440
RUEHKO/AMEMBASSY TOKYO PRIORITY 1949
RUCPDOC/DEPT OF COMMERCE WASHDC PRIORITY
RHEBAAA/DEPT OF ENERGY WASHDC PRIORITY
RUEHBS/USEU BRUSSELS PRIORITY 4663
C O N F I D E N T I A L ROME 001191

SIPDIS

EEB FOR CBA/FRANK MERMOUD
EEB FOR SPECIAL ENVOY GRAY
EEB FOR DAS HENGEL
EEB FOR DAS BRYZA
STATE PASS TO DOC DAS JAIME ESTRADA AND DOE DAS DENNIS
MIOTLA

E.O. 12958: DECL: 09/17/2018
TAGS: EINV ENRG ETRD ETTC IT KNNP

OBJET: LE CHOIX DU NUCLÉAIRE PAR L’ITALIE VA DANS LE SENS DES INTÉRÊTS AMÉRICAINS

REF: ROME 1184

Classifié Par:  Le ministre conseiller [NDLR: 3e rang dans l’ambassade après le ministre et l’ambassadeur] aux affaires économiques Thomas Delare pour les raisons 1.4b et d.

1. (C) Résumé: Le gouvernement de Berlusconi nous a dit que le projet de remise sur pied du secteur de l’énergie nucléaire était sérieux. Si le GOI [NDLR: gouvernement italien]suit effectivement cette politique, cela représentera des dizaines de milliards de dollars de contrats commerciaux. Déjà, nous voyons un lobbying au plus haut niveau de l’Etat par les chefs des gouvernements britanniques, français et russes qui cherchent à s’assurer que leurs entreprises participeront à ce projet au potentiel immense.   L’Italie prendra des décisions clés d’ici les 6-12 mois à venir; l’USG [NDLR: Le gouvernement américain] devrait peser de tout son poids sur le GOI pour que les firmes américaines puissent aussi participer à la compétition. Nous devrions aussi pousser le GOI à prendre compte la sécurité énergétique dans ses prises de décision. Les officiels du GOI nous ont dit que les entreprises et les technologies nucléaires pourraient gagner des contrats de construction de réacteurs nucléaires en Italie. POTUS [NDLR: le président des Etats-Unis] pourrait vouloir discuter des intérêts de l’USG avec Berlusconi lors de la visite de ce dernier à Washington au mois d’octobre. Fin du résumé

2. (C) Le nouveau gouvernement Berlusconi suit le programme du parti aux élections et a annoncé en mai dernier qu’il a l’intention de réintroduire l’énergie nucléaire en Italie. Le 16 septembre, des EmbOffs [NDLR: officiels de l’ambassade] ont rencontré Daniele Mancini, le conseiller diplomatique au ministre du développement économique,  pour obtenir des informations sur l’avancement du projet. Mancini a dit aux EmbOffs que le GOI s’est engagé à raviver le programme nucléaire du pays, avec comme but de démarrer la construction des réacteurs nucléaires dans les cinq prochaines années. Mancini a expliqué que l’objectif du ministre du développement économique Scajola est d’obtenir un mélange constitué à 50% de ressources traditionnelles (pétrole et du charbon propre), 25% d’énergie renouvelable et 25% de nucléaire. Mancini nous a dit que l’Italie achèterait des réacteurs « prêts à l’usage [off-the-shelf], et a ajouté que la procédure exacte de décision d’achat qui serait appliqué reste encore peu claire. Interrogé sur le fait si le GOI achèterait des réacteurs nucléaires directement, ou si une firme italienne serait chargé de gérer le contrat de sous-traitance. Mancini a réitéré que ces aspects restent encore inconnus. Il a cependant fait longuement référence à l’entreprise publique italienne d’électricité, Enel, et a suggéré qu’elle jouerait un rôle clé dans le processus (i.e maître d’œuvre). Sur les prochaines étapes pratiques, Mancini a dit que le GOI espère avoir d’ici la fin de l’année un plan pour le stockage des déchets nucléaires qui soit approuvé et la reconnaissance de 4 ou 5 sites où les nouveaux réacteurs nucléaires pourront être construits. Le processus de décision du choix du constructeur viendra ensuite.

3. (C) Les commentaires de Mancini suggèrent que les Français et les Russes sont déjà en train de manœuvrer et de faire du lobbying pour obtenir les contrats. Les entreprises des deux entreprises pourraient jouir d’avantages grâce à leurs liens déjà établis avec ENEL. Mancini a dit qu’ENEL est déjà entré dans le secteur nucléaire par le biais de leurs affaires avec les Français et les Russes, et que le ministre Scajola a prévu que le ministre Scajola a prévu une de faire une visite cet automne en France et en Finlande pour en savoir plus sur les nouveaux réacteurs qui y seront construits [NDLR: il s’agit des réacteurs de technologie EPR] (Note: ENEL a signé une participation de 12% avec EDF sur ses nouveaux réacteurs nucléaires, le premier est en train d’être construit par l’entreprise française Areva à Flamanville. ENEL a aussi acheté un réacteur nucléaire en Slovaquie construit par les Russes, acquérant ainsi la technologie nucléaire russe — elle développe ses compétences sur son utilisation. Areva construit le réacteur finlandais le plus récent à Olkiluoto. Fin de note)
4. (C) Lors d’une autre rencontre le 11 septembre avec un EconOff [NDLR: Economic official, représentant du département de l’économie, équivalent au ministère] et des fonctionnaires du FCS [NDLR: Foreign Commercial Service, département du commerce extérieur américain], les représentants de Westinghouse [NDLR: un constructeur américain de réacteurs nucléaires] à propos de la concurrence française et russe. Westinghouse a dit qu’elle est intéressée par le secteur nucléaire italien, et qu’elle proposerait de construire son modèle nucléaire le plus récent (l’AP 1000). Cependant, Westinghouse a peur que le GOI n’ait de yeux que pour les technologies nucléaires et françaises en raison des liens d’affaires français et russes d’ENEL cités ci-dessus. De plus,  d’après certaines informations, ENEL a dit à Westinghouse que les Français et les Russes font du lobbying au plus haut niveau du GOI, mais que le GOI n’a pas de nouvelles des Etats-Unis.

5. (C) Mancini nous a aussi raconté que les gouvernements étrangers et les entreprises ont commencé à faire du lobbying auprès du GOI, et il a dit que Westinghouse et son partenaire italien Ansaldo Nucleare ont déjà prévu de le rencontrer (Note: le PDG de l’entreprise allemande E.ON était à Rome du 10 au 11 septembre pour discuter des opportunités commerciales dans l’énergie et selon ce qui a été rapporté par la presse, il a rencontré le sous secrétaire Gianni Letta, le ministre de l’environnement Stefania Prestigiacomo, et le président de l’Autorité Italienne de l’Energie Sandro Ortis. Fin de note)

6. (C) Commentaire: Nous avons constaté que le GOI subit à ses plus hauts échelons un lobbying des gouvernements étrangers pour influencer son choix de la technologie nucléaire. Lors de la visite de Berlusconi au Royaume-Uni le 10 septembre, nous avons déduit des rapports de presse qu’il a discuté de la coopération sur l’énergie nucléaire avec Gordon Brown. Cependant, la coopération énergétique est probablement au programme de la visite de Berlusconi le 7 novembre en Russie, avec la signature de sorte d’accords énergétiques déjà annoncés. Le choix du constructeur des réacteurs nucléaires par l’Italie aura des conséquences sur les intérêts américains. Vu l’ampleur des affaires d’ENEL avec le Français EDF, ses affaires commerciales en plein essor avec la Russie et la relation étroite qu’entretien Berlusconi avec Poutine, il est possible que le choix de l’Italie se porte en faveur de la technologie nucléaire russe ou française. De plus, la corruption est omniprésente en Italie, et nous craignons que ce soit l’un des facteurs auquel nous aurons à faire face. Si le choix [de l’Italie] se porte sur la France ou la Russie, cela exclura définitivement les compagnies américaines de ces lucratives opportunités commerciales. Plus important encore, le choix de la technologie nucléaire russe rendra l’Italie encore plus dépendant de la Russie pour son approvisionnement énergétique, affaiblissant sa sécurité énergétique.

7. (C) Suite du commentaire: Ceci dit, il y a encore le temps pour les Etats-Unis de peser sur le choix du partenaire qui apportera sa technologie nucléaire. Cette décision sera probablement faite aux plus hauts échelons du GOI, et nous devrions nous engager au plus haut niveau si nous voulons avoir des considérations favorables pour les compagnies américaines et la protection des intérêts sécuritaires géopolitiques/énergétiques. Nous recommandons que les choix en matière d’énergie nucléaire qui se présentent à l’Italie soit à l’agenda de l’USG lors de la visite de Berlusconi en Octobre.

8. (C) Suite du commentaire: Les visites à venir du sous secrétaire d’Etat à l’énergie Dennis Miotla, du sous-secrétaire d’Etat au commerce Jaime Estrada et du représentant spécial de l’Etat au Commerce et aux Affaires [NDLR: CBA, Commercial and Business Affairs] et l’envoyé spécial Boyden Gray sont d’excellentes opportunités pour commencer les discussions avec le GOI, et de présenter les technologies nucléaires américaines comme un choix important à prendre en considération. Nous recommandons que les sous-secrétaires d’Etat, le représentant spécial et l’envoyé spécial soient préparés à expliquer la position américaine sur la possible participation russe au programme nucléaire italien. Les officiels en visites devraient aussi être préparés à rappeler à leurs interlocuteurs italiens les obligations dont ils doivent faire preuve sur la transparence et l’équité des appels d’offre sur les énergies nucléaires. Ces visites seront un très bon début aux efforts de l’USG à ce sujet, mais il est important qu’il réalisé que les pays en compétition sont en train de peser de tout leur poids aux plus hauts niveaux [de l’Etat italien]; dans nos efforts de protection des intérêts commerciaux et géopolitiques des Etats-Unis, nous devrions être préparé à agir de même. Fin du commentaire.

SPOGLI « 

opgreenrights

3e cible de l'operation green rights: le géant de l'énerie italien enel

Anonymous a décidé de s’en prendre aux géants de l’énergie qui causent du tort à la planète. Enel a été la cible d’une attaque DDOS et a été indisponible aujourd’hui. General Electric a aussi fait les frais d’une attaque DDOS avant Enel. La prochaine cible est EDF.

Anonymous a décidé de lancer cette opération après l’explosion de la centrale de Fukushima pour pointer du doigt les responsabilités des géants de l’énergie dans la conservation de l’environnement:

Les énormes limites de la technologie et de la science constatées dans le cadre des évènements dramatiques de Fukushima suite au tremblement de terre désastreux, confirment la nécessité de changer le modèle de développement global en investissant davantage dans la recherche et la connaissance.
 Aussi, depuis l’aube de ce drame nous sommes aussi en droit d’espérer certaines contributions majeures de la part de la communauté scientifique mondiale. En effet, ces dernières semaines, de nombreux chercheurs à travers le monde ont animé de nombreux débats avec beaucoup d’application une fois de plus, afin de démontrer l’extrême richesse de notre extraordinaire planète, malheureusement humiliée et souillée par des politiques d’investissements aveuglées ces dernières années par la course au profit.
 Nous avons besoin de plus d’efficacité dans notre action de défense de la nature, et le signifier fermement aux  grandes institutions étatiques en attaquant ces dernières ; notemment le conglomérat nommé Ritem demeure certainement l’arme la plus importante dans les mains des partisans de l’immobilisme absolu. Nous savons que nous avons les moyens de mettre en place une politique énergétique propre et mondiale à l’échelle de la planète. Nous savons également que ce n’est pas dans l’intérêt des lobbys et des Etats, dont les comptes en banques ne peuvent se passer des pétrodollars.
 Or aujourd’hui, la science s’occupe aussi bien de l’énergie, que de sa production et jusqu’à sa distribution (dont nous savons à quel point elle est impactante pour le sort de la planète).
 L’objectif est de rappeler à la Communauté Scientifique qu’elle détient entre ses mains le fruit de milliers d’années de travail collaboratif et de découvertes personnelles et collectives et qu’elle se doit par conséquent de mettre son travail au service de l’Humanité. Cela implique qu’elle place l’éthique bien avant le besoin de rentabiliser les investissements de ceux qui l’emploie dans l’ordre de ses priorités.
  Jusqu’ici les chercheurs et inventeurs, hésitent encore souvent à perturber leur carrière, en se rendant par-delà complices de la régréssion de la qualité de vie de la planète…Et donc des gens la peuplant eux-mêmes.
 Nous voulons croire que la communauté scientifique est déjà détentrice des solutions répondant aux problèmes énergétiques majeurs auxquels le monde est aujourd’hui confronté ; nous voulons croire qu’avec elle, nous battrons les puissantes multinationales de l’énergie non controlée et dangereuse mise à mal à Fukushima. Nous voulons croire que les impératifs financiers ne prendront plus le pas sur les impératifs humains.

operation green rightsL’attaque contre General Electric s’explique par la participation de cette dernière à la construction de la centrale de Fukushima:

Nous savons que le réacteur utilisé à Fukushima était de type Mark 1, fabriqué par General Electric.
Dale G. Brindenbaug et d’autres ingénieurs ont construits le réacteur Mark 1, mais nous savons que Dale G. Brindenbaugh et deux de ses collèges à General Electric (GE) ont quittés leur travail après être de plus en plus convaincus que le réacteur nucléaire Mark 1 n’était pas capable de supporter l’immense pression qui résulterait d’une perte de pouvoir de refroidissemment du réacteur. Le désastre de Fukushima montre que le réacteur n’était pas parfaitement construit. Donc General Electric sait que le réacteur à Fukushima était très dangereux.
Un récent cable de Wikileaks dit que Zapatero, en 2007, a reçu des pressions de diplomates américains et du lobby General Electric. Le but était de convaincre Zapatero d’acheter des moteurs d’hélicoptères General Electric au lieu de ceux de Rolls Royce.
Ces deux faits montrent à tous le pouvoir de la politique commerciale de General Electric : 1) pour gagner de l’argent nous pouvons mettre les Hommes et la nature en danger (ex : Fukushima)
2) pour gagner de l’argent nous pouvons corrompre les politiciens en utilisant les diplomates et les lobbys.
Nous sommes Anonymous et nous ne pouvons tollerer le côté diabolique du commerce sur les personnes et la nature.
General Electric il est temps de payer !
Les critiques adressées par enel sont propres à l’Italie qui a une situation particulière:

En 1987, soit un an après la catastrophe de Tchernobyl (Ukraine), il fut décidé par référendum de la sortie du nucléaire civil en Italie. Les quatre centrales nucléaires présentes en Italie furent arrêtées, la dernière en 1990.

Un moratoire sur la construction de nouvelles centrales, initialement voté de 1987 à 1993, a depuis été prolongé indéfiniment[5].

L’Italie importe de l’électricité nucléaire (notamment de France), et la société italienne Enel SPA investit dans la construction de réacteurs nucléaires en France et en Slovaquie, ainsi qu’au développement de la technologie de l’EPR.

En mai 2008, le nouveau gouvernement de Silvio Berlusconi a annoncé le retour à l’énergie nucléaire dans les cinq ans[6]. Le gouvernement italien se propose de poser la première pierre d’un premier EPR d’ici à 2013, pour une mise en service en 2018[7]. (extrait de l’article wikipédia: sortie du nucléaire)

Il ne faut pas faire de généralités à partir d’un communiqué qui s’exprime plutôt sur la situation italienne:

Au cours des dernières années, Enel a délaissé les énergies renouvelables pour le nucléaire. La communauté scientifique continue d’ignorer les nouvelles technologies pour produire de l’électricité.
Le gouvernement italien a réglé ses dettes vis à vis de la France, en contrepartie il a entrepris la construction de 5 réacteurs nucléaires de technologie complètement obsolète. La décision a été guidée par la volonté de l’Etat de réduire de son budget.
Peut être qu’il est temps de se demander s’il ne faut pas mieux un Etat en faillite plutôt que de risquer à l’avenir la vie de nos enfants.
Les énergies solaires et éoliennes sont encore trop peu encouragées en particulier en ce qui concerne la production domestique.
Enel, en accord avec le gouvernement italien, veut imposer un monde dominé par un oligopole de producteurs d’électricité, ce qui aurait des conséquences dramatiques sur la vie des citoyens. Ils veulent nous faire croire que des énergies propres et domestiques ne viendront jamais à satisfaire nos besoins. Tout ça n’est que mensonge.
Après des années d’illusion et de convention sur l’utilisation des panneaux solaires après  que le peuple italien ait dit non par référendum, Enel cherche de nouveau à imposer l’énergie nucléaire.
Maintenant, nous sommes bombardés de publicité financée par enel que ce soit à la télé ou sur les forums internet.
Les modes d’action privilégiés sont les attaques DDOS et les envois massifs de fax.
Vous pouvez trouver plus d’informations sur les pads suivants:

Contexte:

L’année 2005 a été cruciale pour le Moyen-Orient:

  • Le 14 février 2005, l’ancien premier ministre libanais Rafiq Hariri hostile à la tutelle syrienne est assassiné à Beyrouth. Très vite, le Hezbollah et la Syrie sont soupçonnés d’être derrière l’attentat. Les manifestations pour réclamer le départ des forces armées syriennes et la vérité sur l’attentat deviennent quotidienne, le 14 mars 2005, un millions de Libanais sont dans la rue à Beyrouth. La révolution du cèdre aboutit au départ des soldats syriens fin avril 2005. Le régime de Bachar el Assad sort considérablement affaibli et marginalisé de cette épreuve. Le président syrien fera son retour en grace en 2008 quand il assista au défilé du 14 juillet à côté du président français, Nicolas Sarkozy.
  • Le 8 août 2005, quelques jours après l’élection du conservateur Mahmoud Ahmadinejad, l’Iran reprend la conversion de l’uranium, faisant voler en éclats l’accord passé avec trois pays de l’Union Européenne (Allemagne, France et Royaume-Uni). L’affaire sera portée par l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) devant le conseil de sécurité de l’ONU le 11 août qui décide d’un renvoi pour le mois de mars de l’année suivante.
    • En novembre 2004, l’Iran, menacée d’être trainée devant le conseil de sécurité pour violation du traité de non prolifération (TNP) nucléaire, avait accepté de suspendre son programme d’enrichissement et l’assemblage des centrifugeuses en échange de la coopération de trois pays de l’UE (Allemagne, France et Royaume-Uni) d’où le nom anglais de « EU-3 ageement ». Pour savoir plus sur le rôle de l’UE dans le dossier nucléaire iranien, cliquez ici pour lire le rapport du 9 décembre 2009 de l’Institut de Recherche International et Stratégique (IRIS) et de la maison de l’Europe à Paris.
    • Cet accord a été violemment critiqué par les conservateurs iraniens proche du guide suprême Ali Khamenei. L’ancien président Rafsanjani (de 1989 à 1997) est donné favori à l’élection présidentielle. Il est réputé modéré comme le président de l’époque Khatami, partisan de la poursuite du programme nucléaire mais ouvert au dialogue avec la communauté internationale. Rafsanjani, en tête au premier tour avec 21% des voix, perd au second tour en récoltant seulement 35% des voix face au maire de Téhéran et outsider, Mahmoud Ahmadinejad. Ce dernier est réputé ultra-conservateur et proche du guide suprême Ali Khamenei. Dès sa prestation de serment, le nouveau président annonce la reprise du programme nucléaire iranien. Des articles d’époque:

Le câble relate une entrevue du 17 juin 2005 avec le chef du Mossad (les services secrets israéliens) , Meir Dagan. Le câble a été rédigé le 29 juin. Il est important de faire attention aux dates pour éviter les anachronismes et de ne pas s’emmêler les pinceaux.

logo mossad

"Mossad" signifie "institut", le nom complet est "Institut pour les renseignements et les affaires spéciales". L'institut fondé en 1949 sous Ben Gourion est une des trois agences israéliennes de renseignement avec le Shabak (sécurité intérieure) et le Aman (sécurité militaire

Les protagonistes:

  • Meir Dagan, chef du Mossad de 2002 à 2011. Ancien officier qui a fait la guerre des six jours, celle du kippour et la première guerre du Liban, il a été nommé en 2002 par  le premier ministre Ariel Sharon. Cette année, le chef d’Etat israélien, Netanyahu a refusé de prolonger d’un an son mandat à la tête du Mossad après le scandale de l’assassinat d’un dirigeant du Hamas à Dubaï. Il est actuellement dirigeant de la compagnie des ports israéliens. Dans ce câble diplomatique, Dagan expose ses vues sur la Syrie et l’Iran aux autres protagonistes:
    • Sur la Syrie, bien que Bachar el Assad soit très affaibli, il ne s’attend pas à ce qu’il parte. Selon lui, tous les pays voisins ont intérêt à ce qu’un Bachar el Assad très faible soit au pouvoir pour maintenir le pouvoir dans la région. Ce serait pire selon Dagan si quelqu’un de plus radical remplaçait Bachar el-Assad à la tête de la Syrie. Il ne croit pas que l’agitation organisée par le très remuant Rifaat el Assad, le plus jeune frère d’Hafez el Assad et qui est donc l’oncle de Bachar, va déstabiliser le régime syrien. Il ne s’attend pas non plus à des réformes majeures de la part de Bachar el Assad bien qu’il se pavane sous des apparences plus progressistes que son père.
    • Concernant l’Iran, le chef du Mossad s’est lourdement trompé. Il ne s’attendait pas de changement en Iran pensant que Rafsanjani allait être élu facilement. Il pensait que l’Iran allait toujours maintenir le dialogue tout en essayant de s’engouffrer dans la première brèche venue pour poursuivre leur programme nucléaire. Dagan recommande d’accentuer les pressions sur l’Iran et de saisir le conseil de sécurité. On peut dire qu’il a eu tout faux. Ahmadinejad a écrasé Rafsajani et les sanctions contre l’Iran n’ont pas du tout dissuadé cette dernière de reprendre son programme nucléaire. Aujourd’hui, l’Iran affiche ouvertement avoir repris l’enrichissement de l’uranium.
  • David Welch, secrétaire adjoint aux affaires proches orientales (assistant secretary of state for near oriental affairs , NEA AS) de 2005 à 2008 aux côtés de Condoleeza Rice. Ancien ambassadeur des Etats-Unis en Egypte de 2001 à 2005, c’est lui aussi qui a signé l’accord de rétablissement des relations diplomatiques avec la Libye en 2008. Il a aussi pris parti pou le Maroc dans le conflit du Sahara Occidental. Actuellement, il dirige la division de Bechtel, le géant californien des travaux publics, pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique.
  • Elliot Abrams, adjoint au conseiller national à la sécurité de 2005 à janvier 2009 (voir article de wikipédia sur le conseil de sécurité nationale qui détermine la politique étrangère américaine). Il a aussi conseillé le président Reagan dans les années 80. A l’époque, il a été mêlé dans l’affaire Iran-Contra et a été condamné à une peine modique après avoir plaidé coupable. Il a finalement été gracié par George Bush père. C’est un néoconservateur pur et dur, membre du Project for a New American Century (PNAC) qui dès 1998 a publié une lettre ouverte au président Bill Clinton où il lui est demandé d’envahir l’Irak. Comme tout néoconservateur, il est pro-israélien et pense que les Etats-Unis suivent une destinée manifeste et se doivent donc d’être le gendarme du monde pour faire régner l’ordre et la démocratie.
N° de référence Rédigé le Publié le Classification Origine
05TELAVIV4107 2005-06-29 13:01 2011-04-08 05:05 CONFIDENTIEL Ambassade de Tel Aviv


Ce procès verbal est un extrait du câble original. Le texte entier du câble original n’est pas disponible.
« C O N F I D E N T I A L SECTION 01 OF 02 TEL AVIV 004107


SIPDIS


NEA FOR WELCH, CHENEY/DIBBLE, E.
NSC FOR ABRAMS/DANIN


E.O. 12958: DECL: 06/20/2010
TAGS: PREL PARM PGOV PTER MNUC IR SY IS GOI EXTERNAL
OBJET: LE CHEF DU MOSSAD DIT QUE LA SYRIE EST FAIBLE ET NE PRÉDIT AUCUN CHANGEMENT EN IRAN


Classifié par: L’ambassadeur Daniel C. Kurtzer pour les raisons 1.4(b) and (et (d).

1. (C) Résumé: Le chef du Mossad Meir Dagan a raconté au secrétaire adjoint aux affaires proches orientales [ NEA A/S] David Welch, l’adjoint du conseiller à la sécurité nationale [DNSA] Elliott Abrams et à l’ambassadeur le 17 juin, qu’en dépit de la faiblesse du président Bachar el Assad, il est peu probable que ce dernier soit remplacé prochainement. Les voisins de la Syrie préfèrent qu’Assad reste au pouvoir tout en étant faible, comme ça il est moins probable qu’il puisse se mêler des affaires de ses voisins. A propos de l’Iran, Dagan a prédit une victoire de l’ancien président Rafsandjani aux élections présidentielles [NDLR: L’élection a été gagné par l’ultra-conservateur Ahmadinejad qui a laminé Rafsandjani au second tour avec plus de 61% des voix] mais quoiqu’il en soit, cela changera peu de choses: l’Iran continuera à chercher d’échapper progressivement à l’accord de suspension [de son programme d’enrichissement d’uranium] avec les EU-3 [Royaume-Uni, France et Allemagne]. Dagan a dit que la résolution du conseil de sécurité de l’ONU réglementant l’accord avec les EU-3 fournirait un meilleur mécanisme pour prendre des mesures contre les violations récurrentes de bas-niveau. Fin du résumé

Syrie — Bachar est faible

Cliquez ici, si vous ne pouvez pas voir la vidéo.

Rifat el Assad

Rifat el Assad, le plus jeune frère de l'ancien président Hafez et oncle du président actuel, Bachar. Très controversé, il a fait bombarder la ville d'Hama lors de son soulèvement au début des années 80. C'est aussi le mouton noir de la famille el Assad. Vous pouvez lire une biographie sur le site de jeune Afrique et sur sa tentative de retour en Syrie vers 2005-2006

2. (C) Dans une rencontre lors de la visite du NEA A/S David Welch, de l’adjoint du conseiller à la sécurité nationale Elliot Abrams et de l’ambassadeur le 17 juin, Dagan a dit que le président Syrien est très faible. Bien qu’il a créé une ambiance que Dagan a qualifié de « changement politique spectaculaire », après le dernier congrès du parti Baas, il est devenu clair que « rien n’est en train de changer en Syrie ». Ceci dit, Dagan poursuivit, il y a des éléments libéraux [NDLR: pour les américains, libéral est plus synonyme de progressiste] désireux de prendre le risque de manifester contre le gouvernement. Les discussions sur le retour de Rifat Al-Assad [NDLR: le plus jeune frère de Hafez el Hassad et oncle de Bachar. Ancien numéro deux du régime, il a perpétré le bombardement de la ville d’Hama et il a été exilé après une tentative de coup d’Etat en 1998] et les graffitis en Syrie proclamant son retour, sont des signes de l’affaiblissement de Bachar el-Assad.  [NDLR: Rifat el-Assad avait fait circuler des rumeurs sur son retour après l’assassinat de Rafik Ariri qui a jeté la lumière des projecteurs sur les agissements de la Syrie. Son retour n’a pas eu lieu]. Le processus de renouvellement de la vieille garde continue en Syrie, a dit Dagan, mais il a réitéré son point de vue initial sur le fait que cela ne signifie pas de véritable changement. Les pays voisins ont vraiment peur que des radicaux remplacent Bachar en Syrie; il y a une préférence forte et partagée pour un un Bachad el-Assad faible — mais au pouvoir — . Si une alternative convenable devait se présenter, cette équation pourrait cependant changer.  Le plus important pour les élites syriennes  est de conserver le pouvoir aux mains des Alaouites. [NDLR: la famille el-Assad est de confession alaouite, une branche du Chiisme alors que la majorité de la population syrienne est sunnite]


4. (C) Interrogé sur comment la Syrie voyait les Etats-Unis, Dagan a répondu que les Syriens « prenaient votre politesse comme un compromis ». La Syrie, selon le point de vue de Dagan, sera moins encline à se mêler des affaires de ses voisins si un Bachar el-Assad affaibli reste au pouvoir. D’un autre côté, la faiblesse de la Syrie signifie qu’elle sera incapable de contrôler la frontière Syrio-iraquienne. Un changement en Syrie aura aussi des conséquences négatives au Liban, Dagan a prédit.

IRAN – AUCUN CHANGEMENT

5. (C) Dagan et on équipe ont dit qu’ils s’attendaient à ce que l’ancien président Rafsanjani soit réélu en Iran, même s’il y aurait un deuxième tour [NDLR: Rafsandjani s’est fait écrasé au second tour par Ahmadinejad qui a récolté 61% des voix]. En tant que président, Dagan a prédit que Rafsanjani épouserait les mêmes idées que ses prédécesseurs mais avec un «meilleur emballage». L’ayatollah Khamenei reste encore très présent sur la scène, fit remarquer Dagan, une preuve de plus que les élections présidentielles ne signifieront pas de changement politique majeur.

6. (C) Dagan a affirmé que l’Iran continuera la même politique en ce qui concerne l’Irak, espérant que les Shiites gagneront un réel pouvoir après les élections. [NDLR: ce qui s’est effectivement passé avec la nomination du Chiite Nouri al-Maliki au poste de premier ministre en mai 2006] Dagan a prédit que la politique nucléaire de l’Iran resterait la même, tout comme leur politique envers le Hezbollah [NDLR: mouvement islamiste chiite au Liban, anti-israélien, pro-syrien et pro-iranien]. Le Mossad a découvert récemment comment le Hezbollah soutenu par l’Iran soutient financièrement le Djihad Islamique Palestinien (PIJ), a dit Dagan, au final l’argent destinée aux opérations du PIJ passe parles mains des agents des services de renseignement iraniens. L’Iran a déjà prouvé par le passé qu’elle peut freiner le Hezbollah quand ça l’arrange.

loo hezbollah

Le Hezbollah ou "parti de Dieu" a été fondé en 1982 pour lutter contre les forces armées israéliennes au Liban. C'est aussi un parti politique représenté au parlement libanais qui a déjà participé à plusieurs gouvernements. Financé par l'Iran et la Syrie, le hezbollah est considéré comme un mouvement terroriste par le Canada, les Etats-Unis et l'Australie. Vous pouvez retrouver une explication de l'emblème sur wikipédia.


  1. (C) Dagan a dit que l’Iran est très sensible aux pressions et c’est pourquoi elle devrait être «toujours soumises à une pression constante». Par exemple, Dagan a dit que les pressions européennes avaient finalement retardé les travaux sur le site nucléaire de Kashan, avec un nombre de travailleurs qui a été transferré ailleurs. Le DNSA Abramas a dit que les Etats-Unis sont opposés à tout compris sur le programme nucléaire iranien qui pourrait mener au développement du cycle du combustible nucléaire [NDLR:Le cycle du combustible nucléaire désigne l’ensemble des opérations nécessaires pour approvisionner en combustible les réacteurs nucléaires puis pour stocker, retraiter et recycler ce combustible] et qu’ils feront pression sur les Européens pour qu’ils maintiennent une ligne dure. Dagan a dit que l’Iran veut «plus que tout» contourner la suspension, et que même «le moindre compromis» qui laisse la porte ouverte pour des discussions ultérieures est suffisant. Le DNSA Abrams acquiesça, ajoutant que même une suspension à 100% basée sur le volontariat aurait les mêmes conséquences, vu le style iranien progressif de négociation.
cycle du combustible du nucléaire

cycle du combustible du nucléaire. Image et texte pris sur le site de la SFEN

Texte repris sur le site de la Société Française de l’énergie nucléaire (SFEN):Dans l’uranium naturel, on trouve, en proportion constante, deux sortes d’atomes (ou isotopes) : L’uranium 238 et l’uranium 235 qui constituent respectivement 99,3% et 0,7% du mélange. Seul l’uranium 235 est fissile. Certains types de réacteurs nucléaires (les plus répandus dans le monde) sont conçus pour fonctionner avec un combustible comportant une proportion d’uranium 235 supérieure à celle qui est présent à l’état naturel. Il convient donc d’augmenter jusqu’à 3% à 4% la teneur en isotope 235 de l’uranium naturel.

Divers procédés sont utilisés pour effectuer cette opération appelée « enrichissement ».


8. (C) Dagan a dit qu’Israël aimerait que plus de garanties soient imposés à l’Iran, utilisant les contrôles de sécurité comme un moyen de faire plus d’inspections et de renforcer le contrôle de l’AIEA. Une résolution du conseil de sécurité de l’ONU (UNSC) qui requiert un arrêt de toutes les activités prohibées serait aussi utile, cela traduirait les exigences des EU-3 sous une forme contraignante. Le personnel de Dagan a affirmé qu’il y avait déjà eu des violations suffisantes ces cinq derniers mois pour ouvrir la voie à une résolution de l’UNSC.

9. (U) L’A/S Welch et le DNSA Abrams ont effacé ce message.

KURTZER

Les protagonistes:

  • L’ambassadeur Américain Charles Rivkin, nommé par le président des Etats-Unis, Barack Obama le 01/06/2009.
  • Patrick Maisonnave, directeur des affaires stratégiques, de sécurité et du désarmement du ministère des affaires étrangères français.
  • Des « officiels français » non cités par l’ambassadeur.

Quatre sujets sont traités dans ce communiqué:

  • La révision du Traité de Non Prolifération (TNP) qui vise à réduire le risque que l’arme nucléaire se répande dans le monde. A lire sur le sujet, le compte rendu du débat organisé par la fondation respublica sur le bilan de la conférence de révision du TNP qui résume bien les positions de la France sur le sujet notamment  l’attachement à sa dissuasion nucléaire. Vous pouvez aussi consulter le câble 09PARIS1355 sur les préoccupations des officiels français sur le désarmement nucléaire.
  • La paix au Moyen-Orient: Les présidents français et égyptiens, Nicolas Sakozy et Hosni Moubarak, qui coprésident l’Union Pour la Méditerranée (UPM) essaient de relancer l’organisation au point mort depuis l’offensive Israélienne à Gaza en janvier 2009. « Sarkozy accueille Moubarak à Paris pour relancer l’UPM », France 24, 21/07/2010
  • La sécurité européenne, en particulier les relations OTAN-Russie. « Une méfiance persistante à l’égard de l’OTAN », extrait d’un rapport du sénat français sur  La Russie et ses relations extérieures de la Russie depuis la réélection de Vladimir Poutine à la présidence du pays.
  • Le projet de défense anti-missile américain en Europe, en négociation en 2009 et entériné fin 2010. A lire: le retour de la défense antimissile, lefigaro.fr,28/03/2010, qui résume bien les enjeux de la défense antimissile et les réticences de la France sur le projet à l’époque.

N° de référence Créé le Publié le Classification Origine
09PARIS1767 2009-12-31 12:12 2010-12-23 21:09 CONFIDENTIAL//Américains seulement Ambassade de Paris

VZCZCXRO8927
PP RUEHDBU RUEHFL RUEHKW RUEHLA RUEHNP RUEHROV RUEHSL RUEHSR
DE RUEHFR #1767/01 3651233
ZNY CCCCC ZZH
P 311233Z DEC 09
FM AMEMBASSY PARIS
TO RUEHC/SECSTATE WASHDC PRIORITY 7986
INFO RUEHZL/EUROPEAN POLITICAL COLLECTIVE PRIORITY
RUEHBUL/AMEMBASSY KABUL PRIORITY 0932
RUEKJCS/SECDEF WASHINGTON DC PRIORITY
RHEHNSC/WHITE HOUSE NSC WASHINGTON DC PRIORITY
C O N F I D E N T I E L SECTION 01 OF 04 PARIS 001767

NOFORN
SIPDIS

POUR LA SECRETAIRE CLINTON DE LA PART DE L’AMBASSADEUR RIVKIN

E.O. 12958: DECL: 12/31/2019
TAGS: PREL PGOV MARR PARM FR
SUJET: DIVERGENCES AVEC LA FRANCE SUR LES PROBLEMES POLITIQUES A VENIR ET LES RECOMMANDATIONS SUR LA VOIE A SUIVRE
Classifié Par: Ambassadeur Charles Rivkin, pour les raisons 1.4(b) and (d).

1. (C/NF) RESUME ET COMMENTAIRE : Nos relations actuelles avec la France se portent si bien que l’opinion communément admise soutient qu’il n’y a pas de différence significative dans les politiques étrangères de nos deux pays. Bien que ce soit vrai que les relations [entre la France et les Etats-Unis] connaissent une apogée historique, ce n’est pas vrai que nos objectifs et nos approches sont identiques sur les problèmes majeurs. Les Evènements à venir en 2010 feront parvenir au premier plan quelques divergences dans nos relations avec la France – Principalement dans nos approches sur les issues multilérales telle que le contrôle des armes, la sécurité européenne, et le Moyen-Orient. Ces différences représenteront des épreuves [à traverser], et elles risquent de provoquer des remous de dernière minute dans nos relations bilatérales si nous ne n’y attelons pas assez tôt dans notre planning. Quelques enjeux ont des échéances, comme la conférence d’examen du TNP, le sommet sur la sécurité nucléaire mondiale, à venir en mai 2010 [NPT RevCon, le sommet s’est tenu du 3 au 28 mai à New York et a abouti sur un rappel des principes du TNP et une conférence pour le désarmement du Moyen-Orient qui se tiendra en 2012) et le sommet de l’OTAN à Lisbonne l’automne prochain. L’Afghanistan, qui est traitée dans un autre rapport, pourrait aussitomber dans cette catégorie, depuis que la décision française dépendra en partie de l’issu de la conférence de Londres en Janvier. D’autres divergences viennent des différences tactiques sur des objectifs partagés (en particulier la prédilection du président français a proposé des sommets de haute importance sur tout et n’importe quoi allant de la paix au Moyen-Orient à la sécurité européenne). Le plus difficile à gérer, ce seront ces domaines dont Paris croit qu’ils pourraient potentiellement avoir un conséquences sur ses valeurs fondamentales, telle que la politique de dissuasion. Dans de telles situations, les Français feront preuve du moins de flexibilité possible. FIN DU RESUME ET DU COMMENTAIRE

——————————————– –
NON-PROLIFERATION ET DESARMEMENT
——————————————— –

2. (C/NF) BACKGROUND: Les Etats-Unis et la France sont en accord sur leurs buts pour le congrès de révision du Traité de Non-Prolifération (NPT RevCon). Cependant, ces débats représenteront quelques uns de nos plus gros défis. La France peut agir – et a – comme un «multiplicateur de force» pour les Etats-Unis avec des partenaires européens plus passifs sur les questions de non-prolifération allant de l’Iran au renforcement des efforts de contre-prolifération de l’ONU. Cependant, l’arrivée du NPT RevCon pose un délai concret aux Etats-Unis et à la France pour traiter leurs différences présentes sur le désarmement nucléaire. La France défend que la focalisation américaine sur le désarmement à la RevCon ouvrirait la porte aux nations non-alignées pour faire de la conférence un référendum sur le désarmement en cours par les P3 [Acronyme désignant les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni]. Ces nations conditionneraient ainsi leur engagement dans des actes concrets de non-prolifération par le désarmement des Etats-Unis, ou plus inquiétant du point de vue de Paris, des efforts comparables de désarmement et de transparence de la France.
Comme la France a déjà fait des efforts significatifs de désarmement et a un arsenal nettement plus petit que celui des Etats-Unis, les officiels français nous ont dit que des réductions supplémentaires affaibliraient les capacités de dissuasion nucléaire de la France. Par conséquent, la France veut se consacrer autant que possible à la non-prolifération à la NPT RevCon et dans l’idéal, éviter toute discussion d’importance sur le désarmement.

– FLEXIBILITE FRANÇAISE POTENTIELLE: faible en politique, mais moyenne sur les tactiques. La position du gouvernement français sur le désarmement reflète l’obsession nationale française vis à vis de sa dissuasion nucléaire. Les officiels français n’hésitent pas à qualifier leur engagement pour maintenir leur dissuasion indépendante de «psychologique». Cela ne s’applique pas seulement à la capacité elle même mais au concept même de dissuasion. Les Français disent souvent qu’ils se préoccupent que l’appel des Etats-Unis à un «monde sans arme nucléaire» contribue à délégitimer les armes nucléaires comme un élément de stratégie. Cependant, les Français comprennent que les Etats-Unis soient aussi engagés pour maintenir leur force de dissuasion nucléaire aussi longtemps que nécessaire. Bien que les Français peuvent probablement s’adapter à nos différences sur les objectifs finaux de désarmement, ils sont plus inquiétés par les arguments que nous [les Etats-Unis] pourrions faire pour atteindre notre but partagé de non-prolifération à la RevCon. Les officiels français ont explicitement menacé de «faire obstruction» ou de «mettre (les Etats-Unis) dans une situation difficile» si ils sentent que leur lignes rouges de désarmement sont menacées par les positions américaines.

– VOIE A SUIVRE : Maximiser la coopération et minimiser le risque d’une obstruction de la part de la France dans les négociations au conseil de sécurité [désigné par l’acronyme «P5» dans le texte original] ou à la RevCon elle même, cela pourrait peut être valoir le coup de clarifier notre «rhétorique des lignes rouges» ainsi que notre politique de lignes-rouges. Si c’est vital à notre stratégie menée à la RevCon de souligner notre objectif d’un «monde sans arme nucléaire», de mettre l’accent sur le lien entre le désarmement des 5 membres du conseil de sécurité et des mesures plus strictes de non-prolifération sous le TNP, ou de réclamer des efforts plus poussés de désarmement à d’autres États dotés de l’arme nucléaire, nous devrions clairement nous en expliquer avant auprès des Français. Ils n’aimeront pas ça, mais leur annoncer à l’avance pourrait au moins éviter des réactions disproportionnées de dernière minute qui pourrait menacer l’unité des P3 sur nos buts partagés à la RevCon.

– DATE BUTOIR: Bientôt. La RevCon aura lieu en mai 2010. Atteindre un modus vivendi avec la France sur les tactiques de désarmement à la RevCon est cruciale pour assurer le succès des consultations à venir du conseil de sécurité de l’ONU et rallier pays non-alignés.

——————————————— –
PAIX AU MOYEN-ORIENT
——————————————— –

3. (C/NF) CONTEXTE: La France, incluant le président Sarkozy lui même, veut être un acteur incontournable dans la paix au Moyen-Orient, et les officiels français sont continuellement frustrés par le peu de progrès visible sur ce problème qui a a des conséquences sur les intérêts nationaux français et l’état du monde. Le profond intérêt de Sarkozy est aussi évident dans son rééquilibrage du rôle de la France en tissant des liens proximité avec Israël et dans ses tentatives de marginaliser des experts reconnus du Moyen-Orient (dans le ministère des affaires étrangères et ailleurs) qui ne ne répondent pas favorablement à ses appels pour une politique active orientée vers de nouvelles directions. Sarkozy est préparé à soutenir les efforts des États-Unis, mais il s’accroche à l’idée d’un sommet sur le Moyen-Orient comme solution pour relancer les pourparlers. Pour rendre plus légitime son initiative, il a essayé de s’associer avec l’Egypte, en tant que coprésident de l’Union pour Méditerranée (UPM) [NDLR: les présidents français, Nicolas Sarkozy, et Egyptien, Hosni Moubarak, sont coprésidents de l’UPM], mais il n’est attaché à aucun format particulier. Par exemple, les contacts du ministre français des affaires étrangères commencent à émettre des idées d’un mini-sommet, animé par le quartet [NDLR: groupe formé par 4 pays et organisations internationales (l’ONU, l’UE, la Russie et les Etats-Unis) pour la paix au Moyen-Orient] ou un autre groupe, pour obtenir le même résultat, et la France, d’après certaines informations, a concilié cette initiative avec les désires de la Russie, ratifié par le conseil de sécurité de l’ONU, d’accueillir une conférence.

– FLEXIBILITE FRANÇAISE POTENTIELLE: Haute, mais à un coût. Puisque la participation des États-Unis à n’importe quel sommet serait une condition nécessaire, la France a une faible marge de manœuvre sans la bénédiction du gouvernement américain. Cependant, étant donné l’intérêt personnel de Sarkozy, la réticence constante des Etats-Unis pourrait devenir une irritation croissante pour le gouvernement français.

-LA VOIE A SUIVRE: Notre stratégie actuelle pour répondre à la demande de renseignements des Français est de noter les requis préalables à un dialogue réussi. Si le gouvernement américain ne croit pas qu’il ne soit pas le bon moment pour organiser une sommet, nous pourrions trouver ça utile pour fournir un cadre plus définitif de référence à nos interlocuteurs français comme un calendrier potentiel ou des conditions préalables à un sommet. Aussi longtemps que Sarkozy a l’espoir qu’un sommet pourrait être possible, toute chose moins spécifique a peu de chances de refroidir son enthousiasme ou ses efforts et de contribuer à susciter des attentes qui pourrait nuire à nos efforts.

– DATE BUTOIR: A Venir. Sarkozy continuera de chercher des opportunités pour présenter ses idées à nous et à d’autres, particulièrement dans un contexte de sommets internationaux.

——————————————— —
SÉCURITÉ EUROPÉENNE
——————————————— —

4. (C/NF) CONTEXTE : La France pousse à une discussion à haut niveau sur la sécurité européenne depuis que Sarkozy a surpris les alliés en Octobre 2008 en proposant publiquement un sommet pour traiter la proposition de Medvedev d’un nouveau traité de sécurité européenne. Le but de la France est double: engager la Russie et casser le blocage sur les litiges insolubles comme le traité des forces conventionnels en Europe (FCE) [traité de désarmement signé par les ex-membres du traité de Varsovie et l’OTAN le 19 décembre 1990, suspendu par la Russie en 2007]. Bien que nous avons réussi en juin à anchré cette discussion dans le processus de Corfou de l’OSCE [NLDR: réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’OSCE et des représentants de l’OTAN, de l’UE, de l’Organisation du traité de sécurité collective et de la CEI sur l’île de Corfou organisée en juin 2009 afin de traiter des différents défis de que pose la sécurité du continent européen], les manoeuvres de la Russe pour semer la discorde et le haut-degré d’impatience de la France vont probablement continuer à faire mijoter ce problème dans un avenir proche. L’élan dans Paris vient du plus haut niveau; c’est le président Sarkozy lui même qui croit que n’importe quelle non-réponse des alliés aux propositions russes laisse la balle dans notre cour. Les officiels français admettent qu’ils étaient surpris par le texte d’avant-projet que la Russie fait circuler, mais ils continuent de souligner qu’une réponse des alliés est nécessaire. De plus, Sarkozy, d’après certaines informations, est très agacé par la lenteur du processus de Corfou et est déjà en train de charger son staff de monter des projets alternatifs pour faire progresser le sujet – y compris son idée original d’un sommet de l’OSCE en 2010. Les officiels du gouvernement français craignent que sans une date butoir ou un but concret, le processus de Corfu perdra son élan et nous aurons perdu «une année» en 2010. Tout idique qu’il y n’a rien que Sarkozy abhorre de plus que ce qu’il perçoit comme un vide. Sur le CFE, les officiels français réclament de plus en plus bruyamment que nous devons réengager dans les prochaines étapes du processus une fois que les négociations du traité START [«traité de réduction des armes stratégiques» visant à réduire la totalité des arsenaux nucléaires des des Etats-Unis et de la Russie hérités de la guerre froide] et que nous manifestons une volonté de séparer le CFE des accomplissements par la Russie de ses engagements à Istanbul [NDLR: La Russie s’était engagée à évacuer ses troupes de Moldavie et de Géorgie au sommet de l’OSCE à Istanbul en 1999]. De plus, le directeur des affaires stratégiques du ministère des affaires étrangères, Patrick Maisonnave a déclaré récemment que Paris [nous] incluant la dimension humaine dans nos discussions de sécurité élargies, mais cela ne devrait pas être utilisé pour faire cesser entièrement l’avancement des négociations, «les droits de l’Homme ne sont pas au cœur des questions de sécurité», a indiqué Maisonnave. Post [non traduit] comprends des contacts de la présidence que Paris est en train de préparer un document non officiel pour soutenir une fois encore que la date butoir d’un sommet créerait le stimulus nécessaire pour faire des progrès sur les litiges comme la CFE ou le Haut-Karabakh [région de l’Azerbaïdjan occupée militairement par l’Arménie]

– FLEXIBILITE FRANÇAISE POTENTIELLE : Moyenne. Une forte opposition des Etats-Unis et des alliés à l’idée français pourrait ne pas chasser cette idée, elle pourrait même encourager les Français à modifier leurs plans d’engagement en quelque chose de plus acceptable.

-VOIE A SUIVRE : Pour maximiser les chances d’obtenir une coopération constructive, post recommande de commencer un dialogue régulier avec les Français sur les problèmes globaux de la sécurité européenne, utilisant les discussions politico-militaires «2+2» actuellement prévues pour le 20 janvier à Washington comme une bonne étape. L’influence et les actions allemandes peuvent aussi jouer un grand rôle en canalisant l’activité française, donc un suivi additionnel dans un format quadruple pourrait être mieux reconsidéré. Finalement, nous pourrions vouloir songer à prendre une page du manuel français et suggérer une proposition alternative qui pourrait inclure une date butoir pour les progrès à obtenir – cela pourrait être une conférence de faible importance, la formation d’un groupe de travail, ou un autre événement. Cela pourrait donner à Paris ce qu’il réclame, canaliser un peu de l’énergie française et nous permettre d’avancer de manière sélective sur les questions que
nous estimons suffisamment avancées, sans imposer un débat préliminaire élargi au plus haut niveau.

– DATE BUTOIR: A venir. Nous pouvons attendre que cela soit un débat continu en 2010 vu l’intérêt du président franças, même si peu d’alliés le suivent.

——————————————— —
DÉFENSE ANTI-MISSILE
——————————————— —

5. (C/NF) CONTEXTE : Jusqu’à présent, la France s’est donné du mal pour appuyer les efforts américains pour mettre un place un bouclier antimissiles en Europe, y compris en acceptant de tenir un langage positif à la déclaration du sommet de l’OTAN à Strasbourg en 2009 ainsi que dans un communiqué émis à la rencontre inter-ministérielle de l’OTAN. Cependant, les officiels français nous ont prévu que «le diable est dans les détails» et nous pourrons difficilement obtenir un accord au sommet de l’OTAN en 2010 à Lisbonne en l’absence d’une plus grande clarté du projet américain, et plus particulièrement, de ce que le fonds commun de l’OTAN doit verser. Maisonnave nous a fait remarqué que la manière dont notre «approche graduelle adaptative» (AAG) [NDLR: la «Phase Adaptative Approach (PAA)» est la nouvelle stratégie de défense antimissile d’Obama qui privilégie une défense anti-missile maritime à un bouclier terrestre prévu initialement par l’Administration Bush] interagirait avec l’ALTMBD ( Active Layered Theatre Ballistic Missile Defense) ainsi que les modifications et les coûts concomitants exigés sont encore flous. Ce qui est encore plus important pour les Français est l’impact que la défense antimissile (DA) aura sur leur capacité de dissuasion nucléaire. L’impact de la DA sur la dissuasion française pourrait être une simple cause à effet – si d’autres pays développent plus de missiles stratégiques en raison de l’installation par l’OTAN d’un système de DA, cela pourrait remettre en question les capacités de dissuasion françaises. Cependant,
les désaccords potentiels sur la DA peuvent être beaucoup plus profonds, comme quand la France a récemment rechigné à appeler la DA une «mission de l’OTAN» dans le communiqué interministériel de l’organisation publié en décembre, [NDLR:l’approche adaptative graduelle (AAG) a été approuvée par l’OTAN le 9/12/2009 soit 22 jours avant le communiqué], qui sonna aux oreilles des Français comme une remise en question du but premier de l’OTAN avec de possibles conséquences sur la politique de dissuasion française. Les officiels français concèdent que la DA pourrait être complémentaire avec leur dissuasion, mais ils mettent l’accent sur le fait que ça ne deviendra jamais un substitut de cet élément central de la défense française [qu’est la dissuasion nucléaire].

– FLEXIBILITE FRANÇAISE POTENTIELLE: Haute. Les officiels du gouvernement français sont francs en affirmant que la réticence français est lié au financement plutôt qu’à une volonté politique, et dans une ère de restrictions financières et de déficits publics croissant, la question financière n’est pas négligeable. Cependant, la France est pleinement préparée à travailler avec nous sur la défense antimissile aussi longtemps que nous sommes conscients de leurs lignes rouges sur la dissuasion nucléaire et que nous les consultons pleinement sur les coûts et les paramètres techniques du système que nous proposons.

– VOIE A SUIVRE : Le plus vite nous serons capable de partager de plus concrètes informations avec les Français et nos partenaires de l’OTAN, le plus de temps nous aurons pour préparer notre plaidoirie pour expliquer pourquoi la défense antimissile territoriale est essentielle à l’OTAN et comment nous pouvons faire marcher l’AAG avec l’ALTBMD pour le mettre en application. Les Français espèrent que tôt dans la nouvelle année nous serons capables de fournir plus d’informations techniques à propos de ce que les Etats-Unis envisagent donc il faut que les discussions puissent démarrer au plus tôt à propos de ce que les Alliés se verront demander comme contribution à payer ou participation.

DATE BUTOIR : La première partie de l’année 2010. Le plus nous pouvons faire pour fournir tôt des informations concrètes, le moins de chance nous aurons d’avoir des désaccords dans la période qui précède le sommet de Lisbonne en novembre 2010 [Les chefs d’Etat de l’OTAN ont entériné le projet de défense antimissile à Lisbonne].

RIVKIN