Articles Tagués ‘armée’

Le site de l’agence d’intelligence stratégique, Stratfor a fait l’objet d’une cyber attaque des Anonymous ce samedi 24 décembre dans le cadre de l’opération #AntiSec, en plus du site de l’entreprise défacé, les hacktivistes Anonymous ont publié dans un Pastebin la liste « secrète » des clients privés de la firme Stratfor comme l’armée américaine, Bank of America, la police de New York ou encore Aljazeera English accompagné du message suivant « Serait-ce la “liste des clients privés” de Stratfor? Et quel genre d’infos pensez-vous que nous avons sur eux? (Could this be Stratfor’s « private client list »? And what kind of info do you think we have on them?) #Antisec #lulzxmas ».

Capture d'écran du site de Stanfor, prise le 25/12/2011 à 22h00 GMT

Capture d’écran du site de Stratfor, prise le 25/12/2011 à 22h00 GMT

Mirroir du site piraté est accessible ici.

Et ici pour consulter le pastebin publié par Anonymous.

Capture d'écran du site défacé

Capture d’écran du site défacé

Les hacktivistes anons ont publié sur le site de l’agence, une fois saisi, la video d’Anonymous lulzxmas, l’intégralité de « L’Insurrection qui vient  (The Coming Insurrection)» (un essai politique publié en 2007 et attribué à Julien Coupas dans l’affaire des sabotages SNCF en 2008) dans sa version anglaise,des extraits d’une correspondance mail du directeur de la technologie de Stratfor Franck Ginac, son numéro de carte de crédit et son numéro de téléphone.

Le patron de Stratfor, George Friedman, a rapidement réagi par l’envoi d’un email à ses clients dans lequel il précise que l’agence prenne très au sérieux « cet incident », que l’entreprise Stratfor donne beaucoup d’importance à ses relations avec ses clients, en particulier, la confidentialité de leurs données, Friedman a ajouté que l’agence collabore étroitement avec les forces de l’ordre dans leur enquête afin d’identifier les individus responsables.

Voila l’intégralité de l’email : (En anglais).

Joyeux Noël et bonne année.

W

Lors d’un colloque organisé par l’agence du département de la Défense des États-Unis chargée des projets de recherche avancée de défense (DARPA « Defense Advanced Research Project Agency ») à Washington le 7 novembre dernier, Regina E Dugan, directrice de l’Agence DARPA à estimé que le gouvernement américain a l’intention de se concentrer sur la création de nouvelles armes électroniques, offensives et défensives, pour mener des cyber-guerres contre des réseaux informatiques ennemis.

Regina E Dugan

Regina E Dugan

« Les cyber-attaques ne menacent pas simplement nos données informatiques. Elles menacent en réalité toutes nos installations et notamment notre réseau informatique militaire. … Le gouvernement américain a besoin de « solutions meilleures et plus nombreuses » pour protéger le pays de cyber-attaques et devrait investir plus d’argent en outils offensifs et défensifs » », quelques extrait des déclarations de Regina E Dugan, lors du colloque du DARPA.

Regina E Dugan a souligné que les recherches de l’agence DARPA ont conclu que les efforts du gouvernement américain pour sécuriser le cyberespace étaient nécessaires mais restent insuffisantes en face des risques cybernétiques croissants qui menacent le pays, l’agence du Pentagone recommande de pratiquement doubler les crédits alloués à la recherche en matière de cyber-attaques, pour les porter à 208 millions de dollars, contre 120 millions actuellement et encourage le gouvernement américain à adopter de nouvelles armes et tactiques, elle a ajouté que la DARPA a recruté une équipe cybernétique composé des meilleurs spécialiste, l’élite de la cyber communauté « white hat hackers », chercheurs et professionnels du milieu pour faire face aux nombre croissant d’attaques informatiques et du nombre de pays qui se dotent d’un arsenal défensif.

Ces avoues interviennent quelques mois après les déclarations du secrétaire à la Défense Leon Panetta devant la commission de la Défense du Sénat, et la demande du sénateur républicain John McCain d’instaurer une commission chargée de la cyber sécurité et les fuites de renseignement électronique.

Ici pour consulter les extraits du discours de Regina E.Dugan, directeur de la DARPA.

« Les exportations d’armes vers des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du nord illustrent l’insuffisance des contrôles de trafic d’armes (Arms Transfer To The Middle East And North Africa « MENA »: Lessons For An Effective Arms Trade Treaty) » est le titre du nouveau rapport publié ce mercrdi 19 octobre par l’organisation non gouvernementale, Amnesty International. Le rapport composé de 100 pages se penche sur les transferts d’armes effectués vers les pays répressifs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord avant les soulèvements de leurs peuples durant l’année 2011 tels que, l’Égypte, Bahreïn, la Libye, la Syrie et le Yémen depuis 2005.

Rapport d'Amnesty International

Photo prise par : © Peter Macdiarmid/Getty Images – Violents affrontements entre les forces de police et les manifestants anti gouvernement près de la mosquée d’El Istikama à El Giza, Le Caire, Egypt.

Les rédacteurs de ce rapport ont compilé entre les données des Nations Unis, l’Union Européenne et les ressources Nationales pour identifier les fournisseurs d’armes (Un pays comme la Russie ne publie pas de rapport annuel sur ses exportations d’armes, ce qui signifie que les transferts de ce type dans la région ne peuvent être quantifiés), les chiffres ont montré que les pays qui sont devenus actuellement très solidaire avec la population de du monde arabe comme l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, les États-Unis, la France, l’Italie, la République tchèque, le Royaume-Uni et la Russie, étaient les principaux fournisseurs d’armes  aux gouvernements dictatoriaux des cinq pays cités dans le rapport, le tableau suivant montre pour chaque pays qui étaient les principaux fournisseurs d’armes (pour quelques pays comme El Bahreïn et le Yémen, ils le sont toujours) :

« Au moins 20 États ont vendu et fourni des armes légères, des munitions, du gaz lacrymogène, des agents antiémeutes et d’autres équipements à l’Égypte, les États-Unis en tête avec des livraisons d’un montant de 1,3 milliards de dollars annuels (soit un peu plus de 940 millions d’euros). Ses autres fournisseurs incluent l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, l’Italie et la Suisse. …Les forces de sécurité égyptiennes et bahreïnites ont utilisé un grand nombre de fusils, avec des conséquences dévastatrices et meurtrières. »

« Au moins 11 États ont fourni au Yémen une assistance militaire ou autorisé l’exportation d’armes, de munitions et d’équipements associés vers ce pays, où quelque 200 manifestants ont perdu la vie en 2011. Ceux-ci incluent l’Allemagne, la Bulgarie, les États-Unis, l’Italie, la République tchèque, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie et l’Ukraine. »

Malgré les mesures prises par la communauté internationale cette année afin de limiter les exportations d’armes vers les 5 pays cités dans le rapport.  L’organisation a cependant rappelé que les protocoles en vigueur visant à réguler les exportations d’armes n’ont pas permis d’empêcher les transferts, par exemple, malgré la répression brutale qui continue à viser les manifestants, la communauté internationale n’a pas pris de mesures fortes pour mettre un terme aux transferts d’armes vers le Yémen.

Les recherches de l’ONG « Amnesty International » ont mis en évidence l’échec total des mesures de contrôle existantes concernant la vente d’armements, ainsi que la nécessité d’un traité sur le commerce des armes prenant pleinement en compte le besoin de respecter les droits humains, certains pays comme la Russie ne publie pas de rapport annuel sur ses exportations d’armes (Selon les recherches de l’ONG, 10 % des exportations d’armes de la Russie seraient à destination de la Syrie), ce qui signifie que les transferts de ce type dans la région ne peuvent être quantifiés.

Zoom sur le trafic d’armes vers la Lybie : les fournisseurs ont été payés deux fois !

Une grande partie de ce rapport (presque 17 pages) est consacré à la Lybie, le rapport a identifié 10 États – dont l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, l’Italie, le Royaume-Uni et la Russie – dont le gouvernement a autorisé la vente d’armements, de munitions et d’équipements associés au régime répressif du colonel Mouammar Kadhafi, en Libye, depuis 2005.

 « Des bombes à sous-munitions et des projectiles de mortier MAT-120 de fabrication espagnole, pour lesquels une licence d'exportation a été octroyée en 2007, ont été retrouvés à Misratah par les chercheurs d’Amnesty International lorsque les forces du colonel Kadhafi pilonnaient cette ville, ….. Ces équipements sont désormais prohibés par la Convention des Nations Unies sur les armes à sous-munitions, que l'Espagne a signée moins d'un an après avoir fourni des sous-munitions à la Libye. »

« Des bombes à sous-munitions et des projectiles de mortier MAT-120 de fabrication espagnole, pour lesquels une licence d’exportation a été octroyée en 2007, ont été retrouvés à Misratah par les chercheurs d’Amnesty International lorsque les forces du colonel Kadhafi pilonnaient cette ville, ….. Ces équipements sont désormais prohibés par la Convention des Nations Unies sur les armes à sous-munitions, que l’Espagne a signée moins d’un an après avoir fourni des sous-munitions à la Libye. »

Durant le conflit, les forces du colonel Mouammar Kadhafi ont commis des crimes de guerre et des violations susceptibles de constituer des crimes contre l’humanité, ces forces ont utilisé des armes lourdes tels que les chars, les bombes à sous-munitions, les mines anti-personnel et les roquettes Grad contre les forces du CNT en pleine zones surpeuplés comme Misratah, ces roquettes conçues pour frapper sans discrimination et largement utilisées par les deux camps ont causé des dégâts humaines et matériels importants.

Avertissement : les vidéos suivantes, prise après la chute de Tripoli comportent des scènes sensibles.

Selon le rapport, la France et le Qatar, ont fourni à plusieurs reprises des armes aux forces de l’opposition pendant le conflit, un haut diplomate français a déclaré que l’aviation militaire française a délivré une cargaison d’armes à des civils libyens et que ces civils étaient sur le point d’être massacré par les forces pro Kadhafi. Une autre cargaison d’armes en provenance de Qatar (de fabrication française) a été délivrée aux forces du CNT, selon un chercheur de l’ONG, les autorités Qatarienne ont fourni des munitions à l’opposition depuis le début du moi d’avril dernier.

Malgré l’embargo sur les armes appliqué sur la Lybie depuis le 26 février 2011, la chine a proposé au régime de Muammar Kadhafi une offre d’armes et de munitions d’un montant de 200 millions dollars, ces négociations secrètes ont fait l’objet d’une enquête publié par le journal canadien The Globe and Mail le 2 septembre 2011.

Le rapport complet d’Amnesty International sur les exportations d’armes vers des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du nord (en anglais) est accessible ici

Des relations controversés entre le régime de Mouammar Kadhafi et l’occident avant le conflit libyen.

Des documents découverts le 3 septembre 2011 par Human Rights Watch à Tripoli et publié le 9 septembre dernier fournissent de nouveaux détails sur l’étroite coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et les services de renseignements libyens relatifs au transfert de personnes suspectées de terrorisme.

Une capture d’écran d’un des documents secret adressé à Musa Kousa -le chef des services secrets libyenne- et publié par Human Rights Watch le 9 septembre 2011.

Une capture d’écran d’un des documents secret adressé à Musa Kousa -le chef des services secrets libyenne- et publié par Human Rights Watch le 9 septembre 2011.

Les documents trouvés à Tripoli montrent que les gouvernements américain (pendant le mandat du président George W. Bush) et britannique ont cherché à obtenir des promesses de traitement humain d’un gouvernement pourtant bien connu pour pratiquer la torture. Compte tenu du bilan de Mouammar Kadhafi en matière de torture et de mauvais traitements.

Ici pour consulter le document américain publié par Human Rights Watch.

El Gaddafi est mort.

Publié: octobre 20, 2011 par W dans L'actualité
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Une source du CNT libyen a annoncé aujourd’hui la mort de l’ancien guide Libyen, le colonel Maamar El GadhDfi près de sa ville natale de Syrte (Est de Tripoli), une information confirmé par Le président du conseil militaire de Tripoli Abd El Hakim Belhadj.

Belhadj à affirmé à la chaine Qatarienne Aljazeera (une information relayé par Reuters) qu’El Gaddafi a succombé aux blessures à la tête et aux jambes causés par une attaque aérienne de l’Otan alors qu’il tentait de fuir la ville de Syrte.

Plusieurs pages facebook appelant le peuple algérien à se révolter ce 17 septembre contre le régime de Bouteflika ont apparu depuis la chute du dictateur libyen Maamar El Ghadafi, c’était clair que ces pages « en général rédigées en langue arabe » été lancés par des internautes libyens pour dénoncer « selon leur point de vue » la complicité du gouvernement algérien avec le régime criminel libyen. Parallèlement, d’autres pages pro-régime algérien ont immergé le net, ces pages qui regroupent les mêmes fans et transmettent les mêmes messages pro Bouteflika (tels que ; l’Algérie n’est pas la Libye, La Tunisie, ou Égypte, les révolutionnaires sont des traitres, Ne touche pas à mon bled « l’Algérie », la  révolution va encourager le chaos et le terrorisme, ….) n’étaient qu’un début d’une salle guerre électronique.

Les fans de ces pages « en général des adolescents (entre 13 et 18 ans), clairement manipulés » ont ciblé, attaqué et piraté plusieurs pages et comptes facebook des internautes opposants au pouvoir algérien, parmi lesquels on cite la page « Boutef dégage, ouyahia dégage, généraux dégagez » qui regroupe plus de 4500 fans, ces hackers « surnommé Team Hourrass El Jazair (les protecteurs de l’Algérie) »  ont inondé la page, une fois sous leur contrôle par des publications et commentaires pro-régime et même pro Ghadafi accompagnés d’insulte et même des menace avec une vulgarité choquante.

« Celui qui veut faire la révolution, il le fera chez sa sœur, on n’a pas besoin de violence, celui qui va sortir le 17 septembre on va le faire enculer », voila un exemple des citations publiés par le nouveau admin de cette page. « Eux, ils vont sortir pour faire la révolution, et nous, nous allons sortir pour les faire enculer », ce n’est qu’un exemple des commentaires d’un très respectueux patriote algérien, « aka ; Pchichi MkaLchinah ».

Une autre capture d’écran montre la réponse du hacker à un commentaire hostile au pouvoir « Mohamed, dommage que tu porte ce nom, c’est clair que tu es un homosexuel en relation sexuelle avec des juifs ».

Une autre capture d’écran montre la réponse du hacker à un commentaire hostile au pouvoir « Mohamed, dommage que tu porte ce nom, c’est clair que tu es un homosexuel en relation sexuelle avec des juifs ».

Au moment ou la réception de la chaine de télévision Aljazeera était brouillé, sa page facebook a fait elle aussi l’objet d’une violente attaque informatique, ces « cyber baltaguis » ont essayé de submerger la page par un maximum de publications et commentaires pro Bouteflika et hostiles aux gouvernement Qatarien, aux pays arabes touchés par le mouvement des révolutions tels que la Lybie et l’Egypte, et à l’opposition algérienne, (plus de 400 commentaires par minute) afin de bloquer cette page qui regroupe plus d’un million et demi million de fans.

« L’administration de la page facebook de la chaine Aljazeera informe ses généreux amis que la page subit des attaques …… en publiant des milliers de commentaires aléatoires, vulgaires et hostiles…… »

« L’administration de la page facebook de la chaine Aljazeera informe ses généreux amis que la page subit des attaques …… en publiant des milliers de commentaires aléatoires, vulgaires et hostiles…… »

Cette capture montre le message suivant « Avertissement au peuple algérien, voila le scénario de la chaine Aljazeera pour déstabiliser l’Algérie, des cellules terroristes vont ouvrir le feu sur les manifestants pour faire croire à l’opinion local et international que c’était un acte du gouvernement algérien, et pour s’assurer que le pays ne sombre pas dans chaos, éviter mes frères et sœurs de participer dans ces manifestations… ». Ce message a été capturé du mur de la page d’Aljazeera.

Cette capture montre le message de désinformation suivant « Avertissement au peuple algérien, voila le scénario de la chaine Aljazeera pour déstabiliser l’Algérie, des cellules terroristes vont ouvrir le feu sur les manifestants pour faire croire à l’opinion local et international que c’était un acte du gouvernement algérien, et pour s’assurer que le pays ne sombre pas dans chaos, éviter mes frères et sœurs de participer dans ces manifestations… ». Ce message a été capturé du mur de la page d’Aljazeera.

Quelques heures après le lancement de l’attaque, la page principale de la chaine Aljazeera, est devenue inaccessible (uniquement en Algérie), «  la page est toujours inaccessible, par contre elle est accessible en France et dans tous les autres pays du monde, information confirmée par plusieurs internautes », d’autres fausses pages surnommé « Aljazeera » ont apparu sur le net pour donner l’impression aux internautes algériens que la page d’Aljazeera est piratée.

« Une capture d’écran d’une des faux pages créés par ces groupes pro régime algérien »

« Une capture d’écran d’une des faux pages créés par ces groupes pro régime algérien »

A la recherche d’un écho médiatique, ces mêmes groupes (tel que l’armé électronique algérien) ont créé une page sous le nom de « Anonymous Algérie (Algeria) », les admins de cette page avaient un seul but (utiliser le nom du collectif anonymous pour regrouper le maximum d’internautes algériens « en général ceux qui soutiennent les actions d’anonymous » afin d’attaquer le siteweb d’aljazeera en premier lieu, France 24, alarabiya et toutes autres médias qui ne partagent pas leurs soutient au régime algérien par la suite),  une attaque par déni de service distribué « DDoS » (en utilisant le programme Low Orbit Ion Cannon -LOIC- le même programme utilisé par anonymous) été prévu pour le 6 Septembre contre le site web d’Aljzeera.

« Cette publication capturé de la page du groupe (armé électronique algérien, un groupe d’hacker loyal au gouvernement algérien), montre que ce groupe a voulu utilisé le nom d’anonymous pour regrouper le maximum d’hackers algériens afin de réussir leurs frappe,  l’attaque a échoué, le site était opérationnel durant toutes la nuit du 6 au 7 septembre ».

« Cette publication capturé de la page du groupe (armé électronique algérien, un groupe d’hackers loyal au gouvernement algérien), montre que ce groupe a voulu utilisé le nom anonymous pour regrouper le maximum d’hackers algériens afin de réussir leur frappe, l’attaque a échoué, le siteweb était opérationnel durant toute la nuit du 6 au 7 septembre ».

Des anons liés à l’#Op Algeria ont essayé d’expliquer à ces faux anons qu’Anonymous ne tolère pas une attaque contre les médias et la liberté d’expression, qu’Anonymous a toujours soutenu les peuples dans leurs combats contre la censure et l’oppression, et qu’anonymous ne soutient pas les gouvernements, mais toutes leurs publications et commentaires sur les pages susdites  ont été supprimés.

 Cet article a été envoyé par mail à l’operation leakspin qui a décidé de publier cet article d’opinion:
 
L’Algérie, c’est entendu, est un pays « riche ». Hydrocarbures, potentiel touristique, pêche : comment se fait-il que ce pays soit au 84è rang pour l’indice de développement humain ? Pour le taux de mortalité des moins de cinq ans ? Pourquoi parle-t-on d’un taux de chômage tournant autour de 30% quand le ministère du Travail annonce 11% ? Comment lier ces « performances » aux explications du département d’Etat américain : « parmi les principaux problèmes de droits humains [en Algérie] figurent les restrictions sur la liberté de réunion et d’association » ?
Cet article a pour objectif de donner, de manière rapide, une perspective historique sur le handicap dont souffre l’Algérie : la confiscation du pouvoir par une classe de militaires prêts à violer les droits de l’homme pour rester au sommet de la hiérarchie politique. Cette classe a intérêt à ce que l’information ne circule pas, en Algérie comme entre l’Algérie et l’extérieur, et doit entretenir l’ignorance pour survivre.
Quel est le point commun entre tous les présidents algériens depuis l’indépendance ? Tous, à l’exception de Mohamed Boudiaf (à la tête du Haut Comité d’Etat en 1992) sont des gradés de l’Armée Nationale Populaire, ex-ALN : du colonel Houari Boumediene au commandant Aziz Bouteflika. Cette catégorie de dirigeants, s’appuyant sur leur légitimité de moujahids et sur le fait que l’armée est le seul groupe à s’être structuré et renforcé pendant la guerre, est plus restreinte que le FLN. Le FLN par définition reste un front, rassemblant des sensibilités différentes, source de tensions. Mohamed Boudiaf, un des cadres dirigeants du FLN au début de la guerre d’indépendance, ministre d’Etat du gouvernement provisoire, est par exemple en désaccord avec Ben Bella dès juillet 1962, ce qui lui vaudra une condamnation à mort en 1964 et un exil jusqu’en 1992.  
Délimiter cette classe dominante, au cœur des affaires et de la vie politique an Algérie, n’est donc pas facile, mais faisable : il s’agit de quelques généraux d’état-major, placés au gouvernement, dans les instances militaires les plus puissantes. Un autre exemple : qui dirige le puissant Département du Renseignement et de la Sécurité créé en 1990 ? Un certain Mohamed Mediène. Ce général est resté très discret en politique. Selon Bakchich c’est Mediene qui  est à l’origine de la destitution et la mise sous contrôle judiciaire de Mohamed Meziane, président de la Sonatrach (120 000 salariés, 98 % des exportations algériennes, l’équivalent de 60 % des recettes budgétaires de l’Etat) en 2010. Selon Bakchich encore, « à travers le président de la Sonatrach, c’est le ministre du Pétrole, proche de Bouteflika, Chakib Khelil, qui est désormais dans le collimateur », ce qui démontre la puissance de la nébuleuse  militaire, non épargnée par les dissensions, qui dirige l’Algérie depuis 1962. D’ailleurs, Mediene n’est qu’un exemple : Bouteflika, Nezzar, sont d’autres noms à retenir si on s’intéresse au clan au pouvoir.
Toujours dans une perspective historique, la « caste » se maintenait, dans les années suivent l’indépendance, en utilisant son « aura », sa légitimité, intervenant dans tous les domaines, engrangeant les premiers fruits de l’exploitation des hydrocarbures. Le mécontentement de la population devenant trop explosif pour ce groupe privilégié, il a fallu organiser une parodie de démocratie à partir de 1988: le régime, selon Paul Balta, spécialiste de la Méditerrannée, reste en fait « présidentiel » et le président un militaire, malgré un multipartisme de façade. En parallèle, le pouvoir a été accusé de recourir à tous les moyens possibles pour se maintenir. L’entretien mal maîtrisé d’ennemis, à la fois pour obtenir le soutien de pays Occidentaux soucieux de participer à la lutte contre le terrorisme, et profiter de la guerre pour éliminer des opposants, aurait été un outil auquel Mediene aurait eu recours. Il est à ce propos inutile de rappeler le bilan des années noires, le résultat mitigé de la politique de concorde nationale et la persistance des attentats.
Entretenir l’ignorance et l’opacité est en effet, finalement, dans l’intérêt des quelques généraux aux avoirs démesurés à la tête du pays. L’opacité concernant les massacres des années 90, concernant l’attribution des marchés publics comme pour le projet de l’autoroute Est-Ouest, restreignant la liberté économique des Algériens et profitant, l’opacité sur les procédures administratives, encourageant la corruption, sur l’utilisation de la rente gazière, l’opacité sur la répression pour éviter que la contestation se répande –rappelons que les Algériens n’ont pas attendu, en Kabylie ou ailleurs pour se révolter ; profitent aux généraux.
Comment cette ignorance est-elle entretenue ? D’abord en négligeant l’éducation : un secteur en perpétuel chantier, sans moyens, comme le prouvent les grèves permanentes des professeurs. Ensuite, en étouffant le plus discrètement possibles tous les acteurs de la société civile susceptibles d’apporter une information offrant des perspectives à la population. Si l’on prend l’exemple des partis, le Département d’Etat américain note en avril 2010 que «parmi les principaux problèmes de droits humains figurent les restrictions sur la liberté de réunion et d’association, qui ont considérablement affaiblis les activités des partis politiques et la capacité des citoyens à changer le gouvernement de manière pacifique à travers des élections». Par ailleurs, il n’est pas besoin de résumer les pressions et procédés, mise en évidence dans des câbles diplomatiques, utilisés pour présenter la dernière élection comme démocratiques : fausses images, réunions préparées avec les observateurs.
Les médias traditionnels, qui se sont parfois montrés critiques, ne sont pas épargnés : toujours selon le rapport du Département d’Etat américain, « le gouvernement contrôle ainsi la plus grande source de revenus pour la plupart des journaux et utilise ce contrôle pour orienter le contenu dans la presse».
La « caste » a donc changé de stratégie depuis 1962 : des exactions menées par l’armée et coups d’états (1965), à une démarche plus discrète de domination économique et d’étouffement du jeu démocratique. La vingtaine de généraux au pouvoir est de plus en plus contrainte par une perte de légitimité auprès des plus jeunes (qui n’ont pas connu la guerre d’indépendance), une situation sociale explosive  et l’émergence de nouveaux médias. Son seul rempart : le désintérêt de toutes les opinions publiques – le ministre de la solidarité nationale annonçait 7 millions d’algériens à l’étranger en 2008 – nourri par le manque d’information et un flou volontairement maintenu. L’information libre est plus que jamais une nécessité.