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Projet K, projet spécial de WikiLeaks: Les Câbles Kissinger

Les Câbles Kissinger font partie du lancement, aujourd’hui, de la WikiLeaks Public Library of US Diplomacy (PlusD), qui contient la plus vaste collection, publiquement accessible au monde de communications diplomatiques US confidentielles, ou précédemment confidentielles. Dès son lancement le 8 avril 2013, elle contient 2 millions de communications comprenant approximativement un milliard de mots.

L’éditeur de WikiLeaks Julian Assange a déclaré: « La collection couvre l’implication US dans, ou des rapports diplomatiques ou de renseignements de chaque pays sur Terre. Il s’agit du lot de matériel géopolitique unique le plus significatif qui ait jamais été publié. »

Les Câbles Kissinger

« Ce qui est illégal nous le faisons tout de suite, ce qui est anticonstitutionnel prend un peu plus de temps. » – Henry Kissinger, Ministre US des Affaires Etrangères, le 10 mars 1975:http://wikileaks.org/plusd/cables/P860114-1573_MC_b.html#efmCS3CUB

Les Câbles Kissinger sont constitués de plus de 1,7 million de communications diplomatiques US enregistrées pour la période de 1973 à 1976, comprenant 205.901 communications relatives à l’ancien ministre des affaires étrangères US, Henry A. Kissinger. Datées du 1 janvier 1973 au 31 décembre 1976 elles couvrent une gamme de communications diplomatiques dont des câbles, des rapports de renseignements et des communications pour les parlementaires. Elles comprennent plus de 1,3 million de câbles du service diplomatique lui-même et 320.000 communications initialement classées confidentielles. Celles-ci comprennent plus de 227.000 câbles classés « CONFIDENTIAL » » et 61.000 câbles classés « SECRET ». Ce qui est peut-être plus important, il y a plus de 12.000 documents ornés de l’avertissement « NODIS » ou « no distribution« , et plus de 9.000 documents classés « EYES ONLY » (très, très secret, ndt).

Avec autour de 700 millions de mots, la collection des Câbles Kissinger est à peu près cinq fois plus grande que le Cablegate de WikiLeaks. Les données brutes en .PDF font plus de 380 Gigabytes en taille et sont à ce jour la plus importante publication de WikiLeaks.

Les partenaires médiatiques de WikiLeaks publieront des articles sur leurs trouvailles tout au long de la semaine. Celles-ci comprennent des révélations importantes sur l’implication US avec des dictatures fascistes, en particulier en Amérique Latine, sous l’Espagne franquiste (y compris concernant la famille royale espagnole) et en Grèce pendant le régime des Colonels.

Les documents contiennent aussi des rapports diplomatiques horaires sur la guerre de 1973 entre Israël, l’Égypte, et la Syrie (la « guerre du Yom Kippour »). Bien que ces documents aient déjà été utilisés par des chercheurs US par le passé, les Câbles Kissinger en fournissent au public et aux journalistes un accès sans équivalent.

La plupart des communications ont été revues par le processus systématique du State Department US (ministère des affaires étrangères US, ndt) de dé-classification après 25 ans. Pendant l’examen, les archives étaient soit déclassifiées soit conservées classées confidentielles avec tout ou partie des données annexes déclassifiées. Les deux jeux de données étaient soumis à un nouvel examen par le National Archives and Records Administration (NARA). Une fois tenues pour être publiables, les documents étaient placés en .PDF individuels aux National Archives comme partie de la collection des Central Foreign Policy Files. Malgré le fait que le processus doive revoir les documents après 25 ans il n’y a pas de communications diplomatiques archivées après 1976. La dé-classification formelle et le processus de révision de ces documents historiques hautement précieux sont donc en retard de 12 ans.

Le format sous lequel ces documents était stocké à la NARA est en tant que 1,7 million de .PDF individuels. Afin de préparer ces documents à être intégrés dans la collection PlusD, WikiLeaks a obtenu et rétro-travaillé tous le 1,7 million de .PDF et accompli une analyse détaillée des thèmes particuliers, développé des systèmes techniques sophistiqués pour gérer les données complexes et volumineuses, et corrigé beaucoup d’erreurs introduites par la NARA, le State Department ou ses diplomates, en harmonisant par exemple les différentes façons dont les différents départements, capitales ou noms de personnes étaient écrits. Tout notre travail de correction est référencé et disponible à partir des liens des descriptions des thèmes individuels sur l’interface de recherche de texte de PlusDhttps://search.wikileaks.org/plusd

Échec de tentatives de re-classification

La CIA et d’autres agences ont tenté de re-classifier ou de retenir des sections des US National Archives. Des minutes détaillées de réunions du State Department US démontrent que ces tentatives, qui ont pris leur origine sous la deuxième administration Bush, ont persisté au moins jusqu’en 2009. Une analyse de 2006 par les US National Security Archives, un institut de recherche et une bibliothèque, non-gouvernementaux et indépendants situés à la George Washington University, a découvert que 55.000 pages avaient secrètement été re-classifiées.

La censure des US National Archives fut fortement mise en évidence en novembre de l’année dernière quand l’Archive a censuré toutes les recherches sur « WikiLeaks » de ses données.. Pour plus d’infos, cliquez sur http://dissenter.firedoglake.com/2012/11/03/us-national-archives-has-blocked-searches-for-wikileaks/

Julian Assange, éditeur de WikiLeaks, a dit: « Il n’est pas possible de faire confiance à l’administration US de maintenir l’historique de ses interactions avec le reste du monde. Heureusement, une organisation avec un parcours sans faille dans la résistance aus efforts de censure en a maintenant une copie. »

Source : http://wikileaks.org/plusd/pressrelease/

Traduit par Will Summer

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Citoyens du monde, nous sommes Anonymous

Depuis que nous vous avons invités à informer nos concitoyens en matière de vie privée, vous avez fait plusieurs fois fait résonner la voix d’#OpBigBrother dans de nombreux pays et organisé des distributions de tracts efficaces pour informer le peuple des menaces des systèmes de surveillance sur nos droits fondamentaux.

Nous savons que la participation de chacun d’entre vous a permis de transmettre le message. Nous vous remercions pour votre travail acharné dans la préparation de ces journées d’action. Vous avez prouvé que la plupart de gens n’ont pas connaissance de la société de surveillance qui se dessine avec des projets comme INDECT ou Trapwire parce que les médias restent silencieux sur ces questions.

La plupart du temps, nous savons que les informations sur tous ces projets sont cachées, ou, quand elles sont publiquement disponibles, tout est fait pour faire les gens soient incapables de comprendre sans une étude approfondie des documents liés. Tout cela démontre une volonté de se prémunir de la compréhension des peuples des conséquences de telles choses sur leurs vies.

Nous, Anonymous, avons engagé #OpBigBrother parce que nous voulons que chaque citoyen de la planète sache que l’état de surveillance n’est pas nécessaire à notre sécurité en tant que citoyens.

Nous voudrions aussi faire comprendre aux peuples que la systématisation de surveillance technologique et le contrôle de tout est dangereux pour la sécurité des Droits de l’Homme.
Nous continuons de croire que la technologie doit servir l’humanité et nous espérons que nombre d’entre vous seront d’accord.

La vie privée que #OpBigBrother défend, les grands médias, le développement technologique et le divertissement nous l’ont fait oublier depuis la dernière décennie, peut-être même depuis bien plus longtemps.

Ce droit, s’il disparaissait, ferait s’effondrer tous les autres droits qui composent une structure appelée Liberté.

Nous invitons chaque organisation travaillant pour la protection de la vie privée et chaque citoyen à continuer à informer sur les menaces qui pèsent sur la vie privée.
Les gouvernements feignent de concevoir ces systèmes pour des raisons de sécurité, mais toute personne capable d’avoir accès aux informations sur le sujet et les comprendre se lèvera contre une société de contrôle global sur les citoyens qui se dessine.

Ils prévoient d’utiliser la technologie pour tout connaître des citoyens y compris : qui est qui, qui fait quoi avec qui, aussi dans la vie réelle que sur Internet.

Certains gouvernements et sociétés privées étaient prêts à contrôler les peuples sous couvert de la renégociation du traité réglementant Internet. Les USA et l’Europe ont rejeté le texte, mais en sera-t-il de même lors de la prochaine réunion ? Soyez prêts à défendre votre vie privée de nouveau en 2013 avec #opWCIT. Soyez vigilants sur la façon dont les gouvernements et des sociétés privées essayeront de se partager le contrôle d’Internet.

Il est temps d’agir, temps de montrer aux gouvernements du monde qui nous sommes, temps de montrer que l’humanité peut s’unir. Il est temps de montrer ce que le mot liberté signifie.

Nous vous appelons à vous préparer pour la prochaine journée de protestation mondiale contre la surveillance.

Agissez maintenant et passez le mot dans votre langue natale. Entrez vos pays et villes sur le lien du pad disponible dans la description de cette video si vous êtes en mesure d’ organiser quelque chose: https://pad.riseup.net/p/OpBigBrotherORGA

C’est notre liberté et notre vie privée qui sont en jeu.
Résistons et construisons ensemble, car nous sommes les enfants de la résistance.

Unissons l’humanité un seul homme
Faisons de ce mouvement le plus important de notre Histoire.

Unis nous restons debout, Divisés nous tombons.

Nous sommes Anonymous,
Nous sommes Légion,
Nous ne pardonnons pas,
Nous n’oublions pas,
Comptez sur nous !

Twitter : https://twitter.com/OpBigBrother
Mail : opbigbrother@tormail.org
irc.anonops.com SSL: 6697 #opBigBrother | #opTrapwire | #INDECT | #OpWCIT

More information on #OpBigBrother / #indect / #OpTrapwire : http://pastebin.com/vAfx3hcY

HowTo organize a Paperstorm: http://pastehtml.com/view/cbjkmtocu.html

First Paperstorms and Rallys: http://www.anonpaste.me/anonpaste2/index.php?cbb92482bfccb28c#ArjEWL7wpmDD01DR0coZsumTXpCOKqcE0ISYEhL4Ckw=

Hashtags: #IDP13 #OpBigBrother #INDECT #StopINDECT

#OpBigBrother ENGAGED

Membres groupes terroristes armés

Membres des groupes terroristes armés

Depuis avril 2012, trois groupes terroristes armés « Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) » contrôlent le nord du Mali et imposent le règne de la terreur, appliquant des sanctions comme l’amputation, la flagellation et la lapidation à mort contre ceux qui contestent leur interprétation de l’islam. Ces groupes affiliés à Al-Qaïda existaient depuis plusieurs années dans les pays du Sahel, une présence « préoccupante » pour les États-Unis comme le montrent plusieurs émails de Stratfor publiés par Wikileaks.

Un de ces émails révèle que des troupes des forces spéciales américaines ont pris part le 15 juin 2009 à un raid contre une base d’Al-Qaïda près de la frontière algérienne sans l’autorisation de l’ONU, l’émail affirme que les États-Unis collabore étroitement avec le gouvernement du Mali pour neutraliser Al-Qaïda au Maghreb, le groupe terroriste le plus dangereux dans la région.

US-Mali

Les États-Unis collabore étroitement avec le Mali

Ces opérations unilatérales rendent inutile l’adoption d’une résolution autorisant le déploiement d’une force internationale au Mali afin d’en chasser les groupes terroristes qui contrôlent le nord du pays, le seul but probable de cette résolution – si on prend en considération la crise économique qui secoue les États-Unis et les pays membres de l’Union européenne – est de « légitimer » les opérations militaires au Mali afin de trouver un financement international à ces opérations.

INSIGHT – Des forces spéciales américaines au Mali pour des opérations contre Al-Qaida

Le document original du site Wikileaks est accessible ici.

Email-ID 75570
Date 2009-06-29 18:33:16
De reva.bhalla@stratfor.com
À secure@stratfor.com
Autres MessageId:<455F7485-128C-4CEA-B3C89E18D9EAC99E@stratfor.com>
PUBLICATION : background/analysis
ATTRIBUTION : N/A
DESCRIPTION DE LA SOURCE : Journaliste
FIABILITÉ DE LA SOURCE : C
CRÉDIBILITÉ DE L’ELEMENT : 3
DISTRIBUTION SUGGÉRÉE :
TRAITEMENT SPÉCIAL : N/A

Ma source dit : des forces spéciales américaines ont pris part à l’attaque récente de l’armée malienne contre une base d’Al-Qaïda près de la frontière algérienne. Le raid a résulté l’élimination d’environ 30 militants d’Al-Qaïda. Les États-Unis collabore étroitement avec le Mali pour neutraliser Al-Qaïda au Maghreb (Afrique du Nord), qui est actuellement l’organisation islamiste la plus dangereuse dans la région.

Stratfor

Le 1 décembre 2012

Extrait de Cypherpunks: La Liberté et l’Avenir d’Internet, par Julian Assange avec Jacob AppelbaumAndy Mueller-Maguhn et Jérémie Zimmermann. OR Books, New York, 2012, 186 pages. Disponible ici (payant,ndt); pages 1 – 7.

OR Book Going Rouge

INTRODUCTION: UN APPEL AUX ARMES CRYPTOGRAPHIQUES

Ce livre n’est pas un manifeste. Il n’y a pas le temps pour cela. Ce livre est un avertissement.

Le monde ne glisse pas, il galope vers une nouvelle dystopie transnationale. Ce développement n’a pas été suffisamment reconnu hors des sphères de la sécurité nationale. Il a été caché par la volonté du secret, la complexité et l’échelle. L’Internet, notre meilleur outil d’émancipation, a été transformé en le plus dangereux facilitateur de totalitarisme qui ait jamais existé. L’Internet est une menace pour la civilisation humaine.

Ces transformations sont avenues en silence, parce que ceux qui savent ce qui se passe travaillent dans l’industrie globale de surveillance et n’ont aucune incitation à s’exprimer. Laissée à sa propre trajectoire, d’ici quelques années, la civilisation mondiale sera devenue une dystopie postmoderne de la surveillance, de laquelle l’évasion sera impossible pour tous, sauf les individus les plus doués. En fait, nous y sommes peut-être déjà.

Alors que beaucoup d’écrivains ont pris en considération ce que l’internet veut dire pour la civilisation mondiale, ils se trompent. Ils se trompent parce qu’ils n’ont pas le sens du recul qu’apporte l’expérience directe. Ils se trompent parce qu’ils n’ont jamais rencontré l’adversaire.

Aucune description du monde ne tient face au premier contact avec l’adversaire.

Nous l’avons rencontré.

Au cours des six dernières années WikiLeaks a eu des conflits avec presque tous les états puissants. Nous connaissons le nouvel état-surveillance du point de vue d’un homme de l’intérieur, parce que nous y avons déniché ses secrets. Nous le connaissons du point de vue d’un combattant, parce que nous avons dû protéger nos personnels, nos finances et nos sources face à lui.  Nous le connaissons d’un point de vue global, parce que nous avons des personnes, des atouts et des informations dans presque tous les pays. Nous le connaissons du point de vue du temps, parce que nous avons combattu ce phénomène depuis des années et l’avons vu se répliquer et s’étendre, encore et encore. C’est un parasite intrusif, qui se nourrit des sociétés qui se relient à l’internet. Il déboule à travers la planète, infectant tous les états et les gens devant lui.

Que faut-il faire?

Il était une fois en un lieu qui n’est ni ici ni là-bas, nous, les constructeurs et citoyens du jeune internet avons discuté de l’avenir de notre nouveau monde.

Nous avons vu que les relations entre tous les peuples seraient relayées par notre nouveau monde, et que la nature des états, qui sont définies par la manière dont les gens échangent l’information, les valeurs économiques, et la force, changeraient aussi.

Nous avons vu que l’union entre les structures étatiques existantes et l’internet créaient une ouverture pour changer la nature des états.

Premièrement, souvenez-vous que les états sont des systèmes à travers lesquels s’écoule la force coercitive. Des factions à l’intérieur des états peuvent être en compétition pour le soutien populaire, menant à des phénomènes démocratiques en surface, mais les piliers fondateurs des états sont l’application et l’évitement de la violence. La propriété foncière, la propriété privée, les loyers, les dividendes, l’imposition, les amendes judiciaires, la censure, les droits d’auteur et la protection des marques déposées sont toutes appliquées par le biais de la menace de violence de la part de l’état.

La plupart du temps nous ne sommes même pas conscients de la proximité de cette violence, parce que nous accordons des concessions afin de l’éviter. Comme des marins humant la brise, nous contemplons rarement le fait que notre monde de surface est soutenu par en-dessous par l’obscurité.

Dans le nouvel espace qu’est l’internet que serait le médiateur de la force coercitive?

Cela a-t-il même un sens, que de poser cette question? Dans cet espace d’un autre monde, ce royaume apparemment platonique de flux d’idées et d’informations, peut-il y avoir la notion de force coercitive? Une force qui pourrait modifier les archives, écouter les conversations téléphoniques, déparer les gens, transformer la complexité en gravats et ériger des murs, telle une armée d’occupation?

La nature platonique de l’internet, des flux d’idées et d’informations, est souillée par ses origines physiques. Ses fondations sont des câbles de fibres optiques s’étirant sur les fonds des océans, des satellites tournoyant au-dessus de nos têtes, des serveurs informatiques logés dans des immeubles dans des villes allant de New York à Nairobi. Comme le soldat qui tua Archimède avec une épée, ainsi une milice armée pourrait prendre le contrôle du plus haut développement de la civilisation occidentale, notre royaume platonique.

Le nouveau monde de l’internet, abstrait du vieux monde des atomes bruts, aspirait à l’indépendance. Mais des états et leurs amis ont fait mouvement pour contrôler notre nouveau monde — en contrôlant ses piliers physiques. L’état, comme une armée autour d’un puits de pétrole, ou un douanier extorquant de l’argent à la frontière, apprendrait vite à faire usage de son contôle de l’espace physique pour gagner le contrôle de notre royaume platonique. Il empêcherait l’indépendance dont nous avions rêvé, et ensuite, squattant les lignes de fibres optiques et autour des stations satellitaires terrestres, il poursuivrait en interceptant le flux d’information de notre nouveau monde — son essence-même alors que chaque relation humaine, économique et politique l’embrassait. L’état s’introduirait dans les veines et les artères de nos nouvelles sociétés, avalant goulûment chaque relation exprimée ou communiquée, chaque page web lue, chaque message envoyé et chaque pensée googlisée, et ensuite stocker ce savoir, des milliards d’interceptions par jour, un pouvoir sans précédent, dans de vastes entrepôts top secret, pour toujours. Il continuerait en exploitant encore et encore ce trésor, la production intellectuelle collective et privée de l’humanité, avec des algorithmes de recherche et de comparaison de données de plus en plus sophistiqués, enrichissant le trésor et maximisant le déséquilibre du pouvoir entre les intercepteurs et les intercepté(e)s. Et l’état réfléchirait ce qu’il avait appris en retour dans le monde physique, pour commencer des guerres, cibler des drones, et manipuler des comités de l’ONU et des accords commerciaux, et faire des faveurs à son vaste réseau interconnecté d’industriels, d’agents et d’alliés.

Mais nous avons découvert quelque chose. Notre unique espoir face à la domination totale. Un espoir qu’avec du courage, de la sagacité et de la solidarité, nous pouvions nous en servir pour résister. Une propriété singulière de l’univers physique dans lequel nous vivons.

L’univers croit à l’encodage.

Il est plus facile d’encrypter de l’information qu’il ne l’est de la décrypter.

Nous avons vu que nous pouvions nous servir de cette singulière propriété pour créer les lois d’un nouveau monde. Afin d’abstraire notre nouveau royaume platonique de ses piliers basiques de satellites, de câbles sous-marins et de leurs contrôleurs. Afin de fortifier notre espace derrière un voile cryptographique. Pour créer de nouvelles terres interdites à ceux qui contrôlent la réalité physique, parce que nous y suivre requérrait des ressources infinies.

Et de cette manière déclarer l’indépendance.

Les scientifiques du Projet Manhattan ont découvert que l’univers permettait la construction d’une bombe nucléaire. Ce n’était pas une conclusion évidente. Les armes nucléaires auraient pu ne pas être possibles selon les lois de la physique. Cependant, l’univers croit en les bombes atomiques et les réacteurs nucléaires. Ils sont un phénomène que l’univers bénit, comme le sel, la mer ou les étoiles.

Pareillement, l’univers, notre univers physique, a cette propriété qui rend possible à un individu ou à un groupe d’individus d’encoder quelque chose de manière fiable, automatique, même sans le savoir, de telle sorte que toutes les ressources et toute la volonté politique de la superpuissance la plus forte sur Terre ne peut la décoder. Et les chemins de la mise en code entre les gens peuvent se relier ensemble pour ccréer des régions libres de la force coercitive de l’état extérieur. Libre de l’interception de masse Libre du contrôle étatique.

De cette manière, les gens peuvent opposer leur volonté à celle d’une superpuissance complètement mobilisée et gagner. Le chiffrement (encodage, ndt) est une incarnation des lois de la physique, et il n’écoute pas les éructations des états, même les dystopies transnationales de la surveillance.

Il n’est pas évident que le monde ait à fonctionner ainsi. Mais d’une manière ou d’une autre l’univers sourit au chiffrement.

La cryptographie est l’ultime forme d’action directe non-violente. Alors que des états disposant d’armes nucléaires peuvent exercer une violence sans limites contre des millions d’individus, une cryptographie forte induit qu’un état, même en exerçant une violence sans limites, ne peut pas violer la volonté d’individus d’avoir des secrets.

Une cryptographie forte peut résister à une application sans limites de violence. Aucune quantité de force coercitive ne règlera jamais un problème de mathématiques.

Mais pouvions-nous prendre ce fait singulier concernant le monde et en faire une pierre de construction de base d’émancipation pour l’indépendance de l’humanité dans le royaume platonique de l’internet? Et pendant que les sociétés s’unissaient avec l’internet cette liberté pouvait-elle alors être réfléchie en retour sur la réalité physique pour redéfinir l’état?

Souvenez-vous que les états sont les systèmes qui déterminent où et comment la force coercitive est appliquée de façon constante.

La question de combien de force coercitive peut s’immiscer dans le royaume platonique de l’internet trouve sa réponse dans la cryptographie et les idéaux des cypherpunks.

Comme les états s’unissent à l’internet et que l’avenir de notre civilisation devient l’avenir de l’internet, nous devons redéfinir les rapports de force.

Si nous ne le faisons pas, l’universalité de l’internet liera l’humanité dans son ensemble en une grille géante de surveillance et de contrôle de masse.

Nous devons donner une alerte. Ce livre est le cri d’un guetteur dans la nuit.

Le 20 mars 2012, alors que j’étais en résidence surveillée au Royaume-Uni en attente d’extradition, j’ai vu trois de mes amis et collègues guetteurs en partant du principe que nos voix à l’unisson pouvaient faire s’éveiller la ville. Nous devons communiquer ce que nous avons appris pendant qu’il reste une chance pour que vous le(la) lecteur(rice) compreniez et agissiez sur ce qui se passe.

Il est temps de prendre les armes de notre nouveau monde, pour nous battre pour nous-mêmes et pour ceux et celles que nous aimons.

Notre tâche est d’assurer l’auto-détermination où nous le pouvons, de retenir la dystopie qui s’approche où nous ne le pouvons pas, et si cela échoue, d’en accélérer l’auto-destruction.

– Julian Assange, Londres, octobre 2012

Source: http://cryptome.org/2012/12/assange-crypto-arms.htm

Traduit depuis le web par willsummer

New York. Mercredi, la juge Loretta Preska a rejeté la demande de libération sous caution de Jeremy Hammond qui est accusé d’avoir hacké l’agence américaine de renseignement « Stratfor ».

La juge fédérale a rejeté la demande de mise en liberté sous caution déposée par les avocats de Jeremy Hammond. Jeremy est accusé d’être un membre du groupe « Anonymous » et d’avoir hacké les ordinateurs de la société privée de renseignement « Stratfor ». WikiLeaks a publié en février 2012 les documents « Stratfor » qui se comptent par millions, sous le nom de « The Global Intelligence Files ».

Les soutiens de Jeremy Hammond expliquent que les documents éclairent sur la façon dont l’agence privée de renseignement « Stratfor » surveille les militants et espionne pour le compte d’entreprises. Jeremy Hammond est détenu sans caution ni jugement depuis plus de huit mois. Au cœur du réseau de soutien, Sue Crabtree a défendu les actions présumées de Jeremy.

Sue Crabtree : Les médias définissent Jeremy comme hacker et membre d’Anonymous. Les tribunaux et ceux qui le poursuivent disent qu’il est un criminel. Pour nous Jeremy un est héros ! Et encore une fois nous disons, « dénonçer les crimes de l’Etat n’est pas un crime. »

Communiqué d’Anonymous : Anonymous « For Great Justice »

Salutations ! Nous sommes Anonymous. Nous avons une annonce importante concernant le procès de l’hacktiviste Jeremy Hammond. Nous pensons qu’une grande injustice a lieu dans le procès de Jeremy et que le public et les médias doivent être informés. Jeremy Hammond a droit à un procès équitable dans un tribunal compétent, indépendant et impartial. Dans les circonstances actuelles, ce n’est pas possible.

Jeremy Hammond est un activiste politique qui est accusé d’avoir participé en Décembre 2011 au hack de l’agence de renseignement « Stratfor ». Il est accusé d’avoir donné des documents de l’agence « Stratfor » àWikiLeaks pour diffusion au public.

La juge en charge du dossier se nomme Loretta Preska. Lors de l’audience Loretta Preska qui a dépeint Jeremy comme étant un terroriste plus dangereux qu’un meurtrier ou un prédateur sexuel, a rejeté sa libération sous caution et a annoncé qu’il devra faire face s’il est reconnu coupable à une peine de prison allant de 360 mois à la perpétuité.

Ce que la juge Preska n’a pas révélé lors de cette audience, c’est qu’elle est liée par la loi de se retirer de cette affaire en raison d’un conflit d’intérêts direct. Le 11 Septembre 1983 Loretta Preska a épousé Thomas J. Kavaler, actuellement associé au cabinet d’avocats Cahill Gordon & Reindel LLP.

Si vous examinez la base de données « Stratfor », qui a été publié par Wikileaks, vous trouverez dans la liste des clients l’adresse de courriel : tkavaler@cahill.com. Cette adresse se trouve également sur Cahill.com et elle appartient à Thomas Kavaler, le mari de la juge Preska.

Par procuration la juge Preska est une victime qui a pourtant l’intention de juger le coupable. La juge Preska a omis de divulguer que son mari est un client de « Stratfor », violant ainsi le Code des États-Unis. La juge Loretta Preska dont l’impartialité est mis en doute a un préjugé évident contre Jeremy Hammond, comme en témoigne ses déclarations au cour de l’audience.

Dans l’intérêt de la justice, le public et les médias doivent exiger que la juge Preska se retire ! Sans une justice libre et impartiale : ni nos personnes, ni nos droits, ni notre propriété ne peuvent être protégés.

Anonymous Solidarity Network

Le 25 janvier 2010, un Boeing 737 de la compagnie Ethiopian airlines (vol ET-409 Beyrouth/Addis Abeba) s’est abîmé en mer quelques minutes après son décollage, en pleine tempête, de l’aéroport de Beyrouth, à 02h30 locales (00h30 GMT), avec 90 personnes à bord, dont 54 libanais. Aucun survivant n’a été retrouvé.

Un homme inspecte les debris du crash de l'avion d'ethiopian airlines sur une plage de la cote libanaise le 25 janvier 2010

Un homme inspecte les debris du crash de l’avion d’ethiopian airlines sur une plage de la cote libanaise le 25 janvier 2010

Trois jours après le crash, les boites noires de l’appareil ont été localisées à environ 10 kilomètres à l’ouest de l’aéroport, selon le rapport final et officiel de l’enquête, le crash est dû à une erreur de pilotage, les conclusions de ce rapport ont été rejetées par la compagnie éthiopienne. La compagnie a affirmé dans un communiqué signé par son vice-président des opérations de vol, Desta Zeru et réalisé sur la base de témoins visuels, qu’un sabotage, foudre ou tirs pouvaient être à l’origine du crash, car l’avion s’est désintégrée en vol à cause d’une explosion.

Cette hypothèse est confirmée par un des émails de Stratfor – récupérés par les hackers d’Antisec et publiés par Wikileaks -, l’email avec l’ID 85813, échangé entre Antonia Colibasanu et le service des analyses de la société le 10 février 2010 révèle que les services de renseignement militaire libanais ont estimé que l’avion était sabotée par le Mossad, la source interrogée par Antonia Colibasanu (une source fiable et travaille pour les services de renseignement militaire libanais) a affirmé que le Mossad avait saboté l’avion pour assassiner le cousin de Hassan Nasrallah Hashim Saifeddine, car il croyait que ce dernier figurait parmi les passagers de l’avion.

INSIGHT – Plus d’informations sur le crash de l’avion éthiopien et l’histoire de sabotage

Le document original du site Wikileaks est accessible ici.

Email-ID 85813
Date 2010-2-10 16:40:01
De colibasanu@stratfor.com
À analysts@stratfor.com
Listname mailto:analysts@stratfor.com

PUBLICATION: background/analysis

ATTRIBUTION: Source de STRATFOR

DESCRIPTION DE LA SOURCE: Renseignement militaire libanais

FIABILITÉ DE LA SOURCE: B

CREDIBILITÉ DE L’ELÉMENT: 3

DISTRIBUTION SUGGÉRÉ: analystes

GESTIONNAIRE DE SOURCE: Reva

** Il se passe quelques choses de plus ici que l’histoire d’erreur de pilotage. Cette source était fiable dans le passé.

L’analyse initiale de la boite noire récupérée du jet éthiopien n’a pas montré une erreur de pilotage, comme suggéré précédemment par les médias libanais. La communauté des services de renseignement libanais estime que l’avion a été sabotée par le Mossad. À son avis, c’était la première frappe dans la prochaine guerre entre Israël et le Hezbollah. Il dit que les israéliens ont agi selon une fausse croyance que le cousin de Hassan Nasrallah Hashim Saifeddine figurait parmi les passagers de l’avion.

Saifeddine est largement considéré comme le vrai homme numéro deux du Hezbollah. Ma source dit qu’il semble que les israéliens veulent se débarrasser des têtes du Hezbollah avant la guerre, afin qu’ils puissent perturber ses commandes et démoraliser ses subordonnés.

Les libanais sont confrontés à un dilemme. Ils ne peuvent pas admettre que la bombe a été plantée dans l’avion à l’aéroport de Beyrouth, car ça révèle l’ampleur du laxisme de la sécurité. Quand j’ai parlé à la source à ce sujet, il m’a rappelé le cas du crash d’Egyptair en Amérique du Nord en 1999. Les autorités égyptiennes n’ont pas permis aux États-Unis de révéler publiquement le résultat de l’enquête qui signalait un crash suicidaire du pilote Al-Battuti.

31Octobre 1999 : vol 990 Egyptair, un Boeing 767 de la compagnie Egyptair s’abîme en mer au large de la côte est des États-Unis avec 217 personnes à bord. Peu après le décollage de New York, le deuxième copilote demande avec insistance à remplacer le premier copilote avant l’heure prévue puis, peu après, le commandant de bord l’aurait laissé seul au poste de pilotage. Ce dernier aurait alors volontairement coupé le pilote automatique et prononcé plusieurs fois « I rely on God (je m’en remets à Dieu) ». Lorsque le commandant de bord parvient enfin à revenir dans le cockpit, il rattrape l’appareil qui descendait en piqué, mais le copilote avait coupé les moteurs. Le Boeing fait une chute de 33 000 pieds (environ 10 000 m) en 83 secondes puis est pulvérisé à la surface de la mer. Il n’y a pas de survivant. Un défaut des rivets de la gouverne de profondeur est attesté (des modifications ont dû être réalisées sur plusieurs appareils en service) mais il n’expliquerait pas tout. L’hypothèse du suicide du copilote est retenue par le bureau américain d’enquête et contestée par la partie égyptienne. Ce suicide pourrait être lié à l’interdiction pour le copilote de retourner à nouveau aux États Unis, interdiction prononcée la veille par le chef pilote à la suite d’une affaire de mœurs, la frustration du copilote de n’avoir jamais été promu commandant de bord à quelques mois de sa fin de carrière est également avancée.

Source

L’avion s’est explosé en plein vol. Une erreur de pilotage aurait provoqué une perte de l’équilibre et un crash en mer. Veuillez noter que le mot « une possible erreur de pilotage » a refait surface juste après que le ministre de la santé parlait d’une explosion. Tard, il a dû émettre une clarification que l’explosion n’était pas nécessairement le résultat d’une action militaire. Notez qu’il a utilisé «nécessairement» alors qu’il pouvait simplement l’exclure. Le ministre de la santé a apparemment perdu son sang froid et a mentionné «explosion» quand un des proches des passagers provoquait des troubles et insistait de voir les corps des morts. Il leur a dit qu’il y avait pas de corps, mais seulement des morceaux de chair.