Le projet tarmaggedon va être lancé le 20 août par Anonymous dans le cadre de l’opération green rights. Fidèle à l’esprit de l’opération qui veut défendre les droits écologiques des individus face aux grandes entreprises en particulier, le projet tarmaggedon dénonce les dégats environnementaux de l’exploitation du sable bitumineux. Petit extrait de wikipédia pour expliquer ce que sont les sables bitumineux et la conséquence de l’extraction:
Un sable bitumineux (ou bitumeux) est un mélange de bitume brut, qui est une forme semi-solide de pétrole brut, de sable, d’argile minérale et d’eau. En d’autres mots, c’est un sable enrobé d’une couche d’eau sur laquelle se dépose la pellicule de bitume. Plus la pellicule de bitume est épaisse, meilleurs sont les sables bitumineux en termes de quantité de pétrole extractible. Après extraction et transformation des sables bitumineux, on obtient le bitume, qui est un mélange d’hydrocarbures sous forme solide, ou liquide dense, épais et visqueux. Les gisements de sable bitumineux représentent une importante source de pétrole brut de synthèse, ou non conventionnelle. Les principales réserves se situent en Alberta (Canada) et dans le bassin du fleuve de l’Orénoque, au Venezuela. De plus petits gisements de sables bitumineux existent dans d’autres endroits du monde. […]
L’extraction minière des sables bitumineux a un impact important sur les écosystèmes. En Alberta, cette forme d’extraction détruit complètement, dès l’ouverture de la mine à ciel ouvert, la forêt boréale, et a des conséquences directes sur l’air. Des centaines de km2 de territoires sont dévastés. La forêt boréale canadienne couvre 5 millions de km2 dont les trois quarts restent totalement vierges. Le développement de l’extraction des sables bitumineux pourrait toutefois affecter une zone bien plus large. L’exploitation sylvicole et minière fragmente la forêt à grande vitesse. La vie de la forêt boréale provient du sol, qui est composé d’ingrédients biologiques essentiels. En rasant la forêt boréale et en détruisant le sol, il y a destruction de ces ingrédients biologiques essentiels à la vie de la forêt boréale. L’industrie minière considère que la forêt boréale reprendra sa place sur les terrains restaurés après la période d’extraction, mais aucun terrain n’est considéré « restauré » quelque trente ans après l’ouverture de la première mine dans la région du Fort McMurray en Alberta.
De plus, l’extraction des sables bitumineux dégage des agents polluants, tel que le méthane. Aussi, la forêt boréale est composée de tourbières, qui sont des réservoirs naturels de dioxyde de carbone. En détruisant la forêt, on détruit ces tourbières, ce qui engendre une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
De plus, l’extraction d’un seul baril de pétrole des sables bitumineux de l’Alberta génère plus de 190 kg de gaz à effet de serre (GES). L’exploitation des sables bitumineux génère des gaz très nocifs, tel que l’anhydride sulfureux, qui est responsable, même à des quantités très faibles, de l’acidification des lacs et des forêts. En 2003, l’Alberta a été nommée la capitale de la pollution atmosphérique du Canada avec une génération de plus d’un milliard de kilogrammes d’émissions de gaz à effet de serre. En produisant un baril de pétrole extrait des sables bitumineux, on génère trois fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que la production d’un baril de pétrole classique. Aujourd’hui, la compagnie d’exploitation des sables bitumineux Suncor rejette 600 tonnes de gaz naturel à l’heure.
La croissance prévue de la production du pétrole synthétique albertain menace aussi les engagements internationaux du Canada. En ratifiant le Protocole de Kyoto, le Canada s’est engagé à réduire, d’ici 2012, ses émissions de GES de 6 pourcent par rapport à l’année de référence (1990). Au lieu de la diminution des GES, une augmentation de 145 mégatonnes des émissions de GES sera observée, dont le quart proviendrait de l’exploitation des sables bitumineux. En 2002, ses émissions étaient supérieures de 24 pourcent à l’année de référence.
Anonymous a publié un communiqué le 12 juillet:
Citoyens libres du monde,
L’opération green rights d’Anonymous voudrait attirer votre attention sur un cas très urgent en Amérique du Nord, par les suspects habituels dont la cupidité est sans borne: Exxon Mobil, ConocoPhillips, Canadian Oil Sands Ltd, Imperial Oil, la Royal Bank of Scotland et beaucoup d’autres.
Cette semaine, des activistes se rassemblent à l’autoroute 12 dans le Montana aux Etats-Unis pour protester contre la transformation d’un écosystème calme en route industrielle maritime apportant des « megaloads » aux infrastructures de rafinement de l’Alberta Tar Sands au Canada. Anonymous rejoint cette lutte contre les « géants pétroliers » au coeurdes Etats-Unis. Nous sommes solidaire avec chaque citoyen victime pour protester contre les excès des entreprises. Anonymous ne restera pas passif tant que les atrocités environnementales continuent. Ce n’est pas l’énergie propre du future qui nous a été promise.
Nous, ces prochains jours, utiliserons tous les pouvoirs en notre possession pour raconter les abus des entreprises impliqués dans cette histoire. Nous cherchons activement des fuites pour exposer la corruption dont on sait tous qu’elle est derrière tout ça.
Nous sommes Anonymous
Nous sommes légion
Nous n’oublions pas
Nous ne pardonnons pas
La première phase de protestation a eu lieu au Montana en juillet. La deuxième phase aura lieu à Washington DC et des actions seront organisées pour soutenir les Anons et les citoyens qui défilent pour dénoncer ce désastre écologique.