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Une nouvelle entrave aux droits d’expression vient d’être signalée en Algérie, Bendali Sidahmed Fethi, un jeune journaliste d’investigation indépendant, est attaqué par le directeur de la résidence d’état du Sahel (Club des pins) pour diffamation dans un texte qu’il n’a jamais publié, selon Fethi Bendali, Hamid Melzi, connu aussi comme le prince de club des pins, voulait l’attaquer parce qu’il a seulement mis la main sur des preuves et des témoignages accablants et qui peuvent le condamner dans des affaires de corruption, de malversations, de détournement et d’abus de pouvoir.

Le prince de club des pins , Melzi , s’attaque aux journalistes qui le dénoncent.

Le tribunal de Chéraga vient de renvoyer l’affaire qui devait opposer le directeur du club des pins à un journaliste. La juge qui doit statuer sur cette affaire a exigé la présence de Hamid Melzi, ce dernier accuse notre confrère de diffamation, alors que lors de l’instruction le journaliste en question avait fournit aux juges d’instruction qui s’occupaient de cette affaire, la preuve que le papier avec lequel la plainte a été déposée a été falsifie. Malgré cela l’affaire a était renvoyé devant le tribunal de Chéraga. Lorsque la juge a prononcé le renvoi pour le 15 de ce mois des incidents on éclatés dans la salle d’attente du tribunal une personne se faisant passer pour Le fils de Melzi alors qu’il n’est que le chargé du contentieux de la résidence D’état du Sahel, il a préféré usurper l’identité du fils du concerné afin d’intimider l’avocat du journaliste. Il ne sait pas arrêter là puisqu’il a continué en proférant des menaces sur le journal en lui signifiant que son intégrité physique serait très gravement menacée s’ il réédité un autre écrit.

Le journaliste en question s’appelle Fethi Bendali il exerce le métier depuis plus de 10 ans il est également le fils d’un très grand journaliste sportif algérien en la personne de redouane Bendali. À la sortie du tribunal notre confrère nous dira qu’il est très peigné par la situation qu’il vit depuis plusieurs mois alors qu’il est innocent qui n’a jamais écrit d’article sur le concerné, avant de rajouter « mon seul tort est d’avoir mis la main sur ce qu’il ne fallait pas enfin il ne fallait pas pour eux mais pour le peuple algérien et pour une Algérie scène démocratique et libre il le fallait, mon métier me l’impose, mes convictions aussi. J’ai des preuves et témoignages accablants, mais je n’ai rien écrit encore enfin si mais rien publié encore. je le ferai une fois cette affaire terminée . Et j’exercerai mon métier jusqu’à la fin de mes jours,!

j’ai 28 ans je suis marié et j’aimerais que mes enfants grandissent enfin dans un pays libre démocratique est un pays de justice. de toutes les manières j’ai confiance en la justice algérienne et j’ai confiance en mon président de la république et vive l’Algérie » voilà dans quel état d’esprit été notre confrère. Pour notre part nous espérons vraiment que toute la confrérie sera présente le 15 au tribunal de chéraga pour ce face-à-face entre Melzi et la presse algérienne.

Mourad Aknoun

Source dzactiviste.info.

Le journaliste Fethi Bendali interviewé par DzWikileaks.

Fethi Bendali

Fethi Bendali

Dans un interview accordé à DzWikileaks ( PARTAGEZ au maximum SVP )
Fethi Bendali : Je compte sur le soutien des Algériens dans mon affaire de justice contre Melzi , le prince de Club des Pins .

– Présentez-vous aux membres de notre page :

Je m’appelle Bendali Sidahmed Fethi, je suis journaliste depuis plus de 10 ans, j’ai travaillé à la radio Algérienne , radio Bahdja ou encore radio Algérie international,dans la presse écrite aussi au niveau du monde d’aujourd’hui ou encore le temps d’Algérie. Actuellement je suis journaliste d’investigation indépendant , j’avais l’intention de créer ma propre radio mais c’est à ce moment-là que cette affaire est apparue.

– Qui est Melzi ?

Alors je ne saurais vous dire qui était Melzi avant mais maintenant je sais que c’est le directeur de la résidence d’état du Sahel. Je sais qu’il est également le directeur de la société « SIH » société Hôtelière qui détient La bâtisse du Sheraton.

– Quelle est l’origine de votre affaire avec Melzi ?

Un jour ma tante me téléphone en me disant que les gendarmes du Club des Pins étaient venus chez elle pour me remettre une convocation de chez le juge d’instruction. C’est la que j’ai commencé à comprendre la manœuvre qu’essayait ( Melzi ) de faire à mon encontre, puisque je n’habite pas au domicile où la convocation est arrivée en plus avec une fausse affiliation.

Il m’attaque pour diffamation dans un texte que je n’ai jamais publié. N’ayant pas publié ce texte je me présente en bon citoyen.
chez le juge d’instruction. J’ai donné à ce dernier la preuve que j’étais innocent, il m’a tout de même renvoyé devant la cour .

Je ne peux pas vous donner plus de détails car le jugement se déroulera ce mardi ( 15 mai ) , après je vais parler en détail de ce qui s’est passé durant l’instruction et durant l’audience.

Mais la véritable origine de l’histoire avec Melzi, elle est simple , claire et nette , je suis journaliste donc il m’attaque avant que je ne puisse l’atteindre, avec l’enquête que je suis en train de faire, ou plutôt que j’ai faite.

– Avez vous des preuves sur ce que vous lui reprochez ?

D’abord excusez-moi de vous dire que ce n’est pas moi qui lui reproche, ça sera plutôt à la justice, je dirais même à tout le peuple algérien de lui reprocher les affaires sur lesquelles j’ai emmagasiné des preuves concernant des affaires de corruption , de malversations , de détournement , d’abus de pouvoir et bien d’autres griefs qui peuvent paraître insignifiantes.

Je vous rajoute que j’ai des preuves et même des témoins, qui sont prêts à venir témoigner face a la justice algérienne , si cette dernière leur ferra appel.

– Bénéficiez vous de soutien d’organisations ou syndicats des journalistes ou droits de l’homme ?

Oui justement Mr Yacine Zaid a pris attache avec moi, il est membre du syndicat des droits de l’homme et il m’a témoigné son plus profond soutien .

Concernant le syndicat des journalistes je vous informe que je vais leur envoyer dès demain ( lundi ) matin un fax pour leur demander leur soutien dans cette affaire .

Mais pour vous dire la vérité , le soutien vient plus du peuple Algérien , des commentaires sur les réseaux tels que le vôtre ou encore les pages d’amis ils partagent et ça me fait vraiment plaisir de voir que le peuple Algérien reste solidaire quand quelqu’un défend une cause pour une Algérie libre et sereine

– Qu’est ce qui vous a poussé à dénoncer Melzi ?

Je n’ai pas dénoncé Melzi je fais juste mon travail , j’ai fait une investigation sur Melzi comme j’ai fait d’autres investigations, il faut savoir qu’il y’a plein de gens que l’on devrait dénoncer, ce n’est pas le mot que l’on devrait présenter devant la justice plutôt, que la justice algérienne soit capable de juger ceux qui sont en train de manger le pain de nous tous , Algériens.

– Avez vous confiance en la justice Algérienne ?

J’ai confiance en la justice Algérienne , j’ai confiance en mon pays je sais que des personnes vont dire que je suis en train de dire ça parce que je vais passer devant la justice mais ais non c’est juste parce que j’ai confiance en l’avenir.

Parlez nous du procès qui vous attend ce mardi

Je ne peux rien vous dire pour le moment ,je n’ai pas droit de parler du procès avant que le jugement ne soit prononcé. Je peux seulement dire que Melzi doit venir, car la juge a demandé sa présence

Un mot pour les Algériens et ceux qui vous lisent ?

Avant de remercier tout ceux qui m’ont soutenu , ceux qui me soutiennent et tous ceux qui vont encore me soutenir ,
j’aimerais remercier surtout mon père,je pense que beaucoup de gens le connaissent , c’est le journaliste sportif Redouane Bendali.

Il a tout fait pour que je sois aussi journaliste et je le suis maintenant , mais j’ai préféré l’investigation , il me soutient énormément dans cette affaire de justice contre Melzi, mon père a travaillé pour l’État dans le seul journal qui existait il y’a 37 ans , je le remercie et je lui dis que je l’aime beaucoup.

Et pour Finir nous avons tous le devoir de dénoncer tout ceux qui volent notre pays et nous avons tous le devoir de nous rallier pour le construire , nous avons un des pays les plus riches , au moment où tous les pays du monde surtout de l’Europe et les États-Unis sont en train de couler nous avons beaucoup d’argent si nous avions juste des vrais dirigeants nous serions encore mieux que les Européens.

Source DzWikileaks.

Groupe de soutien.

Mise à jour : (Le procès renvoyé au 29 mai prochain)

Le procès opposant le directeur général de Club-des-Pins Abdelhamid Melzi au jeune  journaliste indépendant Fethi Bendali a été renvoyé par le président du tribunal correctionnel de Chéraga au 29 mai prochain suite à l’absence du plaignant.

Selon Fethi Bendali, (une information publiée par DzWikileaks): C’est l’avocate de Melzi qui a demandé le report du procès et elle avait sur elle l’article et et l’interview publié par la page d’information DzWikileaks le 14 mai 2012.

Human Rights Watch (HRW) a critiqué les autorités algériennes sur l’interdiction des manifestations publiques à Alger dans un communiqué de presse, intitulé « Algérie : Forte répression des manifestations à l’approche des élections » et rendu publique aujourd’hui le 9 mai 2012. L’ONG a rappelé que malgré la levée de l’état d’urgence, le gouvernement algérien continue l’interdiction « par la force » des rassemblements à Alger.

Communiqués de presse Human Rights Watch

Algérie : Forte répression des manifestations à l’approche des élections.

Mises en détention et autres tactiques visant à bloquer tout rassemblement dans la capitale.

(Paris, le 9 mai 2012) – Les autorités algériennes ont recouru à des arrestations, parmi d’autres tactiques, pour empêcher les gens de manifester dans la capitale pendant la période précédant les élections du 10 mai 2012, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les forces de sécurité continuent de placer en détention les gens qui essaient de manifester pacifiquement à Alger, dont au moins un candidat aux élections, et ont empêché des gens d’arriver jusqu’à la ville si elles les suspectaient d’avoir l’intention de manifester.

Le gouvernement a levé l’état d’urgence en février 2011. Les forces de sécurité, néanmoins, justifient leurs actions en se basant sur les lois répressives régissant les rassemblements publics, notamment une interdiction des rassemblements à Alger, la capitale, imposée suite à une manifestation ayant dégénéré en 2001. Ces lois vont à l’encontre des obligations de l’Algérie en termes de droits humains prescrites par le droit international. Le gouvernement devrait mettre un terme aux restrictions non justifiées de la liberté de rassemblement à Alger, a déclaré Human Rights Watch.

« Si les autorités algériennes ont vraiment l’intention de respecter les droits humains et les réformes démocratiques, elles devraient assouplir les lois pour montrer qu’elles ne craignent pas de laisser les Algériens exercer leur droit de rassemblement », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.

Les forces de sécurité ont pris des mesures préventives et utilisé la force contre des groupes ayant tenté de braver l’interdiction des manifestations dans la capitale, particulièrement lorsque le motif de la manifestation était considéré comme politiquement sensible. Généralement, les forces de sécurité essaient de bloquer l’accès à l’endroit prévu pour une manifestation. Puis elles y pénètrent pour disperser tous ceux qui ont réussi à atteindre l’endroit, arrêtant certaines personnes et les transportant vers les postes de police, où elles les détiennent durant plusieurs heures avant de les remettre en liberté.

Dans son important discours du 14 avril 2011, le président Abdelaziz Bouteflika a annoncé des réformes, entre autres des amendements de la Constitution et des lois sur les élections, les partis politiques et les médias.

Depuis, le Parlement a approuvé de nouvelles lois dans tous ces domaines. Pourtant, le droit à la liberté de rassemblement reste fortement compromis. Les autorités n’ont ni levé l’interdiction de 2001, à durée illimitée, ni révisé la loi de 1991 régissant les rassemblements, qui exige une autorisation préalable pour toute manifestation publique.

Une interdiction illimitée de toutes les manifestations ne constitue pas une réponse adaptée à une marche ayant dégénéré en violences il y a 11 ans, mais plutôt une négation du droit des gens à se rassembler, a déclaré Human Rights Watch.

L’Algérie est un État partie du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), qui garantit le droit de rassemblement pacifique, ainsi que la liberté d’association et d’expression. Le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, qui vérifie si les États se conforment au pacte, a prévenu l’Algérie que ses lois et pratiques concernant les rassemblements ne répondent pas aux critères de base exigés des États parties en termes de droits humains.

Arrestations arbitraires à Alger
Il y avait une forte présence policière le 20 avril à Alger, pour l’anniversaire des manifestations de 1980. Des Kabyles (Amazighs algériens) se sont rassemblés chaque année à cette date pour demander que leurs droits culturels soient mieux respectés. Abdelwahab Farsaoui, président du Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), un mouvement de jeunes gens fondé en 1992 autour des thèmes des droits humains et de la démocratisation, a décrit à Human Rights Watch un incident qui s’est produit au centre-ville d’Alger :

J’étais avec neuf autres membres du RAJ, nous devions rencontrer un journaliste de la télévision française. Le rendez-vous était fixé en face de la Grande Poste. Quand nous sommes arrivés, nous avons vu un grand déploiement de forces de sécurité en train de vérifier les cartes d’identité des gens et d’arrêter certains d’entre eux. Il y avait eu un appel à manifester à Alger le 20 avril. Un groupe de policiers est arrivé et nous a demandé nos cartes d’identité. Puis ils nous ont arrêtés, bien que nous protestions  que nous n’avions rien fait. Ils nous ont emmenés dans une voiture de police jusqu’au poste de Cavaignac [au centre d’Alger], où nous sommes restés plusieurs heures avant d’être relâchés tard dans l’après-midi.

Farsaoui a précisé que pendant qu’il était au poste de police, il avait vu un autre groupe, des étudiants d’en-dehors d’Alger, la plupart de Tizi-Ouzou, arrêtés en même temps que les membres du RAJ. Un policier les interrogeait. Ils ont dit qu’ils étaient venus à Alger pour passer un examen de français au Centre culturel français, et lui ont montré la convocation à l’examen. Le policier a répondu, selon Farsaoui, « mais vous êtes censés passer l’examen demain. Tizi-Ouzou n’est qu’à une heure et demie d’Alger, vous auriez dû arriver demain ».

Redouane Boudjemâa, professeur de journalisme à l’Université d’Alger et membre du Groupe arabe d’observation des médias (Arab Working Group on Media Monitoring), une organisation non gouvernementale indépendante, a déclaré à Human Rights Watch que, le 20 avril, dix de ses étudiants avaient été empêchés de se rendre à Alger pour la semaine de cours débutant après le congé du vendredi :

Mes étudiants m’ont appelé pour me dire qu’ils ne pourraient pas assister aux cours du samedi parce que le vendredi, la police les avait empêchés d’embarquer sur les trains pour Alger. Ils avaient quitté la capitale pour le week-end, pour rentrer dans leurs villes d’origine. La plupart sont de Tizi-Ouzou [en Kabylie]. Le Comité national des étudiants amazighs démocrates avait appelé à marcher de l’Université d’Alger jusqu’au siège du gouvernement. Je pense que le gouvernement essayait de limiter le mouvement en empêchant les jeunes hommes de rentrer dans la capitale.

Dans un autre incident récent, le 26 avril, la police a arrêté plusieurs militants connus qui étaient en train de manifester en face du tribunal de Sidi Mohamed à Alger, par solidarité avec Abdelkader Kherba, membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), qui avait été arrêté le 18 avril et passait alors en jugement.

Les forces de sécurité ont arrêté Hakim Addad, ancien secrétaire général du RAJ, qui est candidat du Front des forces socialistes (FFS) aux élections législatives du 10 mai, de même que Tahar Belabès, porte-parole du CNDDC ; Mourad Tchiko, membre du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP); Abdou Bendjoudi, militant du Mouvement des jeunes indépendants pour le changement (MJIC); et Yacine Zaïd, membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH).

Addad a déclaré à Human Rights Watch que les manifestants se comportaient pacifiquement et se contentaient d’exiger la libération de Kherba. Ils ne gênaient pas le flux de la circulation et ne provoquaient pas de désordre, a-t-il déclaré. Après avoir arrêté les manifestants, la police les a répartis entre plusieurs commissariats d’Alger et les a détenus pendant plusieurs heures avant de tous les relâcher sans inculpation.

Kherba lui-même a été poursuivi pour avoir participé à une manifestation pacifique. La police l’a arrêté en face du tribunal de Sidi Mohamed, où il était venu manifester sa solidarité avec les greffiers, qui étaient alors en grève depuis dix jours et organisaient un sit-in pour exiger de meilleures conditions de travail pour le personnel du tribunal. Kherba avait une caméra et filmait le sit-in quand il a été arrêté, a déclaré Amine Sidhoum, son avocat, à Human Rights Watch.

Les autorités ont inculpé Kherba d’« incitation directe à un rassemblement illégal » ainsi que d’« entrave à la liberté du travail » en vertu des articles 55 et 56 de la loi n° 90-02 du 6 février 1990, une loi « relative à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail et à l’exercice du droit de grève ». L’article 55 interdit d’amener ou de maintenir une cessation de travail; et l’article 56 interdit d’utiliser la fraude ou la violence pour entraver la liberté du travail. Sidhoum a déclaré qu’il avait plaidé que ces charges ne pouvaient pas s’appliquer aux actions de Kherba étant donné que les greffiers étaient déjà en grève depuis dix jours.

Lors de la première audience de l’affaire Kherba, le 26 avril, le procureur général a requis une peine de trois ans de prison. Mais le 3 mai, le tribunal l’a condamné à an avec sursis et à une amende de 20 000 dinars algériens (267 US$), avant de le libérer le même jour.

Contexte juridique
La loi algérienne régissant les rassemblements, promulguée en 1989 pendant une période d’ouverture politique et juridique, a été modifiée par le Parlement en 1991, alors que le pays a été le théâtre de manifestations massives et parfois de violents affrontements entre manifestants opposés au gouvernement et forces de sécurité.

La loi de 1991 a fortement restreint le droit à la liberté de rassemblement en modifiant les conditions légales pour tenir une manifestation, obligeant le groupe prévoyant un rassemblement à obtenir l’autorisation des autorités, au lieu de simplement les avertir.

Les « manifestations publiques » comprennent les parades, les processions, et de façon générale toutes formes de rassemblements organisés dans les voies et espaces publics. Les organisateurs de manifestations publiques doivent en demander la permission huit jours avant l’événement.

Le wali (gouverneur de province) doit annoncer son accord ou son interdiction du rassemblement public au moins cinq jours avant la date prévue. Lui ou ses subordonnés peuvent interdire tout rassemblement en informant ses organisateurs qu’il constitue « un risque réel de troubler l’ordre public » ou bien qu’« il paraît clair que l’objectif réel du rassemblement menace le maintien de l’ordre public ». De plus, la loi interdit toute activité, lors des rassemblements, qui seraient contraires aux « constantes nationales [les caractéristiques constitutives et immuables de la Nation] » ou qui pourraient « porter atteinte aux symboles de la révolution du 1er novembre, à l’ordre public ou aux bonnes mœurs ».

Participer à, ou inviter autrui à participer à une manifestation non déclarée est passible, selon la même loi, de trois mois à un an de prison et d’une amende de 3 000 à 15 000 dinars algériens (40 à 200 US$).

De février 1992 à février 2011, l’Algérie a été soumis à un état d’urgence qui a restreint davantage le droit à la liberté de rassemblement, en conférant au ministère de l’Intérieur de vastes pouvoirs, dont le droit d’interdire tout rassemblement « susceptible de troubler l’ordre public et la quiétude ».

Malgré la levée de cet état d’urgence, l’interdiction illimitée de toutes les manifestations reste en vigueur à Alger. Les autorités ont imposé cette interdiction le 18 juin 2001, quatre jours après une énorme marche pro-amazigh à Alger, qui avait attiré des participants de toute la Kabylie, région majoritairement amazighe, et qui avait dégénéré en pillages de boutiques et en affrontements entre la police, les manifestants et des jeunes gens du coin. Quatre personnes avaient été tuées et plus de 300 blessées. Justifiant l’interdiction, le gouvernement avait alors déclaré sa « ferme détermination à faire face à la grave dégradation de la situation observée pendant les événements tragiques et malheureux de ces derniers jours ».

Source.

Le communiqué est disponible aussi en arabe et en anglais.

Le trafic internet et les liaisons téléphoniques sont perturbées dans plusieurs quartiers d’Alger suite à un incendie d’origine « criminelle », a indiqué mercredi un responsable du groupe public « Algérie Télécoms », à la veille des élections législatives.

Le responsable de la communication d’Algérie Télécoms, Abdelhakim Meziani a déclaré à la radio qu’une incendie d’origine « criminelle » a endommagé 17 câbles de fibre optique à Bab Ezzouar dans l’est de la capitale et a provoqué des perturbations des liaisons internet et téléphoniques.

Monsieur Meziani a ajouté dans un communiqué transmis à l’AFP que toutes les liaisons et connexions devraient être rétablies mercredi vers 18 heures. Une plainte contre X a été déposée par le groupe public « auprès des services compétents », à la suite de cet acte « malveillant ».

Cet acte de sabotage « présumé » intervient la veille des élections législatives, alors que plusieurs groupes d’internautes algériens ont lancé sur le web -réseaux sociaux comme facebook et youtube- plusieurs initiatives et appels au boycott des élections du 10 mai, certains de ces internautes ont été « arrêtés » comme le cas du jeune Algérois Tarek Mameri (Voir l’article), d’autres activistes de l’opposition comme les militants du Mouvement des Jeunes Indépendants pour le Changement (MJIC) ont tenté d’organiser des rassemblements appelants au boycott, ces militants ont été arrêtés ou malmenés par les forces de l’ordre.

Arrêté le 18 avril alors qu’il assistait à une manifestation pacifique organisée par les travailleurs du secteur de la justice afin de revendiquer l’amélioration des conditions de travail en tant qu’observateur -une manifestation violemment réprimée par la police-, Abdelkader Kherba, ce jeune militant et membre du Comité National pour la Défense des Droits des Chômeurs (CNDDC) et la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) risque trois ans de prison ferme pour « incitation à attroupement, trouble de l’ordre public et usurpation d’identité » requis par le procureur lors de l’ouverture de son procès au tribunal d’Alger.

Abdelkader Kherba

Abdelkader Kherba

Actuellement en détention à la prison de Serkaji au centre d’Alger, l’arrestation « arbitraire » d’Abdelkader Kherba, – l’activiste des droits de l’homme qui a commencé une grève de la faim en signe de protestation contre sa détention arbitraire –  suscite une large condamnation locale et internationale, hier et en marge du procès, une quarantaine d’activiste ont tenté d’organiser un sit-in devant le tribunal d’Alger pour défendre la cause de Abdelkader Kherba, un sit-in brutalement dispersé par les forces de police, selon les témoignages du syndicaliste et membre du  CNDDC Yacine Zaid, recueillis par le site d’information algérien « DNA-ALGERIE », « un grand nombre de policiers en civil a tenté de nous empêcher de nous rassembler……… Avant même l’ouverture du procès, une dizaine de personnes ont été arrêtées devant le jardin du Square Saïd, non loin du tribunal. Une dizaine d’autre été dispersée par des policiers », selon les mêmes témoignages, un journaliste d’une agence de presse étrangère a été arrêté avant d’être relâché après vérification d’identité.

Une fois auditionnés, les militants arrêtés ont été conduit vers un hôpital de la capitale pour un contrôle de santé, puis relâchés.

Considérée comme une arrestation arbitraire et qui a pour but de museler toute personne qui proclame et qui demande ses droits élémentaires, plusieurs organisations comme le Rassemblement action jeunesse (RAJ) et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh) ont dénoncé l’arrestation et la peine requise à l’encontre d’Abdelkader Kherba, ces ONG nationales ont condamné aussi la répression dont ont été victimes des citoyens, chômeurs et représentants de la société civile venus soutenir Abdelkader Kherba.

D’autres ONG internationales ont condamné cette nouvelle entrave des droits des citoyens algériens comme l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, l’Observatoire a interpellé le président de la république, le ministre de l’Intérieur et d’autres responsables algériens à intervenir de toute urgence pour mettre un terme à toute forme de harcèlement, y compris judiciaire » à l’encontre de tous les défenseurs des droits de l’Homme en Algérie.

Actions requises par l’Observatoire pour soutenir Abdelkader Kherba :

L’Observatoire vous prie de bien vouloir écrire aux autorités algériennes en leur demandant de :

i. Garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de l’ensemble de MM. Abelkader Kherba, Hakim Addad, Tahar Belabès, Mourad Tchiko, Abdou Bendjoudi et Yacine Zaïd, ainsi que de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme algériens ;

ii. Libérer de manière immédiate et inconditionnelle MM. Abelkader Kherba, Hakim Addad, Tahar Belabès, Mourad Tchiko, Abdou Bendjoudi et Yacine Zaïd, ainsi que tous les défenseurs détenus arbitrairement, en ce que le harcèlement judiciaire dont ils font l’objet ne semble viser qu’à sanctionner leurs activités de défense des droits de l’Homme ;

ii. Mettre un terme à toute forme de harcèlement, y compris judiciaire, à l’encontre de MM. Abelkader Kherba, Hakim Addad, Tahar Belabès, Mourad Tchiko, Abdou Bendjoudi et Yacine Zaïd ainsi que de tous les défenseurs des droits de l’Homme algériens, afin qu’ils puissent mener leurs activités de défense des droits de l’Homme librement et sans entrave ;

iii. Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement à :
son article 1 qui dispose que « chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international »,

et son article 12.2, qui dispose que « l’État prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la présente Déclaration » ;

iv. Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par l’Algérie.

Adresses :

M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, Présidence, El-Mouradia, Alger, Algérie, Tél : 00 213 21 69 15 15 ; Fax : +213 21 69 15 95. E-mail : President@el-mouradia.dz
M. Farouk Ksentini, Président de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, Avenue Franklin Roosevelt, Allée du Peuple, 16000 Alger, Tél : +00 213 (0) 21230311 / 230214
M. Abdelaziz Ziari, Président de l’Assemblée populaire nationale, 18 boulevard Zirouf Youcef, 16000 Alger, Tél : 00 213 021 73 86 00 / 10
M. Daho Ould Kablia, Ministre de l’Intérieur, Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales, de l’Environnement et de la Réforme Administrative, Rue du Docteur Saâdane, Alger ; Tél : 00 213 (0) 21 73 23 40 / 00 213 (0) 21 73 23 48 / 00 213 (0) 21 73 12 00 00 213 ; Fax : (00 213 0) 21 92 12 43
M. Tayeb Belaiz, Ministre de la Justice, Ministère de la Justice, 8 Place de Bir-Hakem. El-Biar, Alger, Algérie. Tél : 00 213 (0) 21 92 16 08 ; Fax : 00 213 (0) 21 74 76 64 / + 213 21 92 17 01 / 29 56
Procureur général de la Wilaya de Relizane, Fax : + 213 469 149 993
S.E. Idriss Jazaïry, Ambassadeur, Représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU à Genève, Route de Lausanne 308, CH-1293, Bellevue, Suisse, E-mail : mission.algerie@mission-algerie.ch, Fax : +4122 / 774.30.49
Ambassadeur de l’Algérie auprès du Royaume de Belgique, Avenue Molière 207, 1050 Bruxelles, Fax : 0032 343 51 68, E-mail : Iinfo@algerian-embassy.be

Prière d’écrire également aux représentations diplomatiques d’Algérie dans vos pays respectifs.

Ici pour lire le communiqué de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme.

L’arrestation d’Abdelkader Kherba a suscité l’indignation de l’organisation non gouvernementale Frontline Defenders, dans un communiqué rendu publique hier, l’ONG demande au gouvernement algérien d’assurer la libération immédiate et sans condition de Kherba Abdelkader et d’abandonner toutes les charges contre lui, Frontline Defenders invite le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir l’intégrité physique et psychologique de Kherba Abdelkader pendant sa grève de la faim et de veiller à ce que tous les défenseurs des droits humains en Algérie, soient en mesure d’opérer sans restrictions ni représailles, y compris le harcèlement judiciaire.

Vous pouvez lire l’intégralité du communiqué de Frontline Defenders ici (en anglais).

Traduction en français :

Arrestation arbitraire d’Abdelkader Kherba : Condamnation de Frontline Defenders.

Liberté pour Abdelkader Kherba

Liberté pour Abdelkader Kherba

Le 26 avril 2012, le procès de défenseur des droits humains M. Abdelkader Kherba commencera à Sidi Mohamed. Il a été arrêté par la police judiciaire le 18 avril 2012 alors qu’il assistait à une manifestation devant l’édifice des tribunaux à Sidi Mohamed. Il a ensuite été accusé de «incitation directe à attroupement» et placé en détention provisoire. Kherba Abdelkader est un membre du Comité National pour la Défense des Droits des Chômeurs (CNDDC) et la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH).

Kherba Abdelkader a été arrêté alors qu’il assistait à une manifestation organisée par les travailleurs du secteur de la justice afin de revendiquer l’amélioration des conditions de travail. Kherba Abdelkader, qui a assisté à la manifestation en tant qu’observateur ainsi qu’afin d’exprimer sa solidarité, a eu son appareil photographique confisqué au moment de son arrestation. Le lendemain, 19 avril 2012, Kherba Abdelkader a été emmené devant le procureur de Sidi Mohamed qui l’a interrogé au sujet de sa présence à la manifestation. Le procureur a formalisé l’accusation de «incitation directe à attroupement» en vertu de l’Article 100 du Code Pénal et a ordonné qu’il soit placé en détention provisoire. Kherba Abdelkader est actuellement détenu à la prison de Serkaji, et il sera emmené devant le tribunal le 26 avril pour l’ouverture du procès. Suite à son arrestation, Kherba Abdelkader a commencé une grève de la faim en signe de protestation contre sa détention arbitraire.

Front Line Defenders exprime sa préoccupation face à l’arrestation et la détention de Kherba Abdelkader, et estime qu’elles soient directement liées à son travail légitime et pacifique pour la défense des droits humains, en particulier son engagement avec le Comité de Défense des Chômeurs et la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme. Compte tenu de la grève de la faim qu’il a commencé, Front Line Defenders est également préoccupé par l’intégrité physique et psychologique de Kherba Abdelkader pendant sa détention.

Front Line demande instamment aux autorités algériennes de:

  1. Assurer la libération immédiate et sans condition de Kherba Abdelkader et abandonner toutes les charges contre lui, car elles semblent être motivées uniquement par son travail légitime et pacifique en défense des droits humains;
  2. Prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir l’intégrité physique et psychologique de Kherba Abdelkader pendant sa grève de la faim;
  3. Veiller à ce que tous les défenseurs des droits humains en Algérie, exerçant leurs activités légitimes de défense des droits humains, soient en mesure d’opérer sans restrictions ni représailles, y compris le harcèlement judiciaire.

Le verdict est attendu pour le 3 mai.

Mohamed Kadri, reporter photographe au quotidien Waqt El Djazair, a fait l’objet, ce dimanche 18 mars, d’une agression « sauvage » perpétrée par des agents de police alors qu’il couvrait une manifestation organisée aujourd’hui au centre d’Alger par des retraités de l’Armée victimes de la lutte anti-terroriste.

caricature prise sur le site la revolucionvive.org.ve

caricature prise sur le site la revolucionvive.org.ve

Le syndicat national des journalistes (SNJ) a indiqué dans un communiqué rendu publique aujourd’hui que le reporter photographe a subi une agression physique et s’est vu dessaisi de son matériel de travail.

Selon le même communiqué, le syndicat national des journalistes interpelle publiquement les plus hautes autorités du pays, le directeur général de la Sûreté nationale, le ministre de l’Intérieur, en particulier pour prononcer des sanctions exemplaires à l’encontre des agresseurs, le communiqué a ajouté que le syndicat (SNJ) a décidé de se constituer spontanément partie civile dans cette affaire qui sera portée devant la justice.

Les forces de police ont aussi sauvagement réprimé la manifestation organisée par une quarantaine des militaires blessés durant la période du terrorisme devant l’Assemblé populaire nationale (APN), selon le journal Elwatan, plusieurs manifestants ont été arrêtés, tabassés et transportés vers le commissariat de Ben Aknoun.

Manifestation des militaires blessés pendant la période du terrorisme à Alger Source Elwatan

Manifestation des militaires blessés pendant la période du terrorisme à Alger Source Elwatan

Le communiqué du syndicat national des journalistes.

Mohamed Kadri, reporter photographe au quotidien Wakt El Djazair a fait l’objet, ce dimanche 18 Mars 2012 d’une agression sauvage _ Il est difficile de trouver un autre qualificatif _ perpétrée par des policiers zélés,  alors qu’il assurait la couverture d’une manifestation publique organisée par des retraités de l’Armée, au cœur d’Alger.

Notre confrère subira en effet une agression physique et se verra dessaisi de son matériel de travail par des agents indignes de l’uniforme qu’ils portent.

Particulièrement scandalisé par ce grave dépassement, encore un autre, à l’encontre de la corporation journalistique, le Syndicat national des journalistes interpelle publiquement les plus hautes autorités du pays, le Directeur général de la sûreté nationale,  le ministre de l’Intérieur, en particulier pour prononcer des sanctions exemplaires à l’encontre des agresseurs. Ceux de ce 18 mars déjà, mais pas seulement.

Le Syndicat engage la responsabilité des pouvoirs publics dans la protection et la préservation de l’intégrité physique et morale des femmes et hommes de la presse dans l’accomplissement de leur travail.

Il va sans dire que le Syndicat qui assure Mohamed Kadri ainsi que l’ensemble de nos confrères d’El Wakt de son entière solidarité, se constitue spontanément partie civile dans cette affaire qui sera portée devant la Justice.

P/ le syndicat national des journalistes Le Secrétaire général Kamel Amarni.

Mise à jour : 20-03-2012:

Vingt quatre heures après l’agression sauvage du photographe Mohamed Kadri , la journaliste Hanane Driss du quotidien « La Tribune des lecteurs » a fait elle aussi l’objet d’une agression brutale commise par un policier alors qu’elle était en train de couvrir une manifestation devant l’Assemblée populaire nationale (APN) au centre d’Alger.

Le syndicat national des journalistes algériens a condamné l’aspect répétitif de ces graves dérapages à l’encontre des femmes et hommes de la presse, le SNG exige dans un communiqué rendu publique aujourd’hui la prise des mesures immédiates et effectives et des sanctions exemplaires à l’encontre des agresseurs qu’il qualifie de tristes individus indignes de l’uniforme qu’ils portent.

Politiciens où voyous ? Serviteurs du peuple où opportunistes ?, ces questions sont légitimes pour une partie importante des algériens, je dis bien une partie parce qu’une autre partie du peuple même petite s’est impliquée dans une violente guerre de position au sein des partis « pseudo politiques » pour bénéficier d’un statut de député au niveau du futur parlement lors des prochaines législatives, un statut qui va leurs ouvrir les portes d’un paradis « corrompu ».

Au cours des derniers mois, le vieux parti, front de la libération national (FLN) s’est déchiré en deux parties, la première, légaliste, gouvernée par Belkhadem, et l’autre, surnommée, mouvement de redressement. Ces deux groupes n’hésitent pas à faire usage de violence lors des conférences nationales du parti qui se transforme à chaque fois en affrontements violents.

Jeudi derniers, la petite ville de Draria (à l’ouest d’Alger) était complètement verrouillé par un impressionnant dispositif de sécurité, le but éviter des affrontements entre les partisans des deux groupes du FLN lors d’une conférence nationale des redresseurs, même si ce rendez-vous n’a pas connu les mêmes dépassements de celui de Constantine quand une réunion s’est transformée en bagarre générale faisant de nombreux blessés, des incidents ont eu lieu avant la tenue du rassemblement entre quelques perturbateurs dont le fils de Belkhadem qui brandissaient des pancartes et des posters du secrétaire général du parti et les forces de sécurité installé autour de la salle qui réceptionnait la réunion.

A quelques kilomètres de Draria, une bataille sanglante s’est déclenchée entre des dirigeants du parti El Islah Elwatani au niveau de leur siège principal, situé à Belouizdad (ex-Belcourt -centre d’Alger-). Une vidéo amateur publiée sur le compte facebook personnel de l’ex député Mohamed Salhi et relayée sur plusieurs sites et pages d’information montre l’ex député Miloud Kadri soufrant de plusieurs blessures causés par des coups d’armes blanches au niveau de sa jambe et de son visage.

Selon les témoignages de Mohamed Salhi et Miloud Kadri, le leadeur du parti et ex candidat au présidentielle de 2009, Mohamed DJahid Younsi a dressé une bande de 40 personne armés de couteaux et autres armes blanches tard dans la soirée du dimanche pour  attaquer le siège et le clan adversaire qui l’occupait depuis le samedi 15 octobre, ces violents affrontements ont fait plusieurs blessés qui ont été transféré à l’hôpital Mustapha Bacha après l’intervention des forces de police.

Le câble diplomatique 08ALGIERS1022, créé le 24 Septembre 2008 et publié par Wikileaks le 30 Aout 2011, nous présente une nouvelle preuve renforcé par plusieurs commentaires sur la combinaison « Politique-Argent » où bien « Pouvoir-Corruption » au sein du parlement algérien, cette institution, sensé représenter et défendre les intérêts des citoyens qui l’ont élu, est devenu un moyen utilisé par des groupes d’opportunistes et de « BAGGARAS » afin de bénéficier des privilèges d’un député pour mieux gérer leurs intérêts personnels.

Le télégramme diplomatique nous montre aussi comment une décision présidentielle signé par le président lui-même à ordonné une augmentation inhabituelle et considérable des salaires des parlementaire quelques mois seulement avant l’amendement de la constitution pour permettre à Bouteflika un troisième mandat présidentiel.

08ALGIERS1022 : Vous voulez devenir riche – Devenez un parlementaire.

Le câble original en anglais est accessible ici.

Numéro d’identification Créé le Publié le Classification Origine
 08ALGIERS1022 2008-09-24 07:22 2011-08-30 01:44 CONFIDENTIAL Embassy Algiers

1.      VZCZCXRO0667

2.      PP RUEHWEB

3.      DE RUEHAS #1022/01 2680722

4.      ZNY CCCCC ZZH

5.      P 240722Z SEP 08 ZDK

6.      FM AMEMBASSY ALGIERS

7.      TO RUEZC/USOFFICE EACTC

8.      RUEHNM/AMEMBASSY NIAMEY

C O N F I D E N T I A L SECTION 01 OF 02 ALGIERS 001022

SIPDIS

E.O. 12958: DECL: 09/23/2018

TAGS: PGOV ECON AG

OBJET: Vous voulez devenir riche – Devenez un parlementaire

La lettre C en début des chapitres annonce des commentaires confidentiels.

Classé par: DCM Thomas F. Daughton; reasons 1.4 (b) and (d).

SOMMAIRE :

1. (C) SOMMAIRE: La décision du 17 septembre qui consiste à augmenter considérablement les salaires des membres des deux chambres parlementaires (Le conseil de la nation et l’assemblé populaire nationale APN) a été largement critiqué par le public et les principaux titres des journaux qui criait, « Honte à vous » et « Deviens un député et deviens riche ! ». La décision, prise par une ordonnance présidentielle retentissante ratifiée par le parlement, augmente le salaire de base d’un député « junior » de 180,000 dinars (Environ 3000 dollars américains) à 300,000 dinars (5000 dollars américains) par mois. Le salaire minimum en Algérie est de 12.000 dinars (200 dollars américain) par mois. Les députés eux-mêmes avaient des difficultés pour justifier cette augmentation en comparant leur statut à celui des députés dans les pays voisins et européens, mais le public irrité s’est concentré sur leurs positions à l’égard de la société algérienne. En conséquence, les réactions à l’augmentation de salaire ont été amères et méprisantes, comme plusieurs de nos contacts l’ont senti, le gouvernement à beaucoup fait pour récompenser soit même mais elle a peu fait pour améliorer les conditions socioéconomiques de la vie quotidienne de ses citoyens.

FIN DU SOMMAIRE.

Le siège de l'assemblé populaire algérien -Alger-

Le siège de l’assemblé populaire algérien -Alger-

UN MEILLEUR SALAIRE CRÉE T-IL UNE MEILLEURE PERFORMANCE?

¶2. (C) Mahmoud Koudiri, le ministre chargé des relations avec le parlement, a défendu l’augmentation des salaires à la presse le 18 septembre en disant que les salaires des députés devraient être considérés comme une partie de la politique nationale sur les salaires, et que les augmentations devraient toucher tous les autres secteurs. Il a ajouté ses croyances que les parlementaires bien payés « vont faire un travail meilleur ». Sous l’augmentation, 300,000 dinars (5000 dollars américains) est le salaire brute mensuel d’un parlementaire junior, dont 250,000 dinars (Environ 4200 dollars américains) est le salaire net. En addition à ce salaire, les députés reçoivent une indemnité mensuelle de logement de 63,000 dinars (1050 dollars américains) et une allocation alimentaire de 20,000 dinars (presque 340 dollars américains). Les présidents des commissions parlementaires et les vices présidents des deux chambres parlementaires recevront un autre montant supplémentaire de 30,000 dinars (500 dollars américains) par mois, suite à ce que Koudiri l’a appelé, leurs « position spécial ». L’augmentation est rétroactive au premier janvier, ce qui signifie que chaque député recevra un montant initial de presque 1 million de dinars (16,700 dollars américains).

¶3. (C) MP (la députée) Sakina Messadi du Front de la libération national (FLN) a reconnu le sentiment amer du public à l’égard de cette augmentation et elle a essayé de nous l’expliquer le 20 septembre. Même s’il est vrai que le peuple est choqué par cette augmentation et il sent que nous avons ignoré ses plaintes, elle a dit, « tous les serviteurs civils et mêmes les militaires » ont bénéficié récemment d’une augmentation importante, malheureusement, elle a ajouté, « seulement notre augmentation était sous les spotlights des medias ».

QU’EST CE QUE VOUS AVEZ FAIT POUR MOI DERNIEREMENT ?

¶4. (C) Achira Mameri du quotidien francophone l’Expression nous a dit le 20 septembre que cette augmentation était hors du contact avec la réalité économique difficile des citoyens, surtout durant le mois de ramadhan où les familles algériennes luttent durement contre la hausse des prix des commodités pour mettre la nourriture sur la table d’El iftar tous les nuits. Selon Mameri, les députés « ont profité du moi de Ramadhan pour se casher » en travaillant quelques heures et quelques jours seulement de la semaine, mais « ils (les députés) sont venu tous « en courant » pour assister la session du 17 septembre pour ratifier l’augmentation de leurs salaires. Mameri a dit qu’elle a confronté le président du parlement Abdelaziz Ziari sur cette question, qui est devenu « défensif » et il l’a dit « être un député est une question de statut, et des salaires plus élevés permettront une bonne représentation ».

Louisa Hanoune

Louisa Hanoune

¶5. (C) Deux parties de l’opposition, le partie des travailleurs Trotskiste (PT) et le partie de base berbère, le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), ont voté contre l’augmentation, mais pour des raisons différentes. La présidente du PT (partie des travailleurs) Louiza Hanoune a considéré cette augmentation comme « provocation du public », ce même parlement a gonflé ses propres salaires tout en refusant toute augmentation des allocations des personnes handicapées ou des retraités, dont beaucoup d’entres eux survivent avec un revenu mensuel de 4000 ou 5000 dinars (entre 67 à 83 dollars américains) par mois. Noureddine Ait Hamouda, leadeur du groupe parlementaire du RCD, nous a dit le 20 septembre que le RCD a voté contre cette mesure parce que « l’approche globale a été tort ». Ait Hamouda nous a expliqué que le président Bouteflika est censé avoir recours à de telles ordonnances seulement en cas d’urgence. « Nous ne considérons pas que nos salaires sont une urgence », a-t-il conclu.

ALGIERS 00001022  002.8 OF 002

COMMENTAIRE : TOUT POUR LES BENJAMINS (L’ARGENT)

¶6. (C) Alors que ces augmentations sont inhabituelles, l’écart entre le salaire minimum d’un balayeur des rues et les députés dont leurs salaires sont soudainement plus élevé de 25 fois est extrême pour l’Algérie. Comme presque toutes les lois, l’augmentation du salaire provient de la présidence et elle a été approuvée par le président Bouteflika lui-même avant de faire son chemin vers le parlement. Selon la constitution, si le Parlement ne parvient pas d’approuver une telle législation, il est automatiquement dissous.

Des augmentations des salaries récentes des autres secteurs de la société n’ont pas reçu le même degré de mépris et de critiques publique, nos contacts nous ont dit, « c’est parce que le parlement a une responsabilité de représenter et défendre les intérêts du peuple ». Cette augmentation était différente, cependant, parce que pour les Algériens ordinaires, le gouvernement est plus que jamais hors de contact avec les problèmes socioéconomiques quotidiens qui les concernent, et cette augmentation n’est qu’une nouvelle preuve sur un système qui ne s’intéresse qu’a ses intérêts.

FIN DU COMMENTAIRE.

PEARCE