Déjà 20 années passaient, et les Algériens ne savent pas pourquoi, et qui a tué qui, ils ne savent même pas qui étaient les vrais responsables des violences qui ont secoué le pays durant la décennie sanglante au lendemain de l’interruption du processus électoral et la dissolution du parti islamiste (le FIS), Ils savent seulement que plus de deux cents milles Algériens ont retrouvé la mort, d’autres milliers ont disparu, des milliards de dollar de dégâts matériels et un nombre terrifiant de blessés, ils savent aussi que les terroristes abattus ou arrêtés étaient responsables des souffrances des Algériens, mais ils étaient pas les seuls.
Depuis quelques jours, un communiqué signé par El Hachemi Sahnouni, un des fondateur de l’ex FIS et Abd El Fetah Zeraoui, militant du même parti islamiste affirme que le président de la république Abdelaziz Bouteflika va bientôt gracier les détenus islamistes condamnés et compris les idéologues du mouvement Djihadiste en Algérie, selon El Hachemi Sahnouni, « Les détenus islamistes seront bientôt libérés, notamment ceux qui ont été arrêtés en 1991 et 1992, sauf ceux qui sont impliqués dans les attentats à la bombe et les viols. Tous les autres seront libérés, … Nous savions depuis quelques temps déjà que le président allait signer un décret pour libérer les détenus islamistes. Cela se confirme de jour en jour ».
Une initiative qui confirme encore une autre fois la politique de l’impunité et de l’injustice suivie par le président Algérien Bouteflika et son régime depuis 1999, un régime qui veut à tout prix enterrer la vérité sur ce qui s’est passé réellement en Algérie durant les années 90, et empêcher les autres de la chercher, en imposant des lois tel que l’article 46 de l’ordonnance du 27 février 2006 appliquant la charte pour la paix et la réconciliation nationale, qui prévoit des peines de prison pour les personnes jugés d’avoir utiliser les blessures de la tragédie nationale pour porter atteinte aux institutions de la République algérienne, nuire à l’honorabilité de tous ses agents ou ternir l’image de l’Algérie sur le plan international malgré les critiques des organisations de protection des droits de l’homme tel que Amnesty.
Personne ne peut comprendre pourquoi l’état Algérien veut instaurer une amnistie générale à des criminels déjà condamnés par la loi, une chose est sure, la paix ne peut jamais être réalisée en imposant le silence et l’impunité, la paix est basée sur le droit à la vérité et le droit de l’accès à la justice qui devra se faire tôt au tard pour toutes les victimes et eux seuls et nuls autres ont le droit de pardonner, et sans leurs demander d’oublier, car dans le cas contraire, l’Algérie se dirige directement vers un état d’injustice ou règnent la violence et les règlements des comptes entre victimes d’un coté et terroristes, égorgeurs, violeurs, voleurs, …….. de l’autre coté.